Par François Jarraud
Une étude de l’OCDE montre que l’écart entre les genres est moins important pour la lecture numérique que pour la lecture sur papier. Une découverte qui peut amener les enseignants à s’appuyer sur le numérique faire lire les garçons.
Dans le dernier numéro de Pisa in Focus, n°12, l’organisation analyse les capacités des jeunes de 15 ans à vivre à l’heure digitale. Les résultats montrent de fortes inégalités entre pays. Mais la principale découverte concerne le niveau en lecture des jeunes de 15 ans. Sur papier on observe de tres fortes différences entre les sexes, les filles ayant un bien meilleur niveau que les garçons.
Pour la lecture sur écran, l’écart entre les sexes existe toujours. Mais il se réduit fortement et même pour certains pays s’inverse. Pour l’OCDE cela reflète une familiarité moins grande chez les filles que les garçons pour naviguer sur le web et tirer profit de l’hypertexte. Les garçons en tirent plus de plaisir. « On pourrait encourager les garçons à lire davantage en ligne pour devenir de meilleurs lecteurs et de ce fait augmenter aussi leur plaisir de lire », explique Andreas Schleicher, directeur de la branche éducation de l’OCDE. On entrerait ainsi dans un cercle vertueux qui les amènerait à lire davantage sur papier. « Les parents, les enseignants et les décideurs devraient aussi prendre note des performances plus faibles des filles en lecture sur é cran. Or sans ces compétences ces jeunes auront du mal à faire leur chemin à l’âge numérique ».
Pisa in focus n°12
http://www.oecd.org/dataoecd/29/22/49442737.pdf
Sur le site du Café
|