Par Françoise Solliec
Découvrir le pays dont on apprend la langue ? Retrouver ses origines ? Voir d’autres horizons ? Les objectifs des voyages scolaires sont très variés mais les apports en sont souvent mportants. Dans cet esprit, le conseil général de Seine-Saint-Denis et le groupe BNP-Parisbas se sont associés pour permettre à davantage de collégiens de pouvoir effectuer des voyages scolaires.
Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, et Baudoin Prot, directeur de BNP Paribas ont signé le 14 décembre une convention visant à financer des voyages scolaires, un moment qu’ils estiment « fédérateur » et symbolique de leur intérêt commun pour l’éducation des jeunes.
La banque et la collectivité territoriale sont deux interlocuteurs qui ont appris à travailler ensemble depuis la première implantation de la BNP dans le département il y a 10 ans. Ayant noué, comme le déclare Claude Bartolone, des relations « solides et solidaires », les deux organisations ont décidé de se mobiliser en faveur des jeunes. A un moment où s’expriment les revendications des parents, des enseignants, des élèves, il s’agit pour Claude Bartolone, « d’éviter le paradigme de la prédestination sociale » et « de se donner les moyens de casser le déterminisme ». Les voyages scolaires sont une excellente occasion de faire reculer la peur de l’autre et d’amener les jeunes à se découvrir les uns les autres.
Aux termes de la convention, ce sont 3 millions d’euros qui seront consacrés, sur 2 ans, aux voyages scolaires des élèves des 140 collèges du 93. Les équipes pédagogiques devront faire une demande d’aide sur un projet validé par le CA de l’établissement, impliquant le plus grand nombre d’élèves possible et comportant une dimension éducative forte. Les demandes seront instruites par la direction éducation du conseil général. Elles sont à déposer au plus tard le 30 janvier 2010 pour cette année scolaire, ultérieurement pour l’année 2010-2011.
« Cela permettra aux élèves de faire davantage de voyages et surtout d’élargir les thématiques, car, actuellement, nous donnons priorité aux voyages linguistiques » nous explique la principale d’un collège voisin. Avec une subvention qui peut aller jusqu’à 10 000 € pour un projet et des possibilités d’aide pratique des réseaux de la BNP à l’étranger, les demandes seront sans doute nombreuses.
La convention signée comprend en fait 2 volets. Le premier porte sur les voyages scolaires, le second, précisé dès février selon Baudoin Prot, sera consacré à l’emploi, avec une charte de la BNP en Seine-Saint-Denis, portant sur les ressources humaines et l’égalité des chances. La banque reconnait ainsi ses obligations, en tant que premier employeur privé du département, et réaffirme son attachement à l’éducation « un enjeu majeur » que la BNP soutient au travers de différentes actions à destination des jeunes, notamment celles de l’AFEV.