« L’enquête a permis de construire une segmentation mettant en évidence quatre grandes attitudes des enseignants du premier degré. Une première attitude qui se caractérise par des appréciations très positives de sa situation et d’ouverture à toutes propositions d’innovation, portant notamment sur les mobilités de carrière; une deuxième attitude qui se caractérise par… un jugement moins positif sur leur propre situation… Très concernés par le malaise enseignant, ils sont sensibilisés aux questions d’évolutions de carrière et ouverts; … une troisième attitude qui se caractérise par une grande satisfaction… mais cette satisfaction induit une volonté conservatrice et donc une hostilité à toute innovation; enfin une quatrième attitude se caractérise à la fois par une satisfaction moindre de sa situation professionnelle et personnelle et une attitude plutôt hostile à tout bouleversement ». Au terme de cette enquête menée par la Direction de l’évaluation et de la prospective (DEP) du ministère et publiée dans un « Dossier », les enseignants du primaire sont croqués en 4 catégories d’importance à peu près égales.
Pour la DEP, cette dispersion illustre le rapport ambigu des instits au métier. Neuf sur dix s’estiment satisfaits de leur poste actuel, mais… ils sont aussi nombreux à évoquer un « malaise enseignant » et deux sur trois à le ressentir. Et ils évoquent le »manque de prise en compte des difficultés concrètes du métier,… une dégradation de l’image des enseignants dans la société ». Pour la DEP, « le malaise enseignant traduit moins une insatisfaction liée au métier qu’un décalage culturel entre des enseignants qui, compte tenu de l’utilité sociale de leur profession, attendent toujours reconnaissance ou prestige et une société qui les a banalisés et pèse leur mérite et leurs avantages à l’aune de la situation des autres salariés ».
L’enquête s’intéresse aussi aux pratiques pédagogiques des enseignants. Elle montre que près de la moitié enseigne dans une clase à cours multiples. Une proportion équivalente a du mal à être réellement polyvalent. Ils déclarent des difficultés en informatique, en langue ou en technologie. Une majorité serait favorable à une réforme de l’avancement et presque 4 sur 5 à la possibilité d’une seconde carrière à partir de 45 ans.
L’enquête montre aussi l’importance des TICE : la moitié des enseignants du primaire ont recours à Internet pour se former.
Sommaire de l’étude