LE FAIT DU JOUR
ANDEV : Quel rôle éducatif pour une commune ? …
ÉDITORIAL
Ils étaient bien là…
LE SYSTEME
Des inspecteurs écrivent aux députés l Les Assises nationales de l’Education lancent l’appel de Bobigny l A Evry un père expulsé sera-t-il élu au conseil d’école ? l Les écoles anglaises saignées .
L’ÉLÈVE
Orientation : L’apprentissage n’est pas un pis-aller l Je filme le métier qui me plait ! Les dangers des écrans.
LA CLASSE
Repères pour une formation à la culture de l’information l Forum de l’Expérimentation à Paris.
LA RECHERCHE
Rencontre du Ceepi…
CITOYENNETE
La loi sur l’immigration est adoptée par l’Assemblée l La loi contre la burqa déclarée conforme à la constitution
LES DISCIPLINES
S.E.S. : La manif tue l’A.G. l S.E.S : Les sociétés innovantes l E.D.D. : Au Salon de l’éducation à Namur (Belgique) l Histoire : Ateliers pédagogiques à Chenonceau.
Le fait du jour
ANDEV : Quel rôle éducatif pour une commune ?
Comment faire face au risque de fermetures de classes ? Comment réagir aux décisions de l’Etat qui affectent la vie quotidienne de l’Ecole ? Comment faire face aux dépenses accrues demandées par l’Etat ? Alors que l’ANDEV (Association nationale des directeurs de l’éducation des villes) réunit ce 13 octobre son congrès annuel, à Tours, le Café interroge Anne-Sophie Benoit, la présidente de l’Andev.
Dans la discussion il est question de la réforme des rythmes scolaires, des négociations avec les inspections académiques, de l’aide personnalisée. Autant de sujets qui concernent la vie quotidienne des millions d’écoliers scolarisés dans écoles municipales et qui dépendent des efforts financiers des communes (une quinzaine de milliards chaque année). Pas de chance pour un congrès qui souhaitait « être en décalage avec l’actualité éducative » en s’ouvrant à l’Europe !
Lisez l’entretien avec AS Benoit
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Ils étaient bien là…
Quoiqu’en disent les communiqués officiels, ils étaient bien là, enseignants et lycéens dans les plus importantes manifestations de ces dernières années. La montée en puissance et en jeunesse du mouvement est une force mais aussi une responsabilité.
Une dynamique mobilisatrice. La confrontation des chiffres officiels et de ceux des organisations syndicales devient de plus en plus ridicule. On a peut-être battu un record à Marseille où la police compte 24 000 manifestants là où les syndicats en ont vu 230 000. Paris a vu entre 90 (police) et 330 000 (organisateurs) manifestants. Bordeaux de 40 à 130 000, Toulouse de 30 à 145 000, Nantes de 40 à 100 000. Au total il y aurait eu de 1,2 à 3,5 millions de manifestants. Ces chiffres sont de toutes façons supérieurs à ceux du 23 septembre.
Forte présence lycéenne. Dans tous les cortèges, étudiants et lycéens étaient nettement plus nombreux. Le ministère a compté 357 lycées perturbés le 12 octobre (400 selon l’UNL), c’est-à-dire quatre fois de plus que vendredi 8 octobre. 72 lycées ont été touchés en Ile-de-France, 5 à Nantes et 3 à Rennes.
Les enseignants en grève. Les cortèges comptaient de nombreux enseignants. Le ministère a compté un peu moins de grévistes que le 23 septembre : 29% au lieu de 33 % dans le primaire, autant (20%) dans le secondaire. Pour les syndicats, il y a eu 48% de grévistes au primaire (un peu moins que le 23 septembre) et 45% dans le secondaire. La FSU se félicite du succès de la journée. » Cette quatrième journée d’action, en un peu plus d’un mois, montre que, ensemble, salariés du public et du privé, mais aussi jeunes, chômeurs et retraités sont déterminés à ne pas laisser passer cette réforme », écrit B Groison. « La FSU appelle à faire du samedi 16 octobre une nouvelle journée massive de manifestations partout en France. » L’Unsa Education » appelle à poursuivre la mobilisation le samedi 16 octobre. Elle appelle à poursuivre l’action dans un cadre unitaire et responsable autour de l’objectif qui réunit salariés des secteurs public et privé : défaire la « réforme du gouvernement, en négocier une autre. »
Un succès difficile à gérer. La réussite incontestable de cette journée montre que le projet de loi sur les retraites est impopulaire et qu’il y a une véritable dynamique dans le pays. Les premiers échos des suites de la journée, avec des reconductions déjà annoncées dans les transports et dans certains établissements scolaires (Balzac Paris 17ème par exemple) le confirment. Et tout donne à penser que le 16 octobre sera une journée forte.
La présence des lycéens dans le mouvement interroge les enseignants. Les syndicats de chefs d’établissement, Snpden (Unsa) et Snupden (Fsu) s’inquiètent des débordements éventuels. Le Snupden demande aux chefs d’établissement de fermer l’établissement s’il y a une situation dangereuse. Un autre écueil menace les manifestants c’est la difficulté de maintenir l’unité dans une dynamique. Les allusions répétées de l’Unsa à l’unité (« Le succès de ces manifestations tient au cadre unitaire porté depuis des mois par les organisations syndicales »), le silence d’autres , les divisions réelles, tout cela donne à penser que c’est un véritable défi à quelques semaines d’élections professionnelles.
Mais le principal défi est de l’autre coté. Le succès du mouvement et la dynamique dans laquelle il s’installe donne à penser que l’enjeu pourrait rapidement dépasser les retraites. Du coté des enseignants c’est clair. Les manifestants étaient là aussi pour protester contre les suppressions de postes , contre la façon dont s’est installée la réforme du primaire. Beaucoup refusent les lois xénophobes et le discours présidentiel. Le durcissement du mouvement social pourrait soutenir un projet politique.
MEN perturbations dans les lycées
Des inspecteurs écrivent aux députés
Des inspecteurs FSU mais aussi Sgen ou non syndiqués du Val d’Oise ont pris la plume pour écrire à leurs députés. Ils parlent du budget de l’éducation, des retraites mais aussi des mesures xénophobes. Ce qui est intéressant c’est qu’ils ont rendu publique leur démarche.
Les Assises nationales de l’Education lancent l’appel de Bobigny
Parents, enseignants, associations de l’éducation populaire, mouvements pédagogiques, élus locaux : tous ont amorcé il y a des mois un projet pour l’Ecole porté par les Assises nationales de l’éducation. Ce projet, issu du travail d’une quinzaine d’associations, sera présenté à la presse le 19 octobre .
A Evry un père expulsé sera-t-il élu au conseil d’école ?
C’est une élection pas ordinaire qui se déroulera en fin de semaine à l’école maternelle Conté d’Evry. Francis Mumbudi Kalle est candidat pour aux élections de parents d’élève. Ses filles Joffrisse et Kenny sont scolarisées dans cette école maternelle. Mais Francis ,sans papier, a été expulsé le 28 aout vers le Congo (RD), laissant derrière lui sa femme , en situation régulière, et ses deux filles. Un comité de soutien demande le retour du papa au motif que le droit humain reconnaît aux familles le droit de vivre ensemble.
Les écoles anglaises saignées
Le gouvernement anglais avait promis qu’il n’attaquerait pas les « frontlines services » : le service éducatif offert dans les classes. D’après le Guardian, il n’en sera rien.
Selon le quotidien, suite aux décisions d’économies prises cet été, les écoles vont perdre au moins 10% de leur budget. Le quotidien montre comment les chefs d’établissement, qui ont plus d’autonomie que chez nous, s’adaptent. Dans tous les cas les sacrifices finissent dans la salle de classe. Ainsi dans une école il faut choisir entre supprimer des emplois de direction et gonfler les classes ou supprimer certains cours. Dans tous les cas les élèves sont affectés. Plus globalement, une directrice explique « L’Ofsted dit que nous sommes une bonne école. Quoiqu’on puisse dire, si vous retirez de l’argent à une bonne école , elle ne fonctionne plus aussi bien qu’avant ». Forcément…
Orientation : L’apprentissage n’est pas un pis-aller
Pour mieux faire connaître les réalités de la filière apprentissage aux enseignants et aux Co-Psy, le Rectorat de Paris-CIO Mediacom, la Région IDF, le BIOP-CCIP et le CIDJ organisaient mardi 12 octobre, à la Bourse de Commerce de Paris, une Journée d’échanges sur l’apprentissage. Au programme, un ensemble d’ateliers ouverts à tous pour interroger les représentations de l’apprentissage, découvrir la diversité de la filière, expliquer la spécificité de la pédagogie de l’alternance et évoquer la relation formation/entreprise.
Je filme le métier qui me plait
Pour la 4ème session, le concours « Je filme le métier qui me plait » est lancé. Afin de sensibiliser les collégiens, lycéens et étudiants sur les différentes représentations des métiers et du monde du travail, ce concours propose aux élèves des collèges, lycées, CFA sous le contrôle d’un enseignant, porteur du projet pédagogique, de restituer leur découverte d’un métier, du monde du travail, d’une organisation, d’une entreprise sous forme d’un petit clip vidéo de 3 minutes. Le concours est soutenu par des partenaires privés , l’éducation nationale, l’UIMM, l’Onisep, l’INA et France Télévisions. Le concours est ouvert à la plupart des disciplines et activités de toutes les classes : découverte professionnelle, éducation à l’image, cinéma, français, vie sociale et professionnelle, économie et droit, physique chimie, SVT, éducation artistique, orientation, vie scolaire…
Les dangers des écrans
« Regarder la télé ou jouer à un jeu électronique plus de deux heure spar jour est corrélé à de grandes difficultés psychologiques quelque soient les activités physiques de l’enfant. » C’est un des enseignements d’une étude menée par des universitaires de Bristol (Angie S. Page, Ashley R. Cooper, Pippa Griew, et Russell Jago. , Publiée par Pediatrics, l’étude détruit l’idée qu’une activité physique compenserait les longues périodes d’écran.
La classe
Repères pour une formation à la culture de l’information
« Ce document Repères pour la mise en oeuvre du parcours de formation à la culture de l’information fournit des éléments de réflexion sur l’actualité de cette démarche, sur la place des pratiques au coeur des apprentissages et sur la maîtrise de la lecture dans la société numérique et face au foisonnement de documents hétérogènes », écrit Jean-Michel Blanquer en introduction à cet ouvrage. « Il offre également dix fiches pédagogiques qui répondent à des thèmes essentiels autour de deux axes, d’une part, l’information (besoins, recherche, évaluation, utilisation éthique, moteurs de recherche), d’autre part, des réponses structurées (organisation des connaissances, bases de données documentaires, sources organisées du savoir, centres de documentation et bibliothèques, médias d’actualité) ». Réalisé par un groupe de travail réunissant IPR et professeurs documentalistes, sous la houlette de Jean-Louis Durpaire et Mireille Lamouroux, ces « repères » fournissent une réflexion sur la maîtrise des techniques documentaires et 10 fiches jalonnant le parcours de formation à la culture de l’information. Chacune fixe des objectifs et donne des exemples d’actions à mener à l’école, au collège et au lycée.
« Pour la première fois, un parcours de culture de l’information et de formation à l’information (Pacifi) est institué », écrit JM Blanquer. « Il doit permettre à l’élève de se forger des compétences en matière d’information, selon une progression appuyée sur des situations de complexité croissante ». Il reste à envisager la mise en œuvre concrète de ce parcours alors que les programmes transmissifs et chargés enferment davantage dans les contingences disciplinaires.
Forum de l’Expérimentation à Paris
La Mission innovation de l’académie de Paris, dirigée par François Muller, organise le 17 novembre un Forum de l’expérimentation. Avec une grosse ambition : réunir les enseignants qui se posent la question » Comment réduire l’écart entre ce dont je rêve et ce que je peux mettre en place ? » dans l’institution. F Muller propose des ateliers pour explorer ensemble des » scénarios pour une Ecole en mutation ». François Taddei, auteur d’un rapport sur la créativité en éducation, animera avec ses doctorants la journée.
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
La recherche
Rencontre du Ceepi
Le collectif européen des équipes de pédagogie institutionnelle organise le 16 octobre à Paris une rencontre avec Michel Amram, fondateur de l’école de la Neuville qui présentera un nouveau film sur Fernand Oury.
Citoyenneté
La loi sur l’immigration est adoptée par l’Assemblée
Chaque année voit sa loi sur l’immigration. Voilà celle de 2010, explicitement dirigée contre les Roms. Un article prévoit la reconduite à la frontière des ressortissants européens pour « mendicité agressive » ou « occupation illégale d’un terrain public ou privé ». Le texte instaure également une super carte de séjour , la carte bleue européenne, pour les travailleurs très qualifiés. Il durcit l’obtention d’une carte de séjour pour les étrangers malades.
L’esprit du texte est assez bien donné par cet article : « Art. L. 121-4-1. – Tant qu’ils ne deviennent pas une charge déraisonnable pour le système d’assistance sociale, notamment l’assurance maladie, l’aide sociale et les prestations publiques à caractère social telles que l’hébergement d’urgence, lorsqu’ils recourent à celui-ci de façon répétée ou prolongée, les citoyens de l’Union européenne, les ressortissants d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse, ainsi que les membres de leur famille tels que définis aux 4° et 5° de l’article L. 121-1, ont le droit de séjourner en France pour une durée maximale de trois mois, sans autre condition ou formalité que celles prévues pour l’entrée sur le territoire français. « … Après avoir facilité les modalités d’expulsion, le texte exonère les employeurs susceptibles de poursuites pour recrutements illégaux. Adopté le 12 octobre en 1ère lecture par l’Assemblée, le texte va passer devant le Sénat.
La loi contre la burqa déclarée conforme à la constitution
Le Conseil constitutionnel a déclaré la loi « interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public » conforme à la constitution en y associant des réserves : la pratique religieuse dans les lieux de culte ouverts au public.
Les disciplines
S.E.S. : La manif tue l’A.G.
L’assemblée générale de l’Apses prévue le 16 octibre est reportée pour cause de manifestation nationale contre la loi sur les retraites.
S.E.S : Les sociétés innovantes
« La capacité d’innovation est particulièrement élevée dans les technologies de l’information et de la communication ainsi que dans l’industrie. Plus de la moitié des innovations ont des effets positifs sur l’environnement, les sociétés souhaitant réduire leurs coûts, mettre en place un code de bonnes pratiques dans leur secteur d’activité et se conformer aux réglementations environnementales récentes », note un nouvel Insee Première. « L’innovation en organisation est le type d’innovation le plus répandu ».
E.D.D. : Au Salon de l’éducation à Namur (Belgique)
Plus de 200 conférences et ateliers sont proposées sur les 5 jours du Salon de l’éducation de Namur du 20 au 24 octobre. Parmi les nombreux rendez-vous concernant la gestion mentale et les enfants à haut potentiel, plusieurs conférences renvoient à l’EDD. Par exemple celle de Sarah Wacquiez du réseau Idee sur « comment enseigner dans la nature ».
Histoire : Ateliers pédagogiques à Chenonceau
Ce magnifique château de la Renaissance s’ouvre davantage au public scolaire. D’abord par des fiches pédagogiques adaptées à une visite « primaire » ou « secondaire ». Ensuite par deux nouveaux ateliers réservés aux scolaires sur les métiers du patrimoine et la visite du château. L’atelier « ma journée à Chenonceau » amène les élèves à construire une histoire qui deviendra le souvenir collectif de la journée à Chenonceau. Le service éducatif de Chenonceau est un bel exemple de collaboration entre inspection académique et monument national.
Le site pédagogique Chenonceau éducation
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