La réforme de l’Ecole corrigée
Après Genève, Québec. Les conservateurs québécois ont obtenu une petite victoire en arrachant quelques modifications à la réforme éducative entreprise dans la Province. Les programmes de maths, français, science et technologie vont être revus dans le sens du retour au traditionnel.
Une évolution que déplorent les pédagogues québécois et Philippe Perrenoud, Genevois, associé à la réforme québécoise. Pour lui le demi-échec de la réforme est du à la fois aux enseignants et aux parents. « Je pense que toutes les réformes d’aujourd’hui s’adressent à des professionnels qui n’existent pas. Ce n’est pas le nombre d’années d’études qui pose problème. C’est la capacité des enseignants à gérer des situations didactiques, des relations et des dynamismes de groupe qui fait défaut. Les réformes échouent parce qu’elles demandent probablement aux enseignants plus que ne peuvent donner la majorité d’entre eux. .. Je suis aussi intimement persuadé que, malgré les consensus apparents, les parents des classes moyennes s’opposent aux réformes scolaires, parce que les changements qu’elles proposent profitent aux enfants des classes populaires, qui composent en grande partie les 25 % d’élèves qui ne réussissent pas à l’école. Les classes moyennes, en réalité, souhaitent une école élitiste plutôt que centrée vers la réussite ».
http://www.cyberpresse.ca/article/20061017/CPACTUALITES/610170766/0
http://www.cyberpresse.ca/article/20061013/CPACTUALITES/610130740&SearchID=73260214974933