« Il est plus facile de pointer l’échec scolaire sur des problèmes de méthodes qui ne coûtent rien, plutôt que de mettre en avant les effectifs qui ne cessent d’augmenter, le manque de moyens, le refus de prendre en compte l’évolution du métier, le temps de concertation, la politique des cycles, le suivi individuel… » affirme le Sgen-Cfdt. Pour le syndicat « ce débat quasi-lunaire sur l’apprentissage de la lecture pourrait être risible. Mais il dénote une ignorance totale du travail des collègues du premier degré qui se sentent montrés du doigt, voire méprisés, et il ne contribuera aucunement à conduire tous les élèves à la réussite scolaire ».
Le Se-unsa condamne également la circulaire ministérielle. » Cette circulaire renforce la priorité déjà donnée au déchiffrage dans l’apprentissage de la lecture mais en insistant sur la seule phase syllabique. Or, le meilleur dispositif que préconisent les programmes de 2002 est celui qui combine de manière rigoureuse l’enseignement du code et de la compréhension, ce que font la plupart des manuels utilisés dans les écoles. Ce texte omet la nécessaire complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture. Il laisse totalement de côté l’importance de la démarche et des activités choisies par le maître ».
Pour le Snuipp, « cet apprentissage nie tout simplement la complexité de l’apprentissage de la lecture, les apports de la recherche, la compétence des maîtres… C’est une vision réductrice et tronquée des programmes de l’école élémentaire, une vision simplificatrice de l’acte de lecture et par là, de la mission de l’école dans son ensemble ».
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