Comment ouvrir à la culture des lycéens dans le rural isolé ? Comment monter une émission de radio culturelle dans un petit bourg ? Ces défis sont relevés par Valentina Castillo-Munoz dans une nouvelle séquence réalisée en terminale STMG.
Un travail d’équipe
Pour soulever le poids de l’isolement dans le rural profond, il faut une équipe. Valentina Castillo-Munoz, professeure d’espagnol au lycée E. Roux de Confolens (16) a la chance de bénéficier de l’aide de D Drobieux, un animateur culturel financé par la région, d’une association locale (l’Amac), de sa collègue de mercatique Mme Richemont et du responsable local du Clemi M. Billon. Et puis il y a les élèves. « On veut soulever le poids de l’isolement, ouvrir des horizons culturels ». Ca tombe bien, les élèves sont très demandeurs.
Monter une émission de radio en espagnol
Enfin il faut aussi un peu de chance comme le passage de Tania Ballo, une réalisatrice espagnole qui vient de sortir un documentaire sur « Les sans chapeaux », une génération de femmes qui dans les années 1920s a marqué la création artistique espagnole. Elle est interviewée par les élèves.
La professeure et les élève s’emparent du thème de la femme dans le monde hispanique. En mercatique ils conçoivent et réalisent un sondage sur la parité et un reportage radio pour en exploiter les résultats. Dans le cours d’espagnol, chaque élève prend en charge un sujet et enregistre une séquence radio. Avec l’aide de M Billon les élèves, qui avaient déjà réalisé une émission dans le cadre d’un projet etwinning, apprennent à construire le conducteur de l’émission, à poser leur voix et à en jouer. Les élèves s’appuient sur des dossiers documentaires copieux proposés par Valentina Castillo-Munoz en espagnol et préparent le texte de leur intervention en espagnol dans l’émission. Ils apprennent à synthétiser l’information et à en faire un article percutant pour la radio.
Comment ne pas perdre d’élève en route avec ce niveau d’exigence en STMG ? « Ce sont les élèves qui se mettent d’accord dans la répartition des rôles « , répond Valentina Castillo-Munoz. « Certains s’exposent longtemps dans l’émission. D’autres moins ».
Accepter l’imparfait
La découverte finale de cette aventure. « Il faut accepter l’imparfait pour apprendre », explique Valentina Castillo-Munoz. C’est aussi le statut de l’erreur, qui souvent paralyse en cours de langues, la peur de la faute grammaticale ou de l’accent mal posé, qui est travaillé dans cette émission de radio.
François Jarraud