En toutes occasions, les inspectrices et les inspecteurs tirent la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail détériorées, l’accumulation des tâches éloignant de leur mission pédagogique et le manque de sens dans leur métier écrit le SUI-FSU, syndicat des inspecteurs. Aujourd’hui, les injonctions se multiplient, notamment pour les inspecteurs du premier degré, afin de mettre en place le « pacte » dans des délais très serrés. « Cette méthode rappelle les heures sombres de la gestion de la crise sanitaire, sans tirer les leçons du passé. Le déploiement est précipité sur la base de documents non réglementaires : dossiers de presse, diaporamas sur les réseaux sociaux ou présentés lors de réunions convoquées à la hâte » dénonce le syndicat reconnaissant que cette communication hasardeuse conduit parfois même les inspecteurs à fournir de fausses informations sur demande de certains responsables académiques. Aucune situation d’urgence ne justifie une telle précipitation affirme-t-il. « Le calendrier imposé ne permet aucun travail serein et sérieux des inspecteurs et inspectrices en concertation avec les directeurs et directrices d’écoles. Mais encore une fois, il semble que l’affichage du nombre de « pactes » déployés compte davantage que la pertinence du dispositif ! ». Et «Lorsque des collègues osent quelques remarques, l’argument d’une éventuelle prime attribuée aux inspecteurs et inspectrices est avancé, censé faire taire toute critique. Si cette prime est une compensation normale au surcroît de travail occasionné, elle ne peut être le prétexte à tous les débordements managériaux que nous constatons ».
Le SUI-FSU rappelle que les inspectrices et les inspecteurs ont des missions nationales, légales et réglementaires. À ce jour, aucun texte officiel sur le « pacte » n’a encore été publié. Dans ces conditions, le syndicat appelle les inspecteurs à ne pas se soumettre aux injonctions non fondées dans un texte et qui ne relèvent pas de leur compétence. « Le SUI-FSU soutiendra les inspectrices et les inspecteurs confrontés à des pressions inacceptables pour réaliser cette nouvelle tâche non prioritaire« .