« C’est juste une rencontre pour se donner bonne conscience. Autrement, le premier ministre n’avait pas à orienter les participants en leur demandant d’éviter d’élaborer des recommandations dont la mise en oeuvre nécessiterait de l’argent… Comme il est aussi conscient qu’on ne peut éradiquer la corruption et la fraude en sanctionnant les corrompus sans inquiéter les corrupteurs ». Pour Planète Afrique, » comment débattre des problèmes de l’école nigérienne sans évoquer la question des moyens ? Quand la profession enseignante est dévaluée dans un pays à travers notamment le système de volontariat et de contractualisation, quand l’Etat est incapable d’assurer le minimum pour faire fonctionner les écoles, quand le souci de la qualité de l’enseignement dispensée est occulté au profit de la quantité (passage automatique en classe supé-rieure, gonflement rapide du taux de scolarisation), le développement des tares qui gangrènent aujourd’hui l’école nigérienne n’est guère surprenant. «
L’article résume assez bien les tensions dans les systèmes scolaires d’Afrique subsaharienne. Pour attendre les objectifs de l’éducation pour tous, les états doivent embaucher des enseignants peu formés et mal payés, au risque d’une baisse de la qualité et de déviations comme la corruption. Pour cette raison, au Niger, une quarantaine d’enseignants sont poursuivis.