Au 8 septembre, il manquait encore au moins un professeur dans 48% des collèges et lycées selon le SNES-FSU. Le syndicat avait lancé l’enquête #LaRentréeEnVrai sur les réseaux sociaux – et relayée par le Café pédagogique. Se basant sur un échantillon de 508 établissements mélangeant collège, lycées et respectant la disparité géographique, l’enquête du principal syndicat de seconde degré démontre que la promesse de Gabriel Attal d’avoir un enseignant devant chaque classe à la rentrée est loin d’être tenue.
« Toutes les académies sont touchées, avec quelques disparités géographiques. Au 7 septembre, il manque au moins un professeur dans 60% des établissements dans l’académie de Créteil. Au 4 septembre, plus de la moitié des établissements de Dordogne manquaient d’au moins un enseignant, un tiers au 8 septembre. On comptait aussi 57 % des collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours où il manquait au moins un professeur » écrit le syndicat. « Au-delà de l’écart entre les déclarations politiques et la réalité que vit la progression sur le terrain, ce premier bilan montre l’état de l’École publique : l’Éducation nationale confirme son statut de plus grande enseigne de bricolage du pays, entre petites annonces dont certaines sur Facebook ! Comment s’habituer à ce type de rentrée ? Ces résultats confirment le choc d’attractivité n’a pas eu lieu. La promesse d’E.Macron d’augmenter les salaires de toutes et tous de 10% sans contreparties n’est pas tenue. Les sommes engagées ne permettent même pas de rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces vingt dernières années ».
Le 13 septembre, les organisations syndicales seront reçues par Gabriel Attal dans le cadre d’une « grande concertation » sur l’attractivité du métier enseignant. L’occasion pour le SNES-FSU de rouvrir le dossier des salaires qu’il estime loin d’être clos.