Le ministre de l’Éducation nationale a été interpellé par la sénatrice EELV Monique de Marco sur la suppression de l’heure de technologie.
Utilisant le fameux logiciel ChatGPT, la sénatrice Monique de Marco de EELV, a interpellé le ministre sur la suppression de l’heure de technologie en 6ème. « L’intelligence artificielle peut être un formidable outil si elle convenablement utilisée et quoi de mieux que des cours de technologie dès la sixième pour former nos enfants à ces nouvelles technologies » a introduit l’élue. « Vous ne semblez pas être de cet avis Monsieur le ministre puisque le 12 janvier vous avez annoncez par voie de presse la suppression de l’heure de technologie. Cette annonce brutale a été un coup de tonnerre pour la communauté enseignante. Cette décision verticale n’a été ni présentée, ni discutée, ni concertée. Elle traduit une méconnaissance totale des enjeux du XXIème siècle ». « Le gouvernement peut-il détailler la motivation et les conséquences prévues de la fin de la technologie en sixième et comment cela impactera les compétences futures des jeunes dans un monde de plus en plus numérique ? ». C’est la question que la sénatrice a soumise à ChatGPT.
Ce à quoi a répondu le ministre, « je n’ai pas besoin d’intelligence artificielle pour vous répondre ». « L’école de la république ne peut pas laisser un quart à un tiers des élèves avec des difficultés possiblement insurmontables en mathématiques et en français… » a-t-il ajouté. « Nous allons concentrer les enseignements de technologie en 5ème, 4ème et 3ème. L’enseignement de technologie sera donc renforcé. Ni suppression de la technologie au collège ni relégation de cette discipline. Au contraire, nous devons faire en sorte que cette discipline soit revalorisée pour susciter des vocations pour le numérique, pour les sciences de l’ingénieur, pour la voie professionnelle… Concernant les professeurs de technologie, leur situation personnelle sera préservée. Ils bénéficieront d’une formation diplômante pour l’année 2023-2024 ».
Qu’entend le ministre par formation diplômante pour les professeurs de technologie ? que deviennent les contractuels – nombreux à enseigner cette discipline en collège ? auront-ils accès à cette formation ? Seront-ils maintenus sur leur poste ? Autant de questions auxquelles le ministre devra répondre dans les prochains jours.
Lilia Ben Hamouda