La grève du 6 mai
Le Monde du 5 mai publie les « raisons de la colère des professeurs » et cite le sociologue François Dubet pour qui « la situation actuelle s’apparente à un avant – Mai 68 ». De son côté, la PEEP, association de parents d’élève, renouvelle son opposition aux grèves : » Que des syndicats défendent le statut des personnels, c’est dans l’ordre des choses. Ceci étant, il n’est pas certain qu’ils s’attirent la sympathie unanime des parents, en le faisant par le moyen de grèves reconductibles. Celles-ci…. viennent alors que les vacances de Pâques sont à peine terminées, qu’au mois de mai les cours ont bien du mal à trouver une place entre les multiples jours fériés et que la fin des classes est déjà programmée pour la première quinzaine de juin dans certains établissements, notamment dans les lycées. Des échéances incontournables attendent pourtant très prochainement nombre d’enfants : examens, orientation ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–318996-,00.html
http://www.peep.asso.fr/Flash03/flash13.htm
Et ses chiffres…
Fait rare : le ministère publie les taux de participation en remontant jusqu’au 24 mars 2000 ! Libération du 6 mai évoque le « désarroi » et l’exaspération des enseignants. Pour Emmanuel Davidenkoff, » Ces mobilisations se nourrissent avant tout du désarroi d’une communauté éducative, tous corps confondus, qui a le sentiment de se faire taper sur la tête au lieu de recevoir la protection de l’Etat, en la personne de son ministre…. L’impuissance que ressentent les membres de la communauté éducative touche au sens même de l’école…Autant la « réformite » et les « réformettes » exaspèrent, autant les personnels sont demandeurs d’un grand dessein, dès lors qu’il ne les placera pas de facto en situation d’échec. Or l’exigence de faire réussir tous les élèves est aujourd’hui impossible à atteindre. Du moins tant que cette « réussite » restera cantonnée au seul registre des matières « nobles », de la culture légitime.. Si cet objectif demeure néanmoins à l’ordre du jour à moyen terme, l’école devra s’attaquer au coeur même de sa raison d’être : les savoirs et leurs modalités de transmission. Si elle y renonce, mieux vaudrait le dire plutôt que de laisser tout un corps social s’enferrer dans un grand écart intenable entre des missions ambitieuses et une réalité qui contraint bien souvent à les revoir à la baisse. ».
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=200356143
http://www.liberation.fr/page.php?Article=108535
La grève du 13 mai
Entre 55% et 80% des enseignants se seraient associés à la grève pour la défense des retraites du 13 mai, ce qui constitue un record. Selon le ministère, il y aurait eu 70% de grévistes dans les collèges, 65% en lycées et 74% dans les écoles. Des taux que seule la RATP dépasse avec 90% de grévistes. La Poste connaissait 48% de grévistes, la SNCF 59%. Le pourcentage reste inconnu mais probablement faible dans le privé.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030513151601.9n96tz32.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030513151504.bkb59hz5.html
Après le 13 mai, où en est la grève ?
L’intersyndicale de l’enseignement appelle à une journée de grève le 19 mai. Selon une dépêche AFP, la grève s’est poursuivie dans une soixantaine de départements après la journée de mardi. Mais les taux de participation varieraient beaucoup. Dans les académies de l’est ainsi qu’à Lyon et Clermont ils sont très faibles. Selon les rectorats, il y aurait environ 13% de grévistes dans le sud-ouest. C’est à Rennes, à Grenoble et en Ile-de-France que les taux seraient les plus forts avec un quart à moitié de grévistes. Le mouvement compromet maintenant les examens. A La Réunion, dans le Var et les Hautes-Pyrénées des enseignants ont empêché la tenue de plusieurs épreuves du BTS.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030514160720.wv5ni9q6.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030514142034.b72ikp9h.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030515141453.bb8tdvcb.html