La loi sur le voile est-elle
applicable ?
« Aberration ». « Inapplicable ». «
Impraticable ». Le projet de circulaire
d’application de la loi sur le voile ne
passera probablement pas le cap de la
réunion du Conseil Supérieur de
l’Education le 6 mai. Le texte rencontre
l’hostilité de la plupart des
organisations syndicales qui ne
s’étaient pas opposées au projet de loi.
Et il renforce celle des opposants de la
loi. Ainsi la FCPE, qui craint les
dérapages, souligne « l’incapacité à
définir juridiquement ce qu’est un signe
religieux ostensible ». En effet, le
texte autorise une « tenue
traditionnelle…, une tenue qui, même
s’ils peuvent être portés dans certains
cas pour des motifs d’ordre religieux
sont aussi communément portés par des
élèves en dehors de toute signification
religieuse ». Pour José Fouque,
proviseur et président d’Education &
Devenir, « C’est le retour à la case
départ ! A la porte de mon
établissement, il me reviendra, comme à
tous mes collègues, la charge de juger
si j’ai affaire ou non à des cas de
prosélytisme. Comme avant, quoi ! ».
Philippe Guittet, secrétaire du SNPDEN,
un syndicat de chef d’établissement,
craint d’avoir à « compter le nombre de
centimètres carrés des tenues ou mesurer
la partie du front qui est couverte par
un voile ». Quant au SGEN, il confirme
son opposition : « Cet avant-projet de
circulaire ne résout rien tout au plus
s’efforce-t-il -en vain- d’apporter des
solutions à l’inextricable : il y a des
vêtements cultuels qui peuvent être
culturels, il y a des croix de dimension
excessive, il y a des couvre-chefs
religieux, d’autres pas. Nous sommes
totalement dans l’ordre du subjectif
voire de l’arbitraire ». Le 22 avril,
F. Fillon a annoncé son intention
d’amender ce texte avec les partenaires
sociaux, assurant « Ce n’est pas facile
de rédiger un mode d’emploi de la loi ».
Pas facile de faire une circulaire
d’application pour une loi inapplicable
?
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-361913,0.html
http://www.leparisien.fr/home/info/vivre
mieux/article.htm?articleid=240981252
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-361912,0.html
Contrôle de l’assiduité scolaire
Le B.O. publie le décret du 20 février
2004 (voir L’Expresso du 23 février). Il
stipule que « Le fait, pour l’un ou
l’autre parent d’un enfant soumis à
l’obligation scolaire.., après
avertissement donné par l’inspecteur
d’académie.., de ne pas imposer à
l’enfant l’obligation d’assiduité
scolaire sans faire connaître de motif
légitime ou d’excuse valable ou en
donnant des motifs d’absence inexacts
est puni de l’amende prévue pour les
contraventions de la 4e classe ». Ce
texte précise aussi que « Le contrôle de
l’assiduité scolaire s’appuie sur un
dialogue suivi entre les personnes
responsables de l’enfant et celles qui
sont chargées de ce contrôle ». . Une
note adressée aux recteurs clarifie le
rôle de l’établissement face au jeune et
ses parents. » En toute hypothèse,
l’accent doit être mis auprès des
parents sur l’importance de la
fréquentation de chaque heure de cours
pour assurer la régularité des
apprentissages et contribuer à la
réussite scolaire… Dès le repérage de
l’absence, les familles sont informées
le plus rapidement possible par tout
moyen (appel téléphonique, message écrit
sur portable…..) et invitées à faire
connaître au plus vite le motif de
l’absence. Une relation de confiance,
fondée sur le dialogue et l’échange,
doit être engagée ». Elle demande
également un véritable suivi pédagogique
de l’absentéisme classe par classe. »
Dans chaque école et établissement, les
taux d’absences sont suivis classe par
classe… Dans le second degré, ce suivi
et les analyses effectuées figurent au
rapport annuel sur le fonctionnement
pédagogique de l’établissement qui est
présenté au conseil d’administration…
Dans le premier degré, le sujet pourra
être abordé en conseil d’école ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/14/
MENE0400161D.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/14/
MENE0400620C.htm
Moins d’élèves dans le secondaire
La baisse des effectifs d’élèves du
second degré devrait s’amplifier en
2004, annonce une étude ministérielle.
Le premier cycle devrait perdre 50.000
élèves par an en 2004 et 2005 du fait de
la baisse démographique. En revanche, le
second cycle professionnel devrait
accepter 7.000 élèves supplémentaires.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/d
pd/ni0409.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/rea
dstep2.html
Progrès des drogues chez les garçons
Deux garçons de 18 ans sur trois, une
fille sur deux ont goûté au cannabis. Le
taux est nettement supérieur pour
l’alcool : 9 garçons et filles sur dix
en consomment. Mais ce sont surtout les
usages réguliers, quasi quotidiens, de
ces drogues que révèle une étude de
l’Inserm. Un cinquième des garçons
consomme régulièrement de l’alcool et du
cannabis. Les filles sont bien plus sages
: 7% de consommatrices. La France est
devenue en dix ans un des pays européens
où la consommation de cannabis est la
plus forte.
http://www.invs.sante.fr/beh/2004/13/beh
_13_2004.pdf
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/fr/t
end35.htm
Risque d’incendie
Le B.O. du 22 avril publie le règlement
de sécurité contre les risques
d’incendie et de panique dans les
établissements recevant du public.
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/16/
INTE0400049A.htm
Protocole d’accord sur la reprographie
« Le service public de l’enseignement
doit enseigner le respect du droit
d’auteur, trop souvent méconnu voire
contesté, alors qu’il est essentiel à la
vitalité de la création littéraire et
artistique. Cela suppose d’abord que
l’éducation nationale montre l’exemple
en le respectant pleinement elle-même ».
Le B.O. du 8 avril publie une circulaire
veillant à l’application du protocole
d’accord passé entre le ministère et le
centre d’exploitation du droit de copie.
L’accord assure une rémunération des
auteurs et interdit les pratiques
abusives. Mais il va au-delà et fonde
une réflexion éthique. « Si l’accord
traite principalement la question des
droits patrimoniaux des auteurs et de
leurs ayants droit, il faut rappeler
sans cesse l’importance cruciale du
respect du droit moral qui est
profondément enraciné dans la conception
française du droit d’auteur et qui la
distingue du copyright anglo-saxon. Il
impose de rappeler, à l’occasion de
toute utilisation d’une oeuvre protégée,
le nom de l’auteur, et interdit de
porter atteinte à l’intégrité de
l’oeuvre. Ces principes, qui sont
inscrits dans les dispositions
législatives du code de la propriété
intellectuelle, constituent également
des principes pédagogiques de base,
inscrits dans l’éthique de
l’enseignement. Ils se rattachent à
l’exigence de rigueur et d’honnêteté
intellectuelle qui est au coeur de la
mission du service public de
l’enseignement ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/15/
MENG0400637C.htm
Les sucreries interdites
Après certaines écoles américaines et
l’Angleterre, la France bannit les
sucreries de l’école pour lutter contre
l’obésité chez les jeunes. L’Assemblée a
adopté le 9 avril une loi interdisant les
distributeurs de confiseries et de
boissons sucrées dans les établissements
scolaires. Une décision qui concerne un
établissement sur deux. Peut-elle
remplacer l’absence d’une éducation à
l’alimentation ?
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-360576,0.html
Turgot et le communautarisme
« On nous a menti ». La diffusion sur
France 3 d’un documentaire sur la montée
du communautarisme au lycée Turgot à
Paris suscite l’indignation d’une partie
des lycéens et enseignants de
l’établissement. Selon Le Monde, des
élèves ont le sentiment de « s’être fait
avoir ». Un sentiment qui s’est exprimé
dimanche dans l’émission Arrêt sur image
sur France 5 où s’affrontaient la
proviseure, une enseignante et le
réalisateur du documentaire. On pourra
voir sur le site de France 5 l’émission
en entier ou en retrouver les moments
les plus forts.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-360010,0.html
http://www.france5.fr/asi/
Polémique sur l’antisémitisme à
Montreuil
« Je n’ignore pas ce qui se passe dans
certains collèges et lycées : violences,
trafics, replis sur des communautarismes
ethniques ou religieux… Mais ces
phénomènes ne touchent heureusement pas,
loin s’en faut, l’ensemble des
établissements scolaires de notre pays !
« . Après la diffusion à la télévision
d’un reportage sur l’antisémitisme à
Montreuil, le ministre de l’éducation
nationale est allé sur place pour
affirmer son soutien aux équipes
éducatives de ces établissements et
aussi pour affirmer l’intention du
gouvernement de lutter contre
l’antisémitisme et relativiser son
importance.
http://www.education.gouv.fr/actu/elemen
t.php?itemID=2004416131*
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040415153654.nz4x31hn.html
Du gâchis à Montaigne ?
Le lycée parisien est au coeur d’une
polémique dont se fait écho Le Monde du
8 avril. La Ligue des Droits de l’Homme
dénonce des dysfonctionnements dans le
traitement par l’administration du lycée
d’une affaire de violences antisémites
effectuées par deux élèves d’origine
maghrébine. Le lycée aurait tardé à
sanctionner les agresseurs. L’enquête
aurait été menée de façon irrégulière
voir sordide. De son coté, le rectorat
juge que l’affaire a été traitée de
façon impartiale.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-360412,0.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emp
loi_040408114626.uj63018r.html
Les petits jobs et la réussite
professionnelle
Le travail en cours d’études a-t-il une
valeur professionnelle ? Alors qu’un
pourcentage croissant d’étudiants , voir
de lycéens, ont recours à ces emplois
précaires, le Cereq pose la question des
compétences professionnelles apportées,
ou non, par ces petits boulots.
http://www.cereq.fr/pdf/NEF7-8.pdf