Il est encore possible, jusqu’au 2 février, d’entrer dans l’intimité des peintres et de suivre les étapes de leurs réflexions, qui aboutirent pour beaucoup à des chefs-d’oeuvre. L’exposition du Musée de la Vie romantique dévoile une sélection d’une centaine d’esquisses, ces compositions prémisses des oeuvres à venir, maintenant célèbres. Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Ary Scheffer, Léon Cogniet, entre autres, sont particulièrement mis à l’honneur.
Le statut de l’esquisse
L’esquisse est l’une des étapes du processus de fabrication d’un tableau. Elle permet à l’artiste d’en expérimenter la validité, en petit, avant de l’exécuter en grand. Sa fonction est avant tout de fixer la composition, mais depuis le milieu du XVIII ème siècle , elle est devenue un genre à part. Elle prend, au XIXème siècle une place de plus en plus importante, jusqu’à devenir la première étape extrêmement codifiée du prix de Rome, auquel participent chaque année une centaines de peintres
Un parcours en trois étapes
Cette exposition bénéficie de prêts prestigieux et met à l’honneur les plus remarquables « esquisseurs »de l’époque romantique. Elle s’articule en trois sections: »De l’idée au tableau », « L’esquisse comme exercice », « La validation par l’esquisse ».Elle démontre comment et pourquoi l’esquisse devient une oeuvre en soi. et certaines sont même plus réussies que l’oeuvre définitive! Diderot, très enthousiaste, écrivait déjà à son époque, que l’esquisse « a plus de vie,moins de forme ».
Béatrice Flammang