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« Des recherches ont montré que les enfants dont l’éducation a commencé dans leur langue maternelle prennent un meilleur départ et réussissent mieux ». Pour John Daniel, sous-directeur de l’Unesco, la solution est simple : utiliser partout la langue maternelle à l’école. Pourtant ce n’est pas le cas dans de nombreux pays. On pense d’abord aux anciens pays colonisés ou la langue du colonisateur est restée celle de l’école, souvent pour des raisons politiques. Mais la question intéresse également les pays développés. Ainsi la Californie a déclaré en 1998 l’anglais langue unique à l’école, ce qui ne sera pas sans conséquences pour les enfants hispanophones. En Europe de l’ouest, un tiers des jeunes citadins sont issus de l’immigration et parlent une autre langue à la maison. Aux difficultés politiques, s’ajoutent parfois des complications économiques. En Azerbaïdjan, le rétablissement de l’azéri comme langue scolaire ne pourra se faire que quand il sera codifié. Au Pérou le gouvernement a estimé que le rétablissement du quechua serait trop coûteux. |
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