LE FAIT DU JOUR
La Grande Lessive revient le 27 septembre
ÉDITORIAL
Vers la refonte du bac et du lycée ?
LE SYSTEME
Le Cnal attaque la circulaire Darcos l Comptabilité des EPLE
L’ÉLÈVE
Les enfants ne vont pas à l’école pour travailler l Nouvelle baisse de la mortalité infantile
LA CLASSE
Le ministre contrôlera les cartables l Les Imagies 2007 l Elos pour un enseignement à l’Europe l Les devoirs communs,une épreuve ?
CITOYENNETE
Les statistiques ethniques bientôt autorisées en France ? l Education à la défense
LES DISCIPLINES
Physique-Chimie : Nouveau programme de 4ème l Langues : l’épreuve de STG l Langues : Japonais palier 2 l Langues : ETS annonce un test TOEIC rénové l Histoire-Géo : La fabrique scolaire de l’Histoire l Lettres : Programmes de langues anciennes en lycée
Le fait du jour
La Grande Lessive revient le 27 septembre
La Grande Lessive est une installation éphémère qui se déploie deux fois par an là où des personnes décident de la faire exister. Environ 40 000 enfants et adultes ont pris part à sa première édition en janvier dernier. L’installation a ainsi existé en France, mais aussi en Ouzbékistan, au Guatemala, en Chine et ailleurs. La seconde édition a lieu le 27 septembre. Déjà près de 30 000 personnes annoncent leur participation en France métropolitaine et en Nouvelle Calédonie, au Cameroun ou encore aux Etats-Unis. La Grande Lessive se propage ainsi de bouche à oreille et sur la toile, grâce au désir de ceux qui choisissent de donner vie à une œuvre étrange puisqu’elle est issue de l’engagement de personnes qui ne se connaissent pas entre elles et qu’elle circule au vu et au su de tous, « à l’air libre ».
La proposition initiale est simple : il suffit de tendre un fil sur un lieu de passage et d’inviter à accrocher, dès le matin, à l’aide de pinces à linge, un dessin, une peinture, un collage… de format A4, après l’avoir réalisé soi-même et signé au dos. Le soir, l’ensemble disparaît quand les auteurs viennent décrocher leur réalisation. Entre temps, le regard et l’échange participent à faire de ces réalisations autre chose que ce qu’elles sont. La Grande Lessive autorise. Elle n’exclut pas en fonction de critères d’âges, de statuts, de compétences, de choix esthétiques… La Grande Lessive rassemble ainsi les générations et fait se côtoyer des démarches artistiques confirmées avec des premières réalisations, dans des lieux souvent dévolus à d’autres fins que celles de l’art.
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Vers la refonte du bac et du lycée ?
« C’est une question qu’on peut débattre, c’est certainement une orientation vers laquelle il faut aller, qui mérite d’être retenue ». Sur RMC, selon l’AFP, le ministre de l’éducation nationale a annoncé qu’il réfléchissait à un bac commun avec options et qu’il s’attaquerait au rééquilibrage des bacs. « Ca ne peut pas se faire sans qu’on en ait parlé très longtemps auparavant avec nos collègues », a-t-il ajouté.
En effet, les statistiques montrent des écarts croissants entre les filières générales. Les filières S et ES progressent alors que la série L est passée de 18% des élèves en 1994 à 12%. Parallèlement le devenir des bacheliers est très inégal. 72% des étudiants en CPGE, par exemple, viennent de S, 14% de ES et seulement 10% de L. Ceux-ci ne forment d’ailleurs que la moitié des prépa littéraires… A 74% ils s’inscrivent en université, principalement en lettres, langues et sciences humaines.
En juillet 2006, les inspecteurs généraux Philippe Forstmann et Catherine Becchetti-Bizot avaient remis un nouveau rapport sur la réforme de la série L. Ils recommandaient sa refonte autour de 5 options majeures clairement identifiables à des débouchés professionnels : « communication et maîtrise des langages », « arts et cultures », « littératures et civilisations », « sciences humaines », « institutions et droit ». Ils blâmaient, au passage, le conservatisme des enseignants comme un des facteurs de la crise de la filière…
Mais il serait injuste de stigmatiser la série littéraire. A en croire le ministère, la crise touche tout autant la série S. Une étude ministérielle dénonçait en décembre 2005 les déceptions de la série S. Seulement 44% des jeunes y entrent par goût des matières scientifiques y apprend-on. Pour un tiers des lycéens, l’orientation en S répond au désir de laisser le plus de portes ouvertes. C’est sans doute pourquoi les inscriptions en Deug scientifiques baissent : « l’intérêt pour le contenu des études dans lesquelles ils s’engagent est souvent moins marqué chez les bacheliers S inscrits dans une filière scientifique que chez ceux qui poursuivent dans d’autres filières » .
Une autre étude critiquait les inégalités à l’intérieur de la série S. « Les 4 spécialités du bac scientifique se caractérisent par des populations différentes en nombre, taux de réussite, sexe, âge et origine sociale » selon cette étude ministérielle. Au sein de la filière d’élite du système éducatif français, la sélection sociale s’opère violemment. Un univers sépare les bacheliers des sciences de l’ingénieur ou des SVT des purs matheux. Ceux-ci sont majoritairement masculins et de milieu très favorisé alors que la spécialité SVT accueille majoritairement des filles et compte un plus fort pourcentage d’élèves de milieux défavorisé ou moyen. Les sciences de l’ingénieur se caractérisent par leur très forte masculinité (90 % !) et leur plus large ouverture sociale (20% de défavorisés). Au sein de l’élite scolaire, ségrégation sociale et préjugés perdurent… Finalement la filière ES, si critiquée par Darcos récemment, avait plutôt échappée aux critiques de l’institution.
A en croire ces études, la crise ne réside pas dans telle ou telle filière mais dans le système même des filières et les représentations qui y sont liées. Plus que l’amour des maths, ce sont les préjugés sociaux qui poussent tant d’élèves en S. C’est par exemple le fait que c’est la filière qui laisse le plus tard possible le maximum de portes ouvertes pour s’orienter. Ce qui correspond au vœu des familles. Autrement dit la solution pourrait résider dans des filières moins différenciées comme le laisse penser Darcos. Mais comment justifier une logique d’unicité au bac et au même moment renier cette même inspiration au collège ?
Il y a là une nouvelle contradiction qui pourrait donner à penser que le but poursuivi par le gouvernement a peu à voir avec une réflexion pédagogique et beaucoup à voir avec un simple souci de gestion.
Le Cnal attaque la circulaire Darcos
Le Cnal récidive. Après avoir fait annuler une première circulaire, le Comité a décidé de saisir le Conseil d’Etat à propos de la circulaire Darcos sur le financement des écoles privées. Le texte impose aux communes de payer la scolarité des enfants scolarisés dans une école privée d’une autre commune.
Comptabilité des EPLE
« Chaque EPLE détiendra à compter du 1er janvier 2008, conformément à l’article L.312-1 du code monétaire et financier, un compte de dépôt disposant de tous les moyens de paiement et d’encaissement offerts aux titulaires d’un compte ouvert auprès du réseau du Trésor public. De même, chaque établissement disposant de placements devra solliciter l’ouverture d’un compte titres associé au nouveau compte à vue » annonce le B.O. « Ce compte de DFT sera désormais le seul compte de disponibilités dont pourront disposer les EPLE ».
Les enfants ne vont pas à l’école pour travailler
« Ce qu’on peut dire c’est que le regard porté sur l’école a changé » écrit le pédo-psychiatre Gilles-Marie Valet dans Fenêtre sur cours n°301. « Le caractère surprenant, enthousiasmant de l’école est perdu car l’enfant peut apprendre ailleurs. Il y a 20 ans, l’élève découvrait à l’école des choses qu’il ne pouvait pas apprendre ailleurs. L’école était le lieu où l’on faisait du sport, où l’on se créait des amitiés, où l’on entrait dans des domaines inconnus par ailleurs. Aujourd’hui, toute une série d’apprentissages peut se faire par ailleurs et de manière plus stimulante… L’école n’est plus le lieu où on va le plus s’amuser. S’ajoute à cela la relation parents, enseignants. Le regard négatif des parents sur un enseignant a des effets dévastateurs. L’enfant ne s’investit pas dans l’école sans une confiance, a priori, des parents à l’enseignant. A l’opposé, le surinvestissement scolaire, avec un investissement qui ne passe que par les résultats, peut aussi être préjudiciable. Alors que le savoir est valorisé, l’école, l’institution est plutôt déconsidérée… Or les enfants ne vont pas à l’école pour travailler, ils y vont pour apprendre, jouer, se divertir. Les apprentissages sont la récompense à leurs efforts ».
Nouvelle baisse de la mortalité infantile
Le nombre de décès d’enfants de moins de 5 ans est passé de 13 millions en 1990 à 9,7 millions, annonce l’Unicef. Pour l’organisation, « Il s’agit d’un événement historique ». Mais la directrice de l’Unicef souligne aussi que « la plupart de ces décès auraient pu être évités… Nous savons qu’il est possible de sauver des vies quand les enfants ont accès à des services de santé communautaires intégrés et appuyés par un système d’orientation efficace ».
Sur 9,7 millions de décès, 3 millions ont lieu en Asie et 5 millions en Afrique. Certains pays se distinguent par une chute rapide de la mortalité : le Maroc, le Vietnam, la république dominicaine.
La classe
Le ministre contrôlera les cartables
« La question du poids du cartable a souvent été évoquée. On charge beaucoup trop nos élèves ». Selon l’AFP, sur RMC, X. Darcos a promis de sévir. « Je prends l’engagement devant vous que ces questions, comme les autres, seront traitées avant la fin du mois d’octobre ».
Les Imagies 2007
Du 24 au 26 octobre, les Imagies, rencontres annuelles sur l’image et ses enjeux pédagogiques, proposent à Montpellier une plate-forme de formation continue, de documentation, de réflexion et d’échange sur les usages et la place de l’image aux divers niveaux de l’enseignement et de la formation.
De portée pluridisciplinaire, les Imagies articulent trois points d’entrée : éduquer à l’image, enseigner par l’image, produire des images. C’est aussi le lieu de présenter de nouvelles applications pédagogiques, des productions éditoriales et de nouveaux supports technologiques. L’édition 2007 portera sur les traitements documentaires de l’image et l’enseignement .
Elos pour un enseignement à l’Europe
« Le réseau Elos constitue une plateforme assurant non seulement une coopération solide et durable entre les instances éducatives des pays partenaires mais aussi un forum de réflexion commune sur l’intégration, dans le contenu des enseignements, d’une formation transdisciplinaire sur l’Europe et sur le développement de compétences européennes chez les élèves contribuant à les former à la citoyenneté européenne ». Participent au réseau l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal. Chacun participe à l’élaboration du matériel pédagogique nécessaire.
Le projet vise à permettre aux jeunes de devenir progressivement citoyens européens, créer une véritable dynamique européenne et promouvoir la coopération européenne, valoriser l’innovation et les meilleures pratiques ».
Les devoirs communs, une épreuve ?
« Bacs et brevets blancs, devoirs communs émaillent l’année scolaire et constituent une épreuve souvent difficile pour les élèves mais aussi pour les professeurs » écrit P. Parodi sur le site académique d’Aix-Marseille. « A l’occasion de l’élaboration des sujets de nombreux enjeux apparaissent mettant en lumière les difficultés d’élaborer un travail d’équipe dans un corps de métier où l’individualisme est de mise » Parmi ces enjeux, P. Parodi souligne l’enjeu de pouvoir, le jugement porté par les collègues sur son travail.
Citoyennete
Les statistiques ethniques bientôt autorisées en France ?
Pourra-t-on inscrire dans un fichier que X est noir et Y arabe ? Deux députés UMP ont déposé un amendement à la loi sur l’immigration autorisant la collecte d’informations sur l’origine raciale ou ethnique. Celle-ci est interdite par la loi informatique et libertés de 1978.
Pour les auteurs de l’amendement, « pour lutter contre les discriminations, encore faut-il pouvoir les identifier, les mesurer. Pour cela, il est nécessaire de procéder à l’observation statistique des différences, de la diversité sociale, ethnique, religieuse, culturelle ». Ils rappellent que la CNIL a émis 10 recommandations dont l’une d’entre telle tend à modifier la loi de 1978 afin de faciliter les recherches en matière de mesure de la diversité des origines, de la discrimination et de l’intégration tout en améliorant la protection des données et le caractère scientifique des enquêtes. Et souhaitent que les enquêtes ethniques puissent avoir lieu à condition que « la qualité scientifique des projets d’études sera garantie ».
Education à la défense
« L’éducation à la défense, la sensibilisation aux problèmes de défense et de sécurité figurent dans le socle commun de connaissances et de compétences » affirme le B.O. du 13 septembre. « Les groupes spécialisés de réflexion sur les nouveaux programmes devront intégrer dans leurs propositions, notamment en éducation civique en collège et en éducation civique, juridique et sociale (ECJS) en lycée, la place donnée par la loi de 1997 à l’enseignement de la culture de défense et de sécurité. C’est un parcours cohérent et complet qui devra être défini, permettant au futur citoyen d’acquérir une pensée autonome sur des questions auxquelles l’actualité le confronte constamment. Dans l’attente des nouveaux programmes, il importe de veiller à ce que les programmes actuels soient efficacement appliqués ».
Les disciplines
Physique – chimie : Nouveau programme en 4ème
Le B.O. du 13 septembre publie une série de modifications concernant le programme de 4ème de physique –chimie. Le texte modifie le programme publié au B.O. en avril 2007 et est applicable à la rentrée 2007 ! Cependant les modifications sont minimes. La partie C est allégée et la durée des trois parties légèrement modifiée.
Le Café l’avait annoncé le 14 août
Langues : Epreuve au bac STG
Une note publiée au BO du 13/9 vient préciser les modalités des épreuves de langues vivantes au bac STG. Elle est applicable dès la session 2008. « L’épreuve de LV1 et l’épreuve de LV2 sont composées chacune de deux parties :
– une évaluation terminale de la compréhension écrite et de l’expression écrite prévue dans le calendrier national de l’examen ;
– une évaluation de l’expression orale organisée pendant le temps scolaire.
Les aptitudes des candidats sont évaluées en référence aux niveaux de compétence attendus à la fin des études du second degré, le niveau B2 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) pour la première langue vivante étudiée et le niveau B1 pour la seconde langue étudiée ».
Langues : Japonais palier 2
Le programme de japonais palier 2 du collège est publié au B.O. Le Café l’avait annoncé le 21 août.
Langues : ETS annonce un test TOEIC remanié
Le test TOEIC (Test of English for international communication » est remanié pour répondre « aux exigences les plu récentes du marché international du travail ».
Histoire-Géo : La fabrique scolaire de l’Histoire
« A l’heure où un ministère se targue de dessiner les contours d’une identité nationale en codifiant les critères d’appartenance, il nous semble urgent d’interroger l’enseignement de l’histoire au regard des enjeux contemporains. Nous postulerons que les savoirs historiques scolaires et les pratiques enseignantes portent une parole sur la configuration politique de la société d’aujourd’hui. » Décolonisation, culture de guerre, identité nationale, manuels européens :la Journée d’étude du CVUH (Paris le 6 octobre) permettra de mieux connaître les réactions des enseignants face aux injonctions mémorielles.
Lettres : Programmes de langues anciennes au lycée
Le B.O. du 13 septembre publie les programmes de langues anciennes en 2de, première et terminale des séries générales et de la série techniques de la musique et de la danse. Ils remplacent ceux de 2001-2002 et entrent en vigueur à la rentrée 2008 en seconde. Le Café l’avait annoncé le 21 aout.
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