» Le défi, pour les enseignants et responsables, est d’aller d’une attitude de « don » à une interrogation sur ce qui peut faciliter, chez les élèves, l’attitude de recherche et de construction de savoirs ». Une réflexion qui amène Jacques Nimier à proposer plusieurs pistes de réflexion sur « le rapport au savoir ».
Ainsi, Françoise Hatchuel pose le savoir comme un « objet psychanalytique », un support de l’investissement affectif et pulsionnel et par suite comme quelque chose de profondément personnel. « Ce type de réflexion nous amène à comprendre qu’il n’y a pas » une » façon d’apprendre, que chacun avance à sa façon et qu’il n’y a pas à se crisper si l’exercice idéal qui marchait si bien avec l’élève précédent-e s’avère subitement inopérant ». Le savoir est aussi sexué : » Filles et garçons ne sont pas socialisés de la même façon, n’apprennent pas de la même façon, non pas parce qu’ils et elles n’ont pas, au départ, les même » gènes » ou les mêmes » compétences « , mais bien parce qu’on ne leur enseigne pas la même chose, et pas de la même façon ». Et elle invite les enseignants à utiliser cette différence plutôt que la nier.
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