« Nous nous trouvons à la croisée des chemins. En prenant les bonnes décisions aujourd’hui, nous pouvons garantir un avenir vivable. Nous disposons des outils et du savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement », a déclaré le 4 avril Hoesung Lee, président du GIEC, à l’occasion de la sortie d’un nouveau rapport. « Les mesures climatiques prises dans de nombreux pays me rendent optimiste. Plusieurs politiques, réglementations et instruments du marché se révèlent efficaces. Si nous les appliquons plus systématiquement, à plus grande échelle et de manière plus équitable, ils pourront contribuer à réduire radicalement les émissions et à stimuler l’innovation ». La bonne nouvelle c’est que selon le GIEC on dispose des technologies pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. « La réduction des émissions industrielles passe par une utilisation plus efficace des matériaux, la réutilisation ou le recyclage des produits et la diminution au strict minimum des déchets. Pour les matériaux de base, tels que l’acier, les matériaux de construction et les produits chimiques, les procédés de production à émissions de gaz à effet de serre faibles ou nulles sont en phase pilote ou proches de la commercialisation », explique le GIEC. Il insiste sur le fait qu’il faut agir aujourd’hui pour limiter le réchauffement à 1.5°C. La mauvaise nouvelle est économique. « Sans prendre en compte les avantages économiques qui découleraient d’une diminution des coûts d’adaptation ou de l’enrayement du changement climatique, en 2050, le produit intérieur brut (PIB) mondial ne serait inférieur que de quelques points de pourcentage si nous renoncions à maintenir les politiques actuelles pour prendre les mesures nécessaires à la limitation du réchauffement à 2°C ». Le GIEC appelle les politiques au courage et à l’action.
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