« La combinaison et la simultanéité du réchauffement planétaire, des évolutions démographiques, des effets de la mondialisation ouvrent une période de bouleversements sans précédent dans l’histoire de l’humanité dont nous ne mesurons pas encore toute l’ampleur… L’attentisme aurait un coût autrement plus onéreux que la mobilisation des moyens nécessaires pour répondre à cet enjeu ». Créé par une loi de 201, l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) regroupe des élus locaux et nationaux, des représentants des principaux ministères, des associations et des scientifiques. Il vient de remettre au premier ministre son » rapport d’étape sur l’adaptation aux impacts du changement climatique ».
Le document dresse un tableau inquiétant des perspectives climatiques. « Pour l’avenir, les simulations prévoient en France une aggravation générale des événements extrêmes de grande échelle, mais demeurent plus incertaines en ce qui concerne ceux de petite échelle, dont les propriétés physiques sont encore imparfaitement prises en compte par les modèles. Cependant, aucun modèle à notre connaissance ne prévoit un adoucissement des conditions météorologiques ou climatiques ». Par exemple, le réchauffement moyen en France irait deux fois plus vite que sur le globe. L’Onerc prédit également des épisodes caniculaires fréquents. Sur le plan de la prévention, il constate que « rien n’existe aujourd’hui ».
Pour l’Onerc, « le changement climatique doit être pris en compte dans les modes de régulation publique. Cette donnée doit être intégrée dans les décisions à tous les niveaux et dans tous les secteurs » c’est-à-dire dans les ministères mais aussi au niveau local. L’Observatoire entend conclure des partenariats avec l’Association des maires de France et l’Association des régions.
Rapport (en pdf)