Par François Jarraud
On commence à savoir combien et comment les postes vont être ponctionnés dans les années à venir. Car c’est 3 années d’élimination régulière des emplois qui sont prévues par Matignon.
Gel des dépenses de l’Etat et suppressions de postes de fonctionnaires jusqu’en 2013 sont officiellement mis au programme gouvernemental par F. Fillon.
Lors d’un séminaire gouvernemental le 6 mai 2010, le premier ministre a annoncé son intention de geler les dépenses de l’Etat pour les 3 années à venir. « La politique de non remplacement d’un départ à la retraite sur deux sera poursuivie dans la Fonction Publique de l’Etat », précise le site du premier ministre. « Les dépenses de fonctionnement courant de l’Etat diminueront de 10 % en 3 ans, avec une baisse de 5 % dès 2011 ». Pour l’éducation nationale, premier ministère pour le nombre de fonctionnaires, cela devrait correspondre à 16 à 17 000 postes chaque année.
Selon des indiscrétions remontées jusqu’au Café, les inspecteurs d’académie ont été chargés par les recteurs, à la demande du ministre, de dégager les gisements d’emploi possibles. Les recteurs étaient à la mi-mai en train de faire remonter à Paris les diagnostics des inspecteurs d’académie.
Xavier Darcos avait trouvé des solutions qui ne touchaient pas pleinement directement les classes et les parents comme par exemple une réforme de la formation dégageant des milliers d’emplois de stagiaires. Luc CHatel agit autrement : il demande à ses cadres de désigner eux-mêmes les postes à supprimer. Alors que déjà arrivent au Café des interrogations de parents sur l’offre éducative pour la prochaine rentrée, il est probable que l’effet de la politique de rigueur gouvernementale sera pleinement lisible par eux. Dans un communiqué du 12 mai, la FSU annonce un gel des dépenses de 5% l’année prochaine.
Le séminaire gouvernemental
http://www.gouvernement.fr/presse/le-premier-ministre-a-pr[…]
Une décennie d’austérité