L’Association des professeures et des professeurs d’éducation musicale – APEMu – s’inquiète et s’interroge sur l’avenir de la formation continue si elle a lieu « hors temps devant élèves, le soir de 17h à 19h en visioconférence, les week-end et les vacances scolaires ».
Quelle sera la place du milieu associatif enseignant si les formations ont lieu sur ce créneau.
« Nous avons besoin de nous rencontrer. Nous rencontrer sans contrainte, en liberté ! L’APEMu est née de ces rencontres sur le territoire, dans les académies. Elle est née de bénévoles, enseignantes et enseignants qui ont la volonté de proposer des temps d’échanges, des temps d’analyse, de pratique et de partage. L’APEMu est un espace qui permet à chacune et chacun de s’emparer des réflexions des un(e)s et des autres. Quelle chance ! Nous vivons grâce aux bénévoles qui animent ce territoire ! L’éducation nationale a toujours soutenu ces associations disciplinaires qui lui sont nécessaires » écrit l’association.
« Nous nous inquiétons ! Ce temps précieux, ce temps associatif qui est aussi le ciment de la démocratie, sera-t-il rogné, absorbé par un temps de travail continu ? L’élaboration pédagogique, la pensée, l’action doivent se construire en lien avec les attendus des programmes et les orientations politiques certes, mais elles demandent aussi un temps personnel – individuel ou collectif. Ces moments que nous choisissons volontairement de vivre, comme les engagements des enseignantes et enseignants dans des pratiques musicales associatives, sont des moments essentiels de nourriture intellectuelle et d’humanité qui nous permettent tout simplement de travailler ensemble et en équilibre ».
« Nous risquons de nous assécher, nos métiers risquent de se vider de leur sens : si on ne permet pas aux professeures et professeurs de trouver les moyens de s’émanciper, ce sont les élèves qui éprouveront les effets délétères de ces décisions » prévient l’APEMu.