Par François Jarraud
François Hollande invite les mémoires de Jules Ferry et de Marie Curie mardi 15 mai pour son investiture présidentielle. Le quinquennat débute avec l’Ecole. C’est à 10 heures, au Palais de l’Elysée, que François Hollande est investi président de la République le 15 mai. A 13h il devrait prononcer un discours devant la statue de Jules Ferry au jardin des Tuileries avant d’honorer la mémoire de Marie Curie à l’Institut Curie.
Le candidat Hollande avait commencé sa campagne par des interventions en matière d’éducation, à Pierrefitte puis à Orléans. « La France, parce qu’elle est une République, entretient un rapport particulier, privilégié, à son Ecole », déclarait-il à Orléans en mars 2012. « C’est le résultat d’une longue histoire, une longue et belle histoire… La liberté humaine, l’émancipation de la personne, l’établissement de la démocratie, supposent une éducation, un apprentissage, une culture, un savoir, des connaissances, mais aussi des combats ». En s’exprimant devant le père des lois scolaires de la IIIème République, F. Hollande affirme que l’Ecole reste sa préoccupation centrale. Le personnage de Marie Curie s’interprète autrement. Femme, immigrée Marie Curie rappelle les engagements en faveur de la parité du candidat ainsi que son intérêt pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Quel nouveau ministre ?
François Hollande devrait ensuite partir à Berlin rencontrer la chancelière allemande. Auparavant, il fera connaître le nom de son premier ministre. Puis, mardi soir ou mercredi, devraient être connus les ministres dont celui de l’éducation nationale. Vincent Peillon, qui a mené toute la campagne « Education » de F. Hollande, est le grand favori pour le poste de ministre de l’éducation nationale. Agrégé de philosophie député européen, il a une bonne expérience de l’Ecole et avance entouré d’experts.
« L’échec scolaire n’est pas une fatalité ! Non, la réussite des uns ne se nourrit pas forcément de l’échec des autres ! On veut trop souvent nous faire croire que pour que les uns réussissent les autres devraient échouer ! Les raisons de l’ampleur de l’échec scolaire en France sont ailleurs, dans cette “machine à trier” qu’est devenue notre Ecole », affirmait F Hollande en mars. Mais comment faire ? « On reviendra sur l’assouplissement de la carte scolaire, sans pour autant revenir à la carte antérieure », a précisé V. Peillon, durant la campagne. « Il faudra revoir le mode d’affectation des personnels » et « augmenter le nombre d’adultes dans les établissements les plus difficiles », avait annoncé F. Hollande en janvier.
Comment remettre en marche le système éducatif, redonner confiance aux enseignants et agir pour diminuer l’échec scolaire alors que les moyens s’évanouissent ? Le nouveau ministre devrait faire connaître son équipe mercredi ou vendredi.