L’ECJS dans la réforme des lycées
Le rapport de l’inspection générale sur la réforme des lycées consacre un chapitre à l’ECJS. Le bilan qui est dressé est à la fois positif et critique. Positif car l’ECJS est perçu par les élèves comme un « espace de respiration », un endroit où ils peuvent s’exprimer et avoir un autre rapporta avec l’enseignant. Le débat argumenté est fort apprécié des élèves. En négatif, l’ECJS apparaît en terminale comme une surcharge de travail qui est mise en rapport avec l’absence d’une évaluation au bac. L’inspection recommande sa suppression en terminale ou son évaluation en contrôle continu pour le bac. Enfin l’inspection regrette que cet enseignement soit confié très majoritairement aux professeurs d’histoire-géographie. De ce fait, la rencontre des disciplines autour de la notion de citoyenneté ne s’est pas faite. Une autre rencontre reste à faire : celle entre l’ECJS et la « vie scolaire ».
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/reflyc.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep.html
L’ECJS en série STT
Le même rapport analyse l’expérimentation de l’ECJS en série STT. Disons de suite qu’elle est fort modeste : 24 classes seulement ! Alors que le programme d’ECJS peut accompagner ceux d’économie et droit, l’attribution de l’ECJS aux professeurs d’histoire-géographie n’a pas permis d’utiliser les atouts de la filière.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/reflyc.pdf
Le rapport à la loi
La délinquance juvénile, la violence scolaire ont pris une grande importance dans le discours de l’institution, des médias et des enseignants. C’est pourquoi il devient urgent de prendre du recul et le temps de l’analyse. Encore une fois c’est le site de Jacques Nimier qui nous apporte une réflexion précieuse. Débattant du rapport à la Loi chez l’adolescent, J. Nimier établit, dans son éditorial, que la question n’est pas à délimiter qu’en terme de prévention ou de répression. « Faire advenir la parole c’est faire advenir la Loi .. Ainsi tout prof qui fait advenir un langage (langue française, langue étrangère, langue mathématique…) chez des jeunes travaille à leur faire intégrer la Loi. L’intégration de la Loi passe donc par un deuil, celui d’une toute puissance sans limite, elle passe donc par l’acceptation de « lois symboles » ou « objets intermédiaires » représentatifs de la Loi, par l’acceptation d’une limite qui crée un « manque » et donc la possibilité d’un « désir » qui peut enfin advenir. La Loi loin de « réprimer » fait au contraire advenir « le désir »… De même tout apprentissage dans une classe (grâce à des limites imposées par l’enseignant) de la parole, de l’écoute de l’autre, du respect de ses idées est un travail dans le même sens. Là encore aucune opposition entre l’apprentissage du savoir et l’éducation. Encore faut-il savoir ce que l’on fait et comment on le fait » !
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier
Site de P. Birbandt
Bien que dédié à l’école primaire, ce site sera précieux aux enseignants du secondaire. D’abord par la qualité des liens relatifs à l’éducation civique qui vont au-delà de l’information pour se tourner vers le pédagogique (solidarité et estime de soi par exemple). Ensuite par les nombreux articles de fond et comptes-rendus de lecture.
http://p.bibandt.free.fr