LE FAIT DU JOUR
Semaine agitée dans les lycées
ÉDITORIAL
Seconde : réformette ou renversement ?
LE SYSTEME
Les syndicats face à la réforme l Maternelle : 170 000 signatures pour l’Ageem l Primaire : Sanctions et tensions en inflation l Le gouvernement affiche son intention de rémunérer au mérite j Masterisation : le ministère dépassé ? l Gers : La gendarmerie récidive j La neige bloque les écoles dans le massif central l La crise met en difficulté les universités anglaises.
L’ÉLÈVE
Le ministre encourage la pratique sportive.
LA CLASSE
Fonder un groupe classe.
LA RECHERCHE
Quel avenir pour les études en sciences humaines ?.
CITOYENNETE
50 idées reçues sur les Etats-Unis .
LES DISCIPLINES
Cinéma : Ciné Clap l La vulnérabilité des régions européennes.
Le fait du jour
Semaine agitée dans les lycées
Alors que Xavier Darcos annonce sa réforme du lycée, le mouvement lycéen gagne en ampleur. Vendredi 12 décembre, une trentaine d’établissements étaient perturbés dans l’académie d’Aix Marseille, un proviseur blessé par un projectile à Vitrolles. Dans le sud-ouest ont comptait également une trentaine de lycées perturbés dans l’académie de Toulouse. Dans l’est, en Lorraine, des incidents ont eu lieu dans deux lycées du fait d’intrusions. Mais c’est l’ouest qui continue à avoir les plus gros cortèges et le plus d’établissements touchés : 4 000 manifestants à Rennes par exemple.
La dernière semaine avant les vacances devrait voir le mouvement prendre de l’ampleur, si on en croit les forums des organisations lycéennes. La Fidl appelle à une journée de blocages mardi 16. L’UNL manifestera jeudi 18.
Lundi les profs sont aussi de la partie. Le Snes organise lundi 15 au soir des « réveillons » avec occupation de lycées. Cette action touchera par exemple les lycées de la région parisienne restés en général calmes. Ce sera le cas par exemple à Rabelais à Meudon (92), Genevoix à Montrouge (92), Claudel à Palaiseau (91), Sorre à Cachan (94).
Qu’en pense le ministre ? Au Journal du Dimanche il confie. » Il ne s’agit pas à proprement parler d’un mouvement lycéen… Des lycées voient débarquer des jeunes, dont on ne sait pas d’où ils viennent, qui enflamment des poubelles, jettent des caddies sur les grilles, et qui s’en prennent aux personnes… Ces perturbateurs ne savent pas contre quoi ils manifestent ».
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Seconde : réformette ou renversement ?
Peut-on réduire les redoublements et faire plaisir à chaque discipline ? C’est l’alternative que Xavier Darcos doit maintenant affronter. C’est par le Journal du Dimanche que le ministre a choisi de communiquer dimanche 14 décembre sur la réforme du lycée. L’entretien confirme les orientations annoncées ces derniers jours. La seconde « comprendra un tronc commun avec le français, les maths, l’histoire, deux langues vivantes et les sciences économiques (pour 1h30 hebdomadaire) ». Le ministre justifie son revirement sur les SES, qui n’étaient qu’optionnelles jusque là, en s’appuyant sur la crise. « La situation actuelle a montré combien la compréhension des mécanismes économiques était importante ». Un module d’approfondissement en SES sera aussi proposé. De ce fait la semaine de cours est augmentée d’1h30 et passe à 31h30 hebdomadaire, soit 22h30 d’enseignement obligatoire, 6 h de modules et 3 h d’accompagnement.
Le retour du cours magistral ? Vu du coté élève, l’horaire est alourdi par rapport à la seconde actuelle où l’horaire obligatoire imposé à chaque élève chaque semaine est d’environ 29h. Vu du coté ministériel, le volume global devrait donc augmenter ce qui parait impossible dans le contexte budgétaire actuel. Pour maintenir ou baisser le volume horaire global le ministre n’a qu’une solution : que les dédoublements (c’est-à-dire des dispositifs en demi-classe ou en petits groupes) existants dans la quasi-totalité des disciplines disparaissent. En maths, en langues vivantes et plus encore dans les disciplines qui deviennent optionnelles, les heures dédoublées représentent actuellement d’un quart aux trois quarts du volume horaire. Elles permettent de travailler la méthodologie, elles créent des conditions propices à un travail soutenu et concentré, plus individualisé. C’est nettement plus difficile avec plus de 30 élèves.
Si le ministre n’apporte pas de précisions sur ces points lors de la conférence de presse de mardi, on peut craindre que la réforme se traduise par la suppression de ces temps de travail en petit groupe. C’est-à-dire qu’on aurait davantage de cours magistraux, davantage de cours en classe entière, beaucoup moins de méthodologie dans les différentes disciplines et par suite des difficultés nettement accrues pour les élèves moyens et faibles et une aggravation du climat scolaire dans les établissements populaires.
Dans cette perspective, la réforme irait à l’encontre des objectifs annoncés « limiter le nombre de redoublements et mieux préparer les élèves à l’université ». Tout au plus la semestrialisation permettrait-elle d’orienter précocement les élèves ayant du mal à suivre les cours magistraux vers des filières de relégation.
Pour avoir cédé aux revendications disciplinaires, le ministre a peut-être accru les difficultés des lycéens des couches populaires. Pour nous convaincre du contraire il lui faudra expliquer comment les heures d’accompagnement, dont on ne nous dit pas non plus qu’elles sont dédoublées, pourront apporter des réponses efficaces à la dégradation des conditions d’enseignement d’une classe déjà bien difficile et en même temps accompagner les élèves dans leur orientation.
Entretien du Journal du Dimanche
Les horaires actuels de seconde
Les syndicats face à la réforme
« Si l’on en croit la presse, la dernière version du projet marginalise toujours les disciplines qui ne sont pas dans le bloc des enseignements généraux en les confinant à un enseignement semestriel au choix dont rien n’est dit sur l’obligation d’être offerts dans les établissements » relève le Snes dans un communiqué.
Le syndicat met en avant les enseignements technologiques, qui se restent optionnels. « Il ne fait pas de doute que c’est dans l’affaiblissement de la voie technologique que le ministre tente de faire des économies substantielles » affirme le Snes. « Sont aussi marginalisés les enseignements artistiques, les langues anciennes et les langues vivantes 3. Or toutes ces disciplines ont un rôle irremplaçable à jouer dans le cycle terminal et dans la réussite des lycéens ». Le SNES « rappelle son refus de toute réforme à la rentrée 2009 » et de définitions locales des contenus enseignés.
Pour le Sgen Cfdt « cette réforme n’est pas la nôtre. Nous sommes engagés, avec plus de 20 organisations et associations complémentaires dans la construction d’un projet pour le lycée qui refuse à la fois l’éternel retour en arrière, et une réforme menée à la hussarde qui risquerait, si des inflexions positives ne sont pas mises en oeuvre, d’aboutir à une situation pire que l’existant. Nous serons très attentifs aux mesures qui doivent préciser la maquette de la nouvelle seconde et qui devraient être annoncées le 16 décembre par le ministre « .
Maternelle : 170 000 signatures pour l’Ageem
La pétition de l’Ageem pour la sauvegarde de l’école maternelle vient de passer le cap des 170 000 signatures.
Primaire : Sanctions et tensions en inflation
Selon un communiqué de ses amis, Bastien Cazals, le maître « désobéisseur », se voit infliger une seconde retenue sur salaire pour n’avoir pas organisé l’aide personnalisée. Le collectif des enseignants « en résistance » appelle ses collègues à se solidariser. Il prévoir une journée d’actions le 17 décembre.
L’appel des enseignants du primaire demandant la démission de X Darcos compte 15 000 signatures. « Nous ne pouvons plus continuer à subir cette politique scolaire fondée sur la concurrence entre les élèves, entre les familles, entre les écoles et entre les maîtres » dit-il. « Elle est contraire à l’idéal de citoyens responsables et solidaires qui fonde notre école. Nous ne supportons plus de travailler avec une administration qui pense pouvoir nous mener à la carotte et au bâton ». Justement l’évaluation de CM2 commence à soulever des inquiétudes.
Le site Résistance pédagogique
Le gouvernement affiche son intention de rémunérer au mérite
« Après avoir pris les mesures nécessaires pour garantir aux fonctionnaires le maintien de leur pouvoir d’achat, le Gouvernement instaure la rémunération à la performance au sein de la fonction publique ». Eric Woerth a fait le point sur le projet de paye au mérite lors du dernier conseil des ministres. « Il s’agit de rompre avec des pratiques anciennes, qui ont fait primer l’uniformité et l’automaticité des rémunérations sur la reconnaissance effective des mérites et des talents. »
Masterisation : le ministère dépassé ?
« Lors de la deuxième rencontre sur la mastérisation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche », écrit le Sgen Cfdt, « le MESR n’a, une nouvelle fois, pas été en mesure d’apporter des réponses précises à nos questions : ni sur les mesures transitoires qui permettront aux candidats ayant échoué aux concours 2009 de passer les concours 2010, ni sur la durée et la nature des stages dans les masters « enseignement », ni sur le rôle des IUFM dans les nouveaux dispositifs de formation, etc. » Résultat : les syndicats ont quitté la séance.
Gers : La gendarmerie récidive
L’intervention le 17 novembre à Pavie d’une équipe de gendarmes accompagnés de chiens dans un CFA a soulevé une vague d’indignations, renforcée encore par le renouvellement de faits similaires dans un collège , toujours dans le Gers. D’un échange entre l’inspecteur d’académie et le supérieur des gendarmes il était sorti l’engagement de changer de tactique.
Mais voilà que le major responsable de l’opération du 17 s’exprime dans les médias. Il contredit les propos d’un professeur sur des faits secondaires obligeant d’autres membres du personnel du CFA à s’exprimer à leur tour.
Pour la FSU du Gers, « personne ne devrait considérer qu’il a intérêt à rallumer une polémique sur les méthodes utilisées dans de sopérations au sein d’établissements scolaires ». La FSU maintient que celles-ci sont « inacceptables ». Le plus affligeant c’est que le major s’exprime probablement avec le feu vert de sa hiérarchie et que celle-ci n’a toujours pas compris que ce genre d’opération est contre-productif.
La neige bloque les écoles dans le massif central
D’importantes chutes de neige ont rendu les routes impraticables en Haute-Loire et en Corrèze. En Haute Loire, les établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) sont fermés lundi 15 décembre. Les transports scolaires sont interdits.
La crise met en difficulté les universités anglaises
Toutes sont frappées, affirme le Guardian. Les universités anglaises, et surtout le splus prestigieuses, vivent grâce à des dons constitués ne fondations par d’anciens élèves. Or la crise fait fondre la valeur et le rendement de ces fonds. Elkes auraient déjà perdu 250 millions de livres.
Le ministre encourage la pratique sportive
Pour permettre aux élèves, notamment ceux en situation de handicap, d’accéder plus facilement à des pratiques physiques et sportives variées, adaptées à leurs compétences, quatre conventions ont été signées le 12 décembre par Xavier Darcos avec des fédérations sportives (handisport et sport adapté, judo, escrime et canoë-kayak).
La classe
Fonder un groupe classe
Comment prendre en main un groupe d’élèves et lui faire découvrir la nécessité de la coopération ? Isabelle Delbos propose plusieurs jeux pour faire passer ce sidées.
Sur le site académique de Poitiers
La recherche
Quel avenir pour les études en sciences humaines ?
Pour une fois, ce numéro de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, n°49 de décembre 2008, est dédié à l’enseignement supérieur.
Pour autant le champ d’étude n’est pas simple à délimiter. La revue voulant avoir un tour d’horizon mondial, se trouve confrontée à la définition des sciences humaines : jusqu’où s’étendent-elles ? Quelles disciplines comprennent –elles ? Il est vrai que la frontière est floue.
Mais pour l’ouvrage les vraies fractures sont autres : il y a ceux qui gardent aux humanités une place dominante et à part dans le cursus. Il y a ceux cherchent à alléger à tout prix et qui utilisent les humanités pour accéder à une profession. Des exemples concrets, au Danemark, en France, en Russie, en Itlaie, Algérie, Brésil, permettent de mieux situer les choix nationaux. Alain Renaut revient sur la rôle majeur des humanités dans l’université française il y a 30 ans.
Entre nostalgie et marché, les humanités constituent un bel objet d’observations.
Citoyenneté
50 idées reçues sur les Etats-Unis
Alors que l’Obamania est à son maximum, l’occasion est trop belle de passer au crible de la raison les bases de l’anti-américanisme. C’est ce à quoi s’emploient Pascal Boniface et Charlotte Lepri. Le premier est aussi l’auteur de « 50 idées reçues sur l’état du monde ».
Dans cet ouvrage les auteurs observent une cinquantaine de lieux communs et apportent un débat contradictoire. Ainsi « les Etats-Unis dominent le monde » : oui répondent-ils la puissance américaine est bien réelle mais jamais elle n’a été autant ocntestée.
Sur quoi en apprend-on le plus à travers ces questions ? Sans doute sur les Etats-Unis car l’analyse amène à la diversité des cultures et des hommes dans ce grand pays. Mais aussi sur la France et se spréjugés.
L’ouvrage
Pascal Boniface et Charlotte Lepri, 560 idées reçues sur les Etats-Unis, Hachette, 2008, 231 pages.
Les disciplines
Cinéma : Ciné Clap
Le 9e Festival Ciné-Clap – festival national du film scolaire et universitaire – aura lieu les 10, 11 et 12 juin 2009 à Chartres. Le festival Ciné-clap présente les productions cinématographiques ou vidéo des élèves et étudiants afin de favoriser des rencontres et des échanges entre les élèves, étudiants, les enseignants, et les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel. Date de clôture des inscriptions au festival : le 20 décembre 2008.
La vulnérabilité des régions européennes
La Commission européenne publie une étude sur les défis qui se poseront aux régions de ‘U.E. à l’horizon 2020. Ce document se penche sur l’impact du changement climatique, de l’évolution démographique , de la mondialisation sur chaque région. Ce sont tres clairement le srégions du sud et sud est qui auront le plus de difficultés à relever ces défis.
le Cafe
Les anciens Expresso ?
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