A l’occasion de la Journée européenne des langues, plusieurs études officielles montrent un fort écart de niveau en langues vivantes de l’école au collège. Selon le ministère, la moitié des écoliers auraient une maîtrise « satisfaisante » de l’anglais ou de l’allemand à la fin de l’école. Quelques années plus tard, en 3ème, c’est seulement un collégien sur quatre qui a une bonne maîtrise de la langue. Il est vrai qu’à l’école, seulement 10% des écoliers arrivent à produire des écrits en langue étrangère.
Ces proportions varient-elles en fonction de la « difficulté » des langues ? A l’école primaire, où les compétences transmises sont essentiellement orales, on n’observe pas de différence entre l’anglais et l’allemand. Au collège l’espagnol se détache avec moitié de bon niveau, une proportion double de celle observée en anglais et allemand. Cela ne nuit pas à l’anglais qui caracole en tête des langues vivantes : 97% des élèves du second degré l’apprennent. Par contre l’érosion de l’allemand continue : à peine 16% des élèves sont germanistes contre 23% en 1995.
Rappelons que le gouvernement a annoncé une nouvelle politique des langues. Mais ses effets ne se feront sentir qu’en 2007. D’ici là, les mesures les plus importantes sont reportées. Par exemple les dédoublements en terminale générale qui étaient présentés comme une contrepartie de la suppression des TPE, sont devenus des allègements » ponctuels si ce n’est rarissimes. L’Inspection générale a demandé dans un récent rapport un recadrage vigoureux : « Dans la situation actuelle, la mission des inspections générales a constaté que les incertitudes du pilotage national se traduisent par la diffusion d’instructions peu explicites, l’absence de fixation d’objectifs chiffrés, de moyens spécifiques pour y parvenir et de cadrage des pratiques académiques ».
Cinq études sur les langues
Evolution des langues (en pdf)
Rappel : le plan « langues »