Le ministre supprime le lundi de
Pentecôte
Selon l’AFP, F. Fillon s’apprête à
prendre un arrêté faisant du lundi de
Pentecôte un jour travaillé à partir de
2005.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040906160231.xo8f1els.html
Mouvements de recteurs
Le conseil des ministres du 15 juillet a
nommé Patrick Gérard, recteur de
Bordeaux, directeur de l’enseignement
scolaire, en remplacement de Jean-Paul
de Gaudemar nommé recteur
d’Aix-Marseille. D’autres recteurs
changent d’affectation : Jean-Michel
Lacroix est nommé recteur
d’Orléans-Tours en remplacement de
Christian Nique, lequel devient recteur
de Montpellier. Le recteur de
Montpellier, William Marois, est nommé à
Bordeaux; Roland Debbasch, passe de
Nancy-Metz à Lille et Michel Leroy
d’Amiens à Nancy-Metz. Enfin 4 nouveaux
recteurs sont mis en place :
Marie-Danielle Campion à Amiens,
Jean-Baptiste Carpentier à Caen, Gérard
Besson à Clermont-Ferrand et Jean-Michel
Blanquer en Guyane.
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p
.cfm?ref=381
Trois académies auscultées par
l’Inspection générale révèlent des
difficultés de pilotage
» Les rapports des corps d’inspection
soulignent souvent le sérieux des
enseignants et l’engagement et le
rayonnement de certains d’entre eux .. .
Il n’en reste pas moins que les pratiques
innovantes restent dispersées comme
partout ailleurs et que les enseignants…
ne manifestent dans de nombreuses
disciplines qu’une faible réceptivité
aux réformes nationales qu’ils «
acceptent, parfois de manière passive »,
plutôt qu’ils ne les intègrent ». Cette
remarque concerne l’académie de
Clermont-Ferrand, mais l’audit
approfondi réalisé par l’Inspection
générale montre également les
difficultés et les lacunes du pilotage
pédagogique à Caen et Besançon.
S’agissant des nouveaux dispositifs, les
rapports, à l’exception de Besançon,
soulignent la difficulté à mettre en
place les itinéraires de découverte (un
projet pédagogique pluridisciplinaire)
au collège. Ainsi à Clermont, » ce qui
fait leur enjeu, c’est à dire offrir aux
élèves une véritable possibilité
d’approfondir des centres d’intérêt par
des contenus choisis, n’est pas toujours
ni bien approprié ni mis en
application ».A Caen, « la mise en place
des PPCP a été plutôt laborieuse… Le
processus s’essouffle ». Les rapports
soulignent également que des dispositifs
plus anciens n’ont toujours pas trouvé
leur place. Ainsi, à Clermont, l’aide
individualisée en seconde et les modules
sont rarement utilisés pour gérer
l’hétérogénéité. L’Inspection montre du
doigt : « Il reste à s’interroger sur
l’efficacité réelle de certains cours :
les élèves sont silencieux, mais
sont-ils en activité réelle ? »
En ce qui concerne les TICE, le bilan
n’est guère meilleur. A Clermont, »
l’utilisation pédagogique des
technologies nouvelles n’apparaît pas,
au vu des visites d’établissement, en
rapport avec l’investissement consenti
par les collectivités locales et l’on ne
constate pas de façon générale
d’implication des équipes pédagogiques ».
A Caen, » les professeurs utilisent
l’Internet pour préparer leur cours mais
recourent peu aux TICE en classe, sauf en
SVT et en sciences physiques et
chimiques ». On est encore assez loin de
l’objectif des 50% d’utilisateurs en
classe !
En s’attaquant à des particularités
académiques, les rapports indiquent
d’autres épreuves. A Caen , malgré les
ZEP, » l’insuffisante mixité sociale
nuit manifestement à l’efficacité
d’ensemble du système et accentue les
inégalités : les collèges « favorisés »
ont plutôt tendance à creuser leur
avance sur les autres tout au long du
cursus ». La disparité d’accès en seconde
entre enfants de catégories sociales
différentes s’accroît dans le Calvados.
A cela s’ajoute une forte inégalité
entre ruraux et citadins : les collèges
ruraux ont un faible taux d’accès en
seconde. L’Inspection propose de
restructurer les collèges ruraux à
faibles effectifs et recommande la
bivalence des enseignants. La ruralité
pose aussi problème à Clermont-Ferrand.
A Besançon, c’est la parité qui pose
problème : « les filles n’ont pas le même
parcours que les garçons… Les formations
scientifiques, professionnelles et
technologiques industrielles, si
fortement représentées dans l’académie,
et le type de débouchés professionnels
auxquels elles préparent font-ils toute
leur place aux filles,
traditionnellement moins attirées par
ces filières ? » L’Inspection recommande
de saisir l’offre régionale du Plan de
formation pour revoir la carte des
formations et pousser celles-ci vers la
licence.
Plus globalement, comment remédier à ces
carences ? L’Inspection propose
d’améliorer le pilotage académique en
renforçant la culture d’évaluation et
les corps d’inspection et en coordonnant
mieux les services académiques. Une autre
proposition semble remonter du terrain :
» beaucoup de rapports de disciplines
déplorent la faiblesse de la
mutualisation des pratiques pédagogiques
comme de l’innovation collective »
(Clermont). La difficulté du pilotage
est peut-être une crise de la culture
professionnelle.
Besançon
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/s
yst/igaen/rapports/rapport_besancon_72.pd
f
Caen
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/s
yst/igaen/rapports/evaluation_caen04.pdf
Clermont-Ferrand
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/s
yst/igaen/rapports/evaluation_clermont04.
pdf
F. Fillon défend à nouveau le
redoublement
« Rend-on service à un jeune en le
laissant gravir tous les échelons du
cursus alors qu’on sait qu’il est
largué? La question est surtout de
savoir si on le laisse perdre son temps
et perturber parfois les autres ou si
l’on trouve une solution, redoublement
ou autre ». F. Fillon s’est exprimé en
faveur du redoublement en liant une
nouvelle fois redoublement et discipline
à l’école.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040629073544.3a0h6pga.html
F. Fillon et la restauration
» La vie est dure. Le système éducatif
se doit de préparer les jeunes à ce
défi. Les examens, les contrôles, sont
des moments de vérité où l’élève est
seul face à lui-même ». C’est par ce
rappel musclé que le ministre de
l’éducation clôt un entretien accordé à
Libération. Il y défend la restauration
conjointe de l’autorité et de la
tradition pédagogique. » J’ai entendu un
véritable cri du coeur en faveur du
retour à l’autorité là aussi, il y
aura une «touche Fillon» » annonce le
ministre. Il prépare une circulaire sur
l’enseignement du français au collège
qui visera » à remettre fortement au
goût du jour les exercices
traditionnels » comme la dictée et la
récitation. Dans le même entretien, F.
Fillon envisage également de réduire le
nombre des options au lycée.
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=235133
Les ZEP et le Plan de cohésion sociale
Le ministre du travail, Jean-Louis
Borloo, a présenté au conseil des
ministres son « plan de cohésion
sociale ». Plusieurs aspects concernent
l’enseignement. En ZEP, le plan annonce
une augmentation des moyens et la
création « d’équipes de réussite
éducative » accompagnant scolairement et
psychologiquement les élèves. La
stabilité des équipes éducatives sera
encouragée.
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p
.cfm?ref=44802
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040630144747.i0p249x2.html
Le communautarisme à l’école
« Dans beaucoup de collèges visités, le
vêtement des filles ainsi que leurs
moeurs sont l’objet d’un contrôle
général ». Libération du 9 juillet,
citant l’Agence Education Formation,
rend compte d’un rapport de l’Inspection
générale sur « les manifestations
d’appartenance religieuse dans les
établissements scolaires ». Dans ces
établissements sensibles l’antisémitisme
est banalisé et les instants de
recueillement institués après les
attentats de New York ou de Madrid ont
été perturbés. C’est le cas également de
certains enseignements : histoire, S.V.T.
ou même cuisine en L.P. L’Inspection
appelle à « développer la mixité sociale
dans les établissements scolaires », ce
qui paraît peu compatible avec
l’orientation précoce mise en place en
troisième par le ministre. Elle souhaite
également « former les professeurs à
répondre aux contestations de leur
enseignement ». Le CNDP publie un dossier
coordonné par le philosophe Henri
Pena-Ruiz sur la laïcité. Il propose des
textes de référence et des extraits des
programmes, ce qui peut sembler un peu
mince face à cette situation.
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=222514
http://www.cndp.fr/laicite/presentation.
htm
L’EEDD, pari difficile
L’EEDD, l’éducation à l’environnement
pour un développement durable,
trouvera-t-elle sa place à l’école ? Un
texte ambitieux appelle à sa
généralisation de l’école au lycée.
Selon le B.O. du 15 juillet,
« l’éducation à l’environnement pour un
développement durable doit être une
composante importante de la formation
initiale des élèves, dès leur plus jeune
âge et tout au long de leur scolarité…
(Elle) ne constitue pas une nouvelle
discipline. Elle se construit de façon
cohérente et progressive tant à
l’intérieur de chaque discipline ou
champ disciplinaire (entre les
différents niveaux d’enseignement)
qu’entre les différentes disciplines (à
chaque niveau) ». L’EDD doit donc à la
fois s’appuyer sur les différentes
disciplines mais aussi sur les IDD, PPCP
et TPE, sur les temps de débat (éducation
civique). Enfin elle doit « intégrer
certaines dimensions de l’éducation à la
santé et au risque, à la citoyenneté et,
plus généralement, au développement
solidaire ». Ce nouvel enseignement va
donc reposer sur ce que le système
éducatif sait faire le moins bien :
intégrer dans les différentes
disciplines quelque chose qui n’est pas
un enseignement classique et qui dépasse
chacune, coordonner une progression entre
les disciplines différentes, l’intégrer à
des dispositifs nouveaux. Un sacré défi !
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/28/
MENE0400752C.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/25/
MENC0401147N.htm
http://www.eduscol.education.fr/D0185/de
fault.htm
http://www.education.gouv.fr/actu/elemen
t.php?itemID=20047131754
http://www.education.gouv.fr/actu/2004/d
vpt_durable/default.htm
Transfert des TOS
L’adoption, le 30 juillet, par le biais
de l’article 49-3, de la loi de
décentralisation entraîne le transfert
des TOS (personnels ouvriers et de
service) aux collectivités locales,
« malgré la remise des pétitions des
personnels contre ce transfert » souligne
la CFDT. Les départements et régions
d’Outre-Mer bénéficieront d’un délai
supplémentaire pour appliquer le texte.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040727162109.q0o8z2r0.html
Gestion simplifiée
Le J.O. du 2 juillet publie une
ordonnance simplifiant le régime
d’entrée en vigueur et de contrôle des
actes des responsables d’établissement.
Ce texte simplifie l’action des chefs
d’établissement. Pour Jean-François
Launay, d’Education et Devenir, ce texte
« confirme la distinction entre les
actes des établissements qui sont
relatifs à l’organisation et au contenu
de l’action éducatrice.. et les autres
actes soumis au contrôle de légalité ».
Un décret publié au J.O. du 29 août
facilite la gestion des chefs
d’établissement.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnT
exteDeJorf?numjo=MENG0401915D
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnT
exteDeJorf?numjo=MENX0400118R
Intégration des handicapés
Une circulaire au BO du 22 juillet
conseille les rectorats pour le
recrutement des auxiliaires de vie
scolaire (AVS-I) qui accompagnent des
élèves handicaps dans les
établissements. Une question qui fait
l’objet d’un dossier dans la revue de la
FCPE Paris. Celle-ci montre comment
l’intégration se fait en Italie et fait
le point sur la situation à Paris. « Si
l’on veut vraiment aider ces enfants, il
faut créer au sein de l’éducation
nationale un vrai corps d’éducateurs ou
d’auxiliaire d’intégration » demande une
adjointe au maire de Paris. Ajoutons que,
selon la FCPE, nombre d’établissements
restent inadaptés à l »‘accueil des
élèves handicapés.
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/29/
MENE0401590C.htm
http://www.fcpe75.org
Plus d’étudiants en 2003
Selon une étude ministérielle, le nombre
d’étudiants en 2003 a augmenté de près de
2%. La croissance est particulièrement
sensible en université (+2% enpremier
ccle,, +2,6 % en second cycle) alors que
les IUFM, les IUT et les STS déclinent
(-3,7%, -1,5% et -0,6%). La mise en
place du cursus européen LMD, qui ne
reconnaît pas le niveau bac +2, pourrait
contribuer au déclin des BTS et IUT.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/ni0418.pdf
Le prix Médias – Jeunesse attribué à des
oeuvres éducatives
Marie Plassard, une pionnière de
l’Internet est récompensée par ce prix
décerné par la Ligue de l’Enseignement
et le CIEM pour encourager la création
de qualité à destination de la jeunesse.
Créé en 1995, son site, Mômes.net, est un
point de rencontre pour les parents, les
enfants et les enseignants. Le site
« Droits partagés » obtient également un
prix pour son action de sensibilisation
des jeunes aux droits de l’homme.
L’éditeur « Dada Media » est également
récompensé pour ses cédéroms destinés
aux enfants. Il s’agit d’oeuvres d’une
grande qualité artistique et
pédagogique, déjà mentionnées par le
Café. Les autres prix sont attribués à
des médias plus traditionnels : presse
écrite, vidéo, fictions.
http://www.categorynet.com/fr/cp/details
.php?id=51981
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/Hourtin04_index.aspx
Les 4èmes Rencontres nationales de
l’éducation
Pendant 3 jours, du 6 au 8 octobre, à
l’invitation de la Ligue de
l’enseignement et de la ville de Rennes,
chercheurs, enseignants, parents, élus
locaux, militants associatifs vont
échanger sur le rôle des acteurs locaux
de l’éducation (collectivités locales
par exemple) et les tensions que génère
l’articulation entre un local de plus en
plus présent et un système éducatif
national. Des questionnements qui
interrogent l’avenir de l’école.
http://www.laligue.org/laligue/rubriques
/champs/edu/events/rne/04_rne.htm?univers
ite_sportive.htm
La rentrée sans Karmvir
« Il n’y a pas de sikh sans turban ». Dans
trois lycées de Seine Saint-Denis des
jeunes sikhs ont vu leur rentrée
différée en raison de l’application de
la loi sur le voile. Si la presse
n’évoque qu’une centaine de cas
d’élèves, sikhs ou non, retirés des
cours, combien ont pris l’initiative de
rompre avec l’Ecole ?
http://infos.aol.fr/info/ADepeche?id=323
190&cat_id=1
La rentrée à Paris
Selon la FCPE, près de 200 jeunes
parisiens n’auraient pas trouvé
d’établissement ou seraient affectés
sans respect de leurs options de
détermination, voire de leur langue
vivante 2. Dans le primaire, l’académie
compte une classe de moins que l’an
dernier mais doit accueillir davantage
d’élèves. Trois écoles sont occupées par
les parents pour protester contre les
classes surchargées.
http://www.fcpe75.org
Rentrée compromise au LAP
Le Lycée autogéré de Paris fait partie
des établissements innovants qui
accueille des élèves souvent en rupture
avec l’Ecole traditionnelle et leur
permet de préparer le bac. Il réintègre
ses locaux détruits par un incendie au
printemps dernier. Tous ses locaux sauf
la cafétéria pour laquelle les travaux
ne sont même pas programmés. Or ce
local, peut être annexe dans un
établissement ordinaire, joue un rôle
important au LAP. C’est donc au square
Painlevé ce 6 septembre que les
professeurs du LAP prendront leur repas.
Ils vous y invitent.
Contact : BElman777@aol.com
L’intersyndicale CNDP obtient
partiellement gain de cause
« Commencer à sortir de l’impasse ». C’est
ce que l’intersyndicale du CNDP, opposée
à la délocalisation à
Chasseneuil-du-Poitou, semble faire à
l’issue d’un premier compromis avec le
ministère. Les contrats CDD sont
prolongés au-delà de septembre 2004. Le
calendrier du transfert sera réaménagé.
http://www.nodeloc.net
Public, privé, la différence ?
Une étude ministérielle établit que le
privé réussit un peu mieux que le public
mais a bien du mal à dire pourquoi. La
revue Education & formations consacre
l’essentiel de son numéro 69 à plusieurs
travaux sur les différences entre
enseignements privé et public. Elles
s’appuient sur un panel national
sélectionné parmi les 17% d’élèves du
privé et les 83% du public. Le privé
attire-t-il davantage d’élèves ? Si en
2002 le flux net est en faveur du privé
à hauteur de 28.000 élèves, il est à
l’avantage du privé en collège et L.P.
mais à l’avantage du public en lycée.
Globalement, entre 1984 et 2002, l’étude
montre plutôt une stabilité. Le privé
est-il l’école de la réussite ? Certes
le privé compte un taux de succès en
terminale supérieur au public. Mais il
se réduit fortement si on rééquilibre
socialement les échantillons d’élèves.
Le privé est-il l’école des riches face
à l’école du peuple ? Oui car, si le
public compte 18% d’élèves issus de
milieux très favorisés, le privé en a
29%. Inversement les défavorisés sont
40% et 27%. Mais… le privé réussit
beaucoup mieux aux pauvres qu’aux
riches. Un enfant de cadre a plus de
chance de réussir son collège dans le
public que dans le privé : 80% d’accès
en 2de en 4 ans dans le public contre
73%. C’est le contraire pour les enfants
d’ouvriers : les taux sont de 33% dans le
public et 38% dans le privé, comme si le
privé avait été inventé pour eux. Pour
la DEP, « l’école publique apparaît comme
moins démocratique que l’école privée par
les écarts sociaux de réussite qu’elle
crée en cours de scolarité ». Enfin, pour
brouiller un peu plus les cartes, il faut
souligner l’importance des passages entre
privé et public : 29% des élèves ont tâté
au moins une fois des deux systèmes.
Certains zappent plus souvent. Pour
Claudine Peretti, directrice de la DEP
au ministère, ces études tendent
« davantage à apaiser la querelle
scolaire qu’à l’animer ». Certes mais
elles expliquent mal que les familles
acceptent des efforts financiers
importants pour mettre leurs enfants
dans un privé qui globalement fait à
peine mieux que le public. C’est
qu’elles évacuent totalement la
dimension locale. Elles reconnaissent
pourtant la grande diversité des
établissements privés : comme dans le
public, à côté d’établissements
d’excellence, il y a des structures qui
accueillent des jeunes en difficulté.
Des études locales permettraient
d’évaluer les effets d’établissement.
Elles nous aideraient aussi à intégrer
les stratégies familiales dans cette
réflexion globale. Bon nombre de
familles se positionnent par rapport à
une offre scolaire locale. Pour elles,
le fossé privé / public est bien moins
présent que la différence entre les
établissements de chaque Ecole. L’Ecole
est devenue un service plus qu’une
institution.
http://www.education.gouv.fr/stateval/re
vue/revue69/resuef69.htm
http://www.liberation.fr/page.php?Articl
e=221535
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-371711,0.html