Le chômage
Qu’est-ce qu’un chômeur ?
Le Bureau International du Travail (BIT) définit une personne au chômage à partir de trois conditions : elle est sans travail, elle est disponible pour travailler et elle recherche effectivement du travail (BIT, 1982). Cette définition est reconnue et acceptée dans la plupart des pays. D’apparence simple, elle est cependant susceptible d’interprétations diverses, par exemple sur ce que doit être l’intervalle de temps pendant lequel ces conditions doivent être vérifiées. Pour éviter des divergences trop grandes, les pays de l’Union européenne se sont accordés depuis longtemps sur une interprétation commune de cette définition. Le chômage est défini relativement à une semaine donnée, dite semaine de référence. Un chômeur est ainsi une personne : qui n’a pas travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence ; qui était disponible pour travailler dans un délai de deux semaines et qui a entrepris des démarches spécifiques pour trouver un emploi au cours des quatre semaines précédant la semaine de référence.
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/ES362E.pdf
La mesure du taux de chômage
Le taux de chômage est publié tous les trois mois et repose uniquement sur l’enquête Emploi menée par l’Insee. L’Institut a entièrement revu et perfectionné sa technique de construction statistique. Plusieurs améliorations méthodologiques ont été apportées : faciliter les comparaisons internationales en se rapprochant de l’office européen des statistiques (Eurostat) pour prendre en compte la recherche active d’emploi et non plus la simple inscription à l’ANPE ; intégrer dans l’estimation du chômage les départements d’Outre-mer (DOM) ; redresser les résultats en tenant compte des non-répondants et perfectionner les méthodes de pondération à partir des données démographiques, en particulier au niveau de chacune des régions.
http://www.premier-ministre.gouv.fr/chantiers/travail_859/pole_emploi_1291/mode_calcul_chomage_1079/
Qu’est-ce que l’enquête emploi ?
Réalisée par l’Insee, depuis 1950, l’enquête Emploi est la source statistique qui permet de mesurer le chômage au sens du BIT. Elle fournit aussi des données sur les professions, l’activité des femmes ou des jeunes, la durée du travail, les emplois précaires. Elle permet de mieux cerner la situation des chômeurs et les changements de situation vis à vis du travail.
Depuis 2003, l’enquête Emploi est trimestrielle et sa collecte auprès d’un échantillon de ménages, est réalisée en continu sur toutes les semaines de chaque trimestre.
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/enquete-emploi.htm
Les demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi
La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie chaque mois des statistiques sur les demandeurs d’emplois inscrits en fin de mois à Pôle emploi.
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/STMT_200901-Am8T.pdf
Les différentes catégories de demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi sont classés par catégorie selon la nature de l’emploi qu’ils recherchent et leur disponibilité. Ces catégories déterminent leurs droits et leurs obligations. Elles sont définies par arrêté ministériel. Depuis l’arrêté du 5 mai 1995, les demandeurs d’emploi se répartissent ainsi en huit catégories. Pour les six catégories suivantes, les demandeurs d’emploi sont tenus d’accomplir des « actes positifs de recherche d’emploi ».
Différents types de chômage
Différents types de chômages peuvent être observés : le chômage frictionnel, le chômage saisonnier, le chômage conjoncturel, le chômage structurel et le chômage naturel.
http://www.businesspme.com/articles/economie/8/le-chomage.html
Le chômage partiel
Le recours au chômage partiel est possible pour l’employeur mais sous certaines conditions inscrites dans le code du travail. Il est consécutif à une interruption ou une réduction momentanée de l’activité de son entreprise. Le salarié, dont le contrat de travail est suspendu, peut obtenir le versement d’une indemnisation de chômage partiel qui, au-delà de quatre semaines, peut se transformer en chômage partiel total. C’est l’employeur qui effectue les formalités et l’avance de l’allocation dont le taux horaire est fonction de l’effectif de l’entreprise. Dans certains cas, une allocation conventionnelle complémentaire peut être versée.
http://www.netpme.fr/travail-entreprise/1361-chomage-partiel.html
Le taux actuel de chômage
En moyenne sur le quatrième trimestre 2008, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 8,2 % de la population active en France (incluant les Dom). Pour la France métropolitaine, il s’établit à 7,8 %, soit près de 2,2 millions de personnes. Le taux de chômage augmente de 0,6 point par rapport aux données révisées du troisième trimestre 2008.
Plus généralement en France métropolitaine, 2,8 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaiteraient travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi. Au sein des personnes ayant un emploi, 5,2 % sont en situation de sous-emploi au sens du BIT, soit une hausse de 0,5 point par rapport au troisième trimestre révisé. Cette hausse est principalement liée à la hausse du chômage technique ou partiel.
http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_conj/donnees/doc_idconj_14.pdf
Le nombre actuel de demandeurs d’emploi
Fin janvier 2009, 2 204 500 demandeurs d’emploi sont inscrits en catégorie 1. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie 1 augmente de 4,3 % (+90 200) au mois de janvier en données corrigées des variations saisonnières (+5,5 % pour les hommes et +2,9 % pour les femmes). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 est en hausse de 15,4 % (+21,8 % pour les hommes et +8,7 % pour les femmes).
Le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans inscrits en catégorie 1 croît de 5,1 % au mois de janvier (+23,1 % sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans augmente de 4,1 % (+13,9 % sur un an) et celui des demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus est en hausse de 3,9 % au mois de janvier (+12,8 % sur un an).
Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1+6 s’accroît de 3,2 % au mois de janvier (sont inscrits en catégorie 6 les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois).
En janvier, le nombre de chômeurs de longue durée de catégorie 1, inscrits depuis au moins un an à Pôle emploi, augmente de 3,8 %. Parmi eux, le nombre de chômeurs inscrits depuis un à deux ans, de même que celui des inscrits depuis deux à trois ans, est en hausse de 4,1 %.
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/STMT_200901-Am8T.pdf
Les taux de chômage par région et département
Le taux de chômage trimestriel par région.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=99&ref_id=CMRSOS03311
Le taux de chômage trimestriel par département.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=99&ref_id=CMRSOS03312
Les demandeurs d’emploi par région et département
La répartition par région et par département des demandeurs d’emploi en fin de mois pour janvier 2009.
Le chômage de longue durée
La proportion de personnes au chômage de longue durée (1 an et plus et 2 ans et plus) depuis 2003 par sexe et par tranche d’âge. Les personnes au chômage depuis 1 an et plus représentent en moyenne 40 % des personnes au chômage et celles au chômage depuis 2 ans et plus en moyenne 20 % des personnes au chômage.
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATCCF03304.xls
Le taux de chômage en fonction des circonstances de recherche d’emploi
La répartition, depuis 2003, du taux de chômage en fonction des circonstances qui ont amené les personnes au chômage à rechercher un emploi (fin d’un contrat à durée limitée, démission, rupture du contrat pour maladie ou invalidité, licenciement, …). Les données sont présentées pour les hommes, pour les femmes et pour l’ensemble.
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATCCF03305.xls
Le taux de chômage par tranche d’âge
Le taux de chômage entre 1990 et 2007 par sexe et par tranche d’âge. Les femmes sont plus touchées que les hommes et les 15-24 ans plus que les autres.
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATCCF03302.xls
Le taux de chômage par CSP
Le taux de chômage, depuis 2003, par catégorie socioprofessionnelle (artisan, commerçant et chef d’entreprise, cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier et ensemble). Plus la catégorie socioprofessionnelle est élevée, moins le taux de chômage est conséquent, tant pour les hommes que les femmes.
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATCCF03322.xls
Le taux de chômage par diplôme
Le taux de chômage, depuis 1978, selon le diplôme, le sexe et la durée depuis la sortie de formation initiale. Plus la durée depuis la sortie de formation augmente, plus le taux de chômage diminue et plus le niveau de diplôme augmente, plus le taux de chômage diminue.
http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATnon03314.xls
Le taux de chômage dans l’Union européenne
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 8,2% en janvier 2009, contre 8,1% en décembre 2008. Il était de 7,3% en janvier 2008. Dans l’UE, le taux de chômage s’est élevé à 7,6% en janvier 2009, contre 7,5% en décembre 2008. Il était de 6,8% en janvier 2008.
Selon les estimations d’Eurostat, 18,412 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en janvier 2009 dans l’UE, dont 13,036 millions dans la zone euro. Par rapport à décembre 2008, le nombre de chômeurs a augmenté de 386 000 dans l’UE et de 256 000 dans la zone euro. Comparé à janvier 2008, le chômage a augmenté de 2,194 millions dans l’UE et de 1,641 million dans la zone euro.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés aux Pays-Bas (2,8%) et en Autriche (4,0%) et les plus élevés en Espagne (14,8%) et en Lettonie (12,3%).
L’indemnisation du chômage
L’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) est un revenu de remplacement versé par Pôle emploi sous certaines conditions aux personnes inscrites comme demandeurs d’emploi et involontairement privés d’emploi. L’ARE est versée pour une durée qui varie selon l’âge de l’intéressé, la durée de son affiliation à l’assurance chômage et la date de fin de son contrat de travail. Le montant de l’ARE est calculé à partir du salaire journalier de référence du bénéficiaire, des règles spécifiques s’appliquant à certaines professions. L’allocation peut cesser d’être versée ou être réduite lorsque le demandeur d’emploi ne respecte pas ses obligations, notamment celle de rechercher activement un emploi.
L’allocation d’aide au retour à l’emploi est calculée à partir de vos anciens salaires, y compris les primes. Seuls les salaires soumis aux contributions de Pôle emploi sont retenus.
Les indemnités liées à la perte de votre emploi, telles les indemnités de licenciement et les indemnités compensatrices de congés payés ne sont pas intégrées dans le cadre du salaire de référence.
Le montant de l’allocation varie selon le montant des salaires perçus antérieurement, les modes d’activité (activité à temps plein, à temps partiel, chômage saisonnier) ainsi que la perception d’une pension d’invalidité 2ème ou 3ème catégorie.
https://demandeur-emploi.assedic.fr/espaceDE/SimuSimplifieeNA.do
L’indemnisation du chômage partiel
Le chômage partiel est un dispositif qui permet à une entreprise rencontrant des difficultés en raison de la conjoncture économique ou de certains événements particuliers (difficultés d’approvisionnement en matières premières ou en énergie, sinistre ou intempéries exceptionnels, …) et contrainte de réduire son activité, d’éviter les licenciements pour motif économique et la baisse de rémunération de ses salariés.
En application de ce dispositif, les salariés qui subissent une perte de salaire en raison, soit, d’une fermeture temporaire de leur établissement, soit, d’une réduction temporaire de leur temps de travail en-deça de la durée légale de travail, bénéficient d’une indemnisation au titre du chômage partiel.
L’indemnisation versée pour chaque heure de travail perdue comprend : une allocation spécifique de chômage partiel, financée par l’Etat et une indemnité complémentaire, financée par l’employeur, dont le montant est fixé par accord collectif.