Se considérant comme « cheffes de file du développement économique », les Régions de France estiment que le Président et le gouvernement ne vont pas assez loin dans la réforme du lycée professionnel. Elles souhaitent voir leurs compétences renforcées en matière d’orientation dès le collège et de carte des formations pour enfin garantir une approche globale et ambitieuse de l’enseignement professionnel et de l’insertion au bénéfice des jeunes. Les Régions souhaitent notamment un réel transfert de moyens pour exercer leur compétence sur l’orientation.
Elles reconnaissent partager « certaines des orientations de la réforme issue de la concertation à laquelle elles ont collectivement participé : faire du lycée professionnel une solution aux grands défis de notre économie, renforcer l’insertion professionnelle des diplômés en relation étroite avec les entreprises, rapprocher beaucoup plus fortement l’entreprise et l’école dans une cohérence beaucoup plus forte entre l’orientation, l’information sur les métiers, le développement des compétences et l’insertion professionnelle, renforcer les moyens donnés aux enseignants pour l’exercice de leur mission et la reconnaissance de leur métier ». Mais, selon elles, Emmanuel Macron « aurait gagné à afficher une ambition plus importante. Cette réforme s’inscrit insuffisamment dans les investissements dans les métiers d’avenir et notamment à préparer aujourd’hui les diplômés qui seront les acteurs des transformations de demain dans les métiers du numérique, de l’environnement, du changement climatique ou du soin à la personne ». « La réforme aurait également gagné à investir davantage dans la promotion du lycée professionnel dans sa mission d’ascenseur social » ajoutent-elles dans un communiqué. « Le lycée professionnel constitue aujourd’hui et devra être plus fortement encore demain : une voie d’excellence pour l’acquisition simultanée du savoir et de la compétence, une voie de référence pour la compétitivité de nos entreprises et la carrière de nos diplômés, une voie importante pour l’accès à l’enseignement supérieur de cette part importante de la jeunesse ».