Lundi 18 décembre, des enseignants et enseignantes de plusieurs lycées de l’agglomération lyonnaise étaient étaient en grèves. Ils sont plusieurs dizaines à s’être rassemblés devant le rectorat de Lyon pour demander le classement en éducation prioritaire de leur lycées « Les lycées de quartiers populaires sont exclus des dispositifs de l’éducation prioritaire, ce qui veut dire que l’éducation nationale a sacrifié sciemment les élèves des milieux populaires au nom de la réduction des dépenses publiques » expliquent les enseignants et enseignantes grévistes. « Dans nos lycées, cela s’est traduit par un gonflement des effectifs, la plupart des classes étant à 35, lorsque ce n’est pas 36 ou 37. Comment imaginer individualiser la pédagogie dans ces conditions ? Autre conséquence, nos établissements manquaient de personnels à la rentrée et la situation s’est encore dégradée depuis 3 mois, à cause de la difficulté de nos conditions de travail : enseignant·es évidemment mais aussi infirmier·ère·s, CPE, AED, assistantes sociales, sans parler des postes d’AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) dont les dotations sont réduites à la portion congrue ».
Ils demandent « le classement des lycées de quartiers populaires dans les dispositifs d’éducation prioritaire avec des seuils permettant une diminution significative des effectifs par classe, ainsi qu’une réelle reconnaissance pour tous les personnels de la difficulté particulière à exercer dans ces établissements qu’ils soient des personnels administratifs et techniques, vie scolaire, enseignants, médico-sociaux ».
Malgré leur demande, le rectorat a refusé de recevoir une délégation. « Le Rectorat n’a même pas pris la peine de répondre à notre demande d’audience » s’exaspèrent-ils. « Ni proposition d’autre date, ni justification. Quel service public peut se permettre un tel mépris à l’égard de ces personnel-le-s ? Quel service public peut se permettre un tel mépris à l’égard de ses usagers ? ». La mobilisation n’en est qu’à ses prémisses préviennent-ils, ils invitent les enseignants de « toutes les régions, de tous les quartiers » à les rejoindre dans leur demande de moyens pour l’éducation.