Par François Jarraud
Heures du samedi : le texte officiel
Quelques jours avant sa publication officielle, Le Café pédagogique avait pu se procurer et publier avant tout le monde le court texte ministériel qui réorganise le service des enseignants du fait de la suppression des heures de cours du samedi matin. Le texte est maintenant officiel. Que dit-il ?
Le texte précise que le service des enseignants est de 27 heures hebdomadaires « dont 3 heures (108 heures annuelles) spécifiquement consacrées à l’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, aux travaux au sein des équipes pédagogiques, aux relations avec les partenaires de l’école ainsi qu’à des actions de formation ».
S’agissant des dispositifs d’aides, le texte précise qu’ « il n’y a pas de dispositif national unique, l’instance la mieux à même d’élaborer un dispositif adapté est le conseil des maîtres qui prendra appui, le cas échéant, sur l’équipe éducative ».
L’article 4 donne le détail de l’organisation du travail des enseignants. « Au-delà des 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, les 108 heures annuelles que doivent effectuer les enseignants sont réparties, selon les modalités suivantes :
– 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l’élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;
-18 heures d’animation pédagogique et de formation ;
– 6 heures de conseil d’école obligatoire ;
– 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves concernés et au temps d’organisation correspondant, ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle. Dans le cas où ces actions ne mobiliseraient pas tout ce temps pour un enseignant, les heures disponibles seront consacrées au renforcement du temps de formation hors la présence des élèves.
A l’école maternelle, ce dispositif, comme les autres dispositifs de la prévention de la difficulté scolaire, sont centrées sur la première des priorités de cette école : la maîtrise orale de la langue française. Les enseignants d’école maternelle peuvent être amenés à intervenir auprès d’élèves du cycle des apprentissages fondamentaux à l’école élémentaire.
L’application de ces dispositions aux directeurs d’école fera l’objet d’un examen particulier.
Ces éléments serviront de base pour la rédaction des textes réglementaires ».
L’affirmation selon laquelle « l’instance la mieux à même d’élaborer un dispositif adapté est le conseil des maîtres », la souplesse laissée dans le paragraphe concernant les 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves, montrent que certaines observations syndicales ont été entendues rue de Grenelle. Le texte devrait se plier plus facilement aux particularités et aux difficultés locales.
Deux syndicats signent l’accord
Le Café annonçait dès le 5 février le contenu de l’accord proposé par le ministre sur les modifications de service liées à la suppression des heures du samedi matin. Un communiqué ministériel annonce le 6 que deux syndicats, le Se-Unsa et le Sgen-Cfdt , ont signé un « relevé de conclusions » avec le ministre conforme au projet ministériel. » Au-delà des 24 heures hebdomadaires d’enseignement à tous les élèves, les 108 heures annuelles que doivent effectuer les enseignants sont réparties, selon les modalités suivantes :
– 24 heures de travaux en équipes pédagogiques et relations avec les parents, intégrant l’élaboration et le suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ;
-18 heures d’animation pédagogique et de formation ;
– 6 heures de conseil d’école obligatoire ;
– 60 heures consacrées à des actions directes auprès des élèves concernés et au temps d’organisation correspondant, ou à des interventions en petits groupes, par exemple en maternelle. Dans le cas où ces actions ne mobiliseraient pas tout ce temps pour un enseignant, les heures disponibles seront consacrées à renforcer le temps de formation hors la présence des élèves ».
Le Sgen juge positivement ce texte car « l’objectif visé, l’aide aux élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, est judicieux. Le contenu de l’aide proposée, prise en charge individualisée ou en petits groupes ainsi que l’augmentation du temps dédié au travail d’équipe, constituent une évolution importante de la conception du métier enseignant. La part d’initiative importante confiée aux équipes enseignantes pour définir les modalités de leur action est un facteur essentiel de réussite du dispositif ».
La Fcpe manifeste, elle, son hostilité à ce texte. « Elle réaffirme son opposition à une diminution du nombre d’heures annuelles de classe pour les élèves. Selon le ministre, la suppression du samedi matin à l’école sera compensée par la répartition des deux heures correspondantes sur le reste de la semaine pour aider les élèves en grande difficulté. La FCPE exige le maintien des 936 heures pour tous avec des rythmes respectueux des enfants et un soutien scolaire adapté aux difficultés des enfants. Ce dont les enfants ont besoin, ce n’est pas de moins d’Ecole mais de mieux d’Ecole ! »
Communiqué Sgen
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article1583.html
L’Expresso du 5 février
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/02/05022008Accueil.aspx