« On patauge ». C’est ainsi que Luc Bérille, secrétaire général du Se-Unsa, caractérise la politique gouvernementale en matière d’enseignement prioritaire. Alors que le gouvernement annonce avec précipitation une réforme des Zep, le Se-Unsa souhaite se faire entendre sur ce sujet. « On est pour une politique de la ville. Il faut effectivement traiter en même temps l’emploi, le logement, la sécurité mais il faut que les objectifs de cette politique soient affichés et que cette politique tende à la cohésion sociale » estime le Se-Unsa.
« On souhaite qu’il y ait une démarche nouvelle qui permette de fédérer les expérimentations de terrain, de les évaluer, de faire le bilan… Le plus important c’est d’avoir une équipe qui fonctionne autour d’un projet et qui ait du temps pour le faire » précise Philippe Niémec. Pour le Se-Unsa, les moyens supplémentaires ne suffiront pas. La réussite des zep passe par une réflexion collective sur les apprentissages.
C’est justement cette analyse qui a fait défaut ces dernières années, estime Nicolas Renard, président de l’Observatoire des Zep. Depuis 1999, « le dispositif est en roue libre ». A preuve : il a été oublié dans la loi Fillon. Pour l’OZP il faut partir de ce qui marche, car tout ne va pas si mal, dans les établissements, voire dans les classes, qui fonctionnent bien et faire le bilan. L’Ozp distingue notamment les zones les plus en difficulté, qui nécessiteront plus d’attention, de l’ensemble des zep.