L’association des professeurs de SES vise l’entrisme de Melchior, un site développé par l’Institut de l’entreprise, association dirigée par des chefs d’entreprise. « Melchior prend de plus en plus de place dans la formation des enseignant⋅es, et délivre désormais des certifications en transition environnementale… alors que le site avait déjà été pointé du doigt pour des ressources pédagogiques partiales faisant la promotion des « modèles » d’entreprises que sont Vinci, pour ses concessions autoroutières, et Total, pour sa stratégie écologique. A l’heure où la jeunesse réclame des outils de réflexion pour comprendre et penser les défis écologiques du XXIe siècle, l’enseignement scolaire n’a pas vocation à devenir le relais du greenwashing des grandes entreprises« , affirme l’Apses. « L’École doit être préservée de toute influence et transmettre des savoirs pluralistes issus de la recherche et non des services de communication des grands groupes. D’ailleurs, les Sciences économiques et sociales (SES) sont appréciées par les élèves comme une discipline permettant de se saisir avec rigueur des enjeux contemporains et ainsi développer les compétences réflexives utiles pour l’insertion tant citoyenne que professionnelle. En outre, la mise à disposition des moyens matériels et humains du service public pour ce partenariat avec l’IDE revient à financer des intérêts privés avec l’argent public. Alors que la formation continue est réduite, ne serait-il pas préférable de mobiliser IPR et enseignant·es pour des formations scientifiques et pédagogiques pluralistes ? » L’APSES a déjà eu à déplorer le poids des entreprises dans la rédaction des programmes de SES.