« Si le référentiel des dix compétences professionnelles recommandé par le Haut Conseil de l’Education et repris dans le projet d’arrêté apparaît extrêmement intéressant, le texte reste globalement marqué par l’ambivalence des propositions qui ne s’inscrivent pas dans une démarche répondant efficacement aux exigences du métier enseignant ». Dans une tribune accordée au Café pédagogique, Jean-Louis Auduc, directeur de l’IUFM de Créteil, montre du doigt des insuffisances du cahier des charges pour la formation des enseignants élaboré par le ministère.
Il critique d’abord le caractère successif de la formation disciplinaire et pédagogique. « Un tel découpage traditionnel dans le système français : On reçoit d’abord une formation académique à l’Université, puis, après, une formation professionnelle à l’IUFM., est l’inverse des autres systèmes européens où l’on préfère une formation en SIMULTANE sur les compétences nécessaires à l’exercice du métier enseignant ».
Du coup, « les concours de recrutement d’enseignants continuent donc encore plus à être exclusivement tournés vers l’amont de la formation universitaire effectuée, sans comprendre aucune épreuve tournée vers l’aval, c’est-à-dire, vers le métier que les candidats veulent exercer ». Jean-Louis Auduc plaide également pour le mémoire professionnel » curieusement totalement absent du projet d’arrêté alors que cette modalité d’évaluation se rencontre dans la majeure partie des formations en alternance préparant à d’autre métiers que l’enseignement ».
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