Dans Le Monde, Alain Bentolila appelle à davantage d’exigence morale pour les élèves des banlieues. « Lutter contre la ghettoïsation scolaire, c’est introduire, pas à pas, dose après dose, des éléments de mixité culturelle et sociale : faire de la différence un principe positif de la politique éducative… Il faudra, dans des écoles ayant retrouvé progressivement une mixité désirée et contrôlée, être d’abord et avant tout d’une exigence absolue sur la probité intellectuelle que tout élève devra posséder en entrant au collège : exigence vis-à-vis de soi ; de ce que je dis, de ce que j’écris ; exigence vis-à-vis des autres, de ce qu’ils me disent, de ce qu’ils m’écrivent ». Un objectif louable mais que deviennent ceux qui ne répondent pas à ces conditions ? En fait ce raisonnement ressemble fort à la logique ségrégative actuelle de l’école.
Dans Le Figaro, l’ancien ministre Laurent Hénart défend l’idée de l’apprentissage mais pas à 14 ans. « En Centre de formation d’apprentis ou en lycée professionnel, les élèves acquièrent un socle de culture générale et des acquis de comportement qui leur permettront de s’insérer dans les entreprises où ils exerceront leur métier. C’est une formation exigeante ». Mais il reconnaît que ce n’est pas le cas des apprentis juniors : « Commencer ce type de formation suppose d’avoir acquis au préalable les savoirs fondamentaux et la maîtrise de soi. On peut douter que cela soit toujours le cas à 14 ans… Envoyer les jeunes des quartiers défavorisés en rupture avec l’école vers l’apprentissage le plus tôt possible ne suffit pas. Encore faut-il que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour chacun d’entre eux ».
Article du Monde
Article du Figaro
Le débat sur le blog du Café