La Renaissance a pris une place importante dans les programmes du collège et du lycée. L’Histoire nous propose un dossier d’une trentaine de pages sur Florence et la Renaissance italienne. P. Boucheron (Paris I) retrace l’histoire des Médicis et à travers elle celle de Florence. L’article est complété par celui de J.-F. Dubost (Paris Val de Marne) sur le « réseau Médicis », un réseau à la fois politique, diplomatique, financier et de barbouzes qui réussit à élever la famille sur le trône de France. P. Gilli (Montpellier II) présente le rôle éminent des intellectuels à cette époque. Tout le dossier permet d’illustrer les cours et montre comment la cité toscane s’est élargie au monde.
C’est à un sujet plus difficile que L’Histoire s’attaque par un long entretien avec A.-L. de Prémare, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman d’Aix-en-Provence. En effet, il soulève des tabous : qui a écrit le Coran ? Dans quelle mesure est-il l’héritier de la Bible ? Le premier intérêt de l’article c’est de reconstituer l’histoire du Coran, un texte qui a été écrit entre le 7ème et le 8ème siècle. Entre ces deux siècles, le Coran est « un texte composite et mouvant ». Pourtant il reste un objet sacré qui ne souffre pas de lecture historique dans le monde musulman. On a là une différence fondamentale avec la bible qui, de tous temps, a été présentée comme une écriture humaine et historique.
L’Histoire, n°274, mars 2003
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