Jeudi 6 juin, les PsyEN – psychologues de l’ Éducation nationale – étaient appelé·es à faire grève et à manifester par le Snes-FSU et la FSU-SNUipp (syndicats des premier et second degré de la FSU). Le manque de personnels est criant selon les syndicats : une psychologue pour 1 500 élèves, 1 900 postes vacants entre les premier et second degrés, manque d’attractivité – « lié aux salaires, à l’absence de revalorisation malgré une formation à Bac+6 et de conditions de travail de plus en plus détériorées ».
À ces conditions de travail dégradées, le ministère a récemment annoncé vouloir former en quelques jours des personnels de vie scolaire ou les enseignant·es – référent·es en santé mentale ou pour le harcèlement au lieu de recruter davantage de PsyEN. Il envisage aussi la création d’un service de santé scolaire qui pourrait être transféré aux départements. Ces annonces « montrent le peu de cas, voire le mépris à l’égard des PsyEN et DCIO », écrivent la FSU-SNUipp et le Snes-FSU. « Sur le terrain, la recherche effrénée d’économies fait s’abattre sur les PsyEN des mesures qui rendent l’exercice professionnel impossible. Pour exemple : la réduction des enveloppes des frais de déplacement alors même que l’administration qualifie les personnels d’itinérants, la suppression des ordinateurs portables pour les PsyEN-EDO, le manque d’équipements pour les PsyEN-EDA ( bureau, téléphone, ordinateur, tests, etc.). Comment continuer à travailler dans ces conditions ? » interrogent les organisations.