« Nous avons été, tous, très concernés par ce qui est arrivé à certains de nos collègues agressés physiquement. Qu’aurions-nous fait à leur place et dans quelle mesure cela peut-il aussi nous arriver? Nous savons bien que ces agressions physiques sont peu nombreuses, en tout cas, beaucoup moins nombreuses que les agressions verbales, mais elles sont, par nature, différentes: elles résultent, le plus souvent, d’un « passage à l’acte ». Pouvait-on l’éviter? Pourquoi ce jeune, à ce moment là? Que faire? » Jacques Nimier nous invite à réfléchir à ces passages à l’acte et à essayer de les prévenir en nouant le dialogue. « Lui proposer de s’identifier à certains de ses camarades ou de se différencier d’autres, l’encourager pour les travaux qu’il effectue ou pour ses projets lui donnant ainsi des perspectives de réparation. Vérifier qu’il saisit la perche tendue. S’il la rejette: attention! Danger grave ! Aller chercher de l’aide auprès d’un collègue ou de l’administration. Le fait de se trouver face à un groupe d’enseignants et non devant une personne isolée est sécurisant pour celui qui se sent prêt à déraper ».
Une réflexion qui est étayée par un dossier important. Ainsi J. Nimier décrypte les agressions verbales et nous invite à les écouter vraiment pour apporter la meilleure réponse possible.
Jacques Salomé interprète la violence des cités et invite les adultes à « descendre dans la rue pour s’ouvrir à une confrontation directe, retrouver un dialogue qui puisse prendre en compte l’écoute des besoins relationnels de leurs enfants ». Jacques Demorgon la perçoit comme le symptôme d’une crise identitaire mondiale.
Le dossier de J. Nimier