» C’est là une régression historique de plus de cinquante ans, un véritable renoncement à donner à chacun, pour dépasser les déterminismes sociaux, un niveau élevé de connaissances et de culture communes. Le CSE s’élève aujourd’hui contre ce qui constitue une véritable discrimination sociale, et une aberration économique. Alors que les jeunes ont besoin pour leur insertion professionnelle d’être toujours mieux armés en terme de connaissances diversifiées et de culture, l’apprentissage dès 14 ans enferme les jeunes trop tôt dans une filière, avec bien peu de possibilités de retour en arrière ». Cette opinion de l’Union nationale lycéenne a été partagée par la grande majorité des organisations siégeant au Conseil supérieur de l’éducation. Par 38 voix contre 10, le 18 mai, il a rejeté le projet de décret d’application de la loi « pour l’égalité des chances » sur l’apprentissage à 14 ans. Pour le Snes, « Ce décret ne fait que décliner une loi qui institutionnalise l’éviction précoce du collège en construisant sur 2 ans une véritable filière dès l’âge de 14 ans et qui remet, de fait, en cause la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et le collège pour tous. Le principe du volontariat des élèves, qui n’est même pas rappelé dans le texte, relève d’un simple effet d’affichage, d’autant que la gratification prévue pour les stages d’initiation en entreprise (20% du SMIC horaire) peut séduire un certain nombre de familles confrontées à de graves difficultés financières. Le principe de réversibilité affiché par la loi n’est qu’un leurre ».
Le CSE a également rejeté, par 41 voix contre 3 et 7 abstentions, le décret sur le contrat de responsabilité parentale. Ce texte prévoit de suspendre les allocations familiales aux familles dont les enfants seraient absentéistes.
Communiqué Snes