Dans une lettre adressée au ministre Pap Ndiaye, le Sgen-CFDT dénonce le manque d’avancées sur les épreuves anticipées de français. « Les personnels sont à bout de souffle ! Il est encore temps de prendre des décisions concrètes et utiles avant le mois de juin ».
Selon le syndicat, la charge de travail qui pèse sur les enseignants et enseignantes de Lettres sont « énormes ». « L’ambition démesurée des programmes tant dans la voie générale que dans la voie technologique en est une des premières causes. Il demande que soit définitivement acté une diminution du nombre de textes à étudier : un minimum de 16 textes (au lieu de 20) en voie générale et de 9 textes (au lieu de 12) en voie technologique. Le rythme des apprentissages est insoutenable pour de nombreux élèves, et plutôt que de laisser certains collègues s’épuiser, et être contraints de basculer une partie des apprentissages de la classe vers la maison (ce qui est très injuste socialement), le Sgen-CFDT demande au ministre de sortir des faux semblants : le programme est insoutenable pour les élèves et pour les enseignant·es, il faut le réduire officiellement. Et il est encore temps ».
« Le ministère ne prend pas la mesure de la situation générale des conséquences de sa réforme, et ce, notamment, en se cachant derrière les résultats chiffrés du bac : or, à coup d’harmonisation et de bienveillance, les notes ne reflètent pas réellement la situation » poursuit le syndicat. « Le ministère n’a pas réalisé de bilan de la session 2022, et reste sur des représentations théoriques, voire idéologiques de ce qui se passe sur le terrain. Le Sgen-CFDT rappelle avec force que les enseignant·es ne sont pas responsables de la compression des apprentissages, du non-sens des évaluations, des conditions d’apprentissages dégradées pour les élèves ».
La lettre est à lire ici