Google, avec cinq grandes bibliothèques anglo-saxonnes, se lance dans la numérisation à grande échelle. Quid de la place de la BNF dans cette vaste entreprise de mise à disposition sur la toile de nos ressources ? Jean-Noël Jeanneney, Président de la Bibliothèque nationale de France, exposait ses positions dans un article dans le quotidien Le Monde. Son refus de s’associer à ce vaste projet repose sur une vision d’historien qui justifie la démarche au regard d’une production, qui resterait essentiellement anglo-saxonne (puisque numérisée par des angle-saxons) et dans laquelle la France serait noyée. Gallica, le projet de numérisation de la Bnf est en marche et propose déjà 70 000 textes et 25 000 images. JN Jeanneney propose la numérisation de titres de presse (22 titres de presse depuis le XIXème siècle jusqu’en 1944). Hubert Guillaud, Rédacteur en chef d’InterneActu.net avance l’argument de la présence sur la toile. Faut-il vraiment s’abstenir au nom d’une déontologie (respectable) de coopérer avec Google à ce projet et donc prendre le risque d’être absent -moins visible sur- de la toile ? Même s’il est légitime de s’inquiéter de la place croissante de Google et Amazon sur la toile, peut-on pour autant prendre le risque d’être en « retard » voire invisible aux yeux des internautes ? Car l’autre question qui reste posée est celle de la visibilité. Que fait la Bnf pour rendre notre patrimoine visible sur la toile ?
Voir les différents articles de Jean-Noël Jeanneney sur (22 janvier 2005, notamment):
Article de Hubert Guillaud
http://www.internetactu.net/index.php?p=5810
Gallica :