Un livre numérique dont vous êtes (presque) l’auteur
Petit rappel d’histoire littéraire :
1842-1843 parution des Mystères de Paris, premier roman participatif publié dans le journal des débats
2010 : lancement du premier livre interactif francophone intitulé « Le chemin qui menait vers vous ».
Il s’agit de la première expérience littéraire francophone qui exploite les possibilités de l’iPhone. L’auteur William Réjault, par le biais de l’outil électronique, reste en permanente connecté à ses lecteurs. Après téléchargement gratuit de l’application sur son iPhone, le lecteur reçoit chaque semaine deux nouveaux chapitres du roman pour la somme de 0.79 euros. Les trois premiers chapitres sont offerts à titre commercial. Dès le 4e chapitre, l’auteur prendra en compte les remarques, les questions et les critiques des lecteurs pour écrire la suite de l’histoire. Un pari osé et aliénant !
L’auteur décrit son ouvrage comme un « road-trip à pied ». En guise de mise en bouche, en voici la première phrase :
« C’est la mort violente de Nicolas Sarkozy qui a tout précipité ».
Du nouveau pour la propriété intellectuelle
Deux accords ont été signés concernant l’utilisation d’œuvres à des fins d’enseignement et de recherche (BO n° 5 du 4 février 2010). Un premier accord avec la PROCIREP pour l’utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, un second avec la SACEM pour l’interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques.
Conclus pour une durée de trois ans (2009-2011), renouvelables par tacite reconduction, ils précisent le périmètre des usages couverts, la nature et les conditions d’utilisation.
Le périmètre aux usages ouverts s’élargit pour intégrer l’exception au droit d’auteur et aux droits voisins, qu’on appelle « exception pédagogique ».
Les deux accords précisent, de plus, la nature de l’utilisation des œuvres : œuvres intégrales et extraits d’œuvres dans la classe, dans le cadre des sujets d’examens et concours, colloques, conférences et séminaires.
Les restrictions concernant les œuvres audiovisuelles ou cinématographiques ont été levées. Au sein de la classe, « est en outre autorisée la représentation dans la classe, aux élèves ou aux étudiants, d’œuvres intégrales diffusées en mode hertzien, analogique ou numérique, par un service de communication audiovisuelle non payant, ainsi que les reproductions temporaires de telles œuvres exclusivement destinées à cette fin. (…) L’utilisation d’un support édité du commerce (VHS préenregistrée du commerce, DVD vidéo, etc.) ou d’une œuvre cinématographique ou audiovisuelle diffusée sur un service payant (Canal+, Canalsatellite, TPS, service de vidéo à la demande), n’est pas possible sur le fondement de ces accords sauf en ce qui concerne l’incorporation d’extraits dans un sujet d’examen ou de concours. »
Gare à la numérisation
Les dimensions des œuvres qui peuvent être numérisées et incorporées dans un travail pédagogique ou de recherche mis en ligne sont précisées pour chaque catégorie :
– pour les livres : 5 pages par travail, sans coupure, avec reproduction en intégralité des œuvres des arts visuels qui y figurent, dans la limite maximum de 20 % de la pagination de l’ouvrage. Dans le cas particulier d’un manuel scolaire, l’extrait ne peut excéder 4 pages consécutives, par travail pédagogique ou de recherche, dans la limite de 5 % de la pagination de l’ouvrage par classe et par an ;
– pour la presse : deux articles d’une même parution sans excéder 10 % de la pagination ;
– pour les arts visuels : une limitaton à 20 œuvres par travail pédagogique ou de recherche mis en ligne. Toute reproduction ou représentation numérique de ces œuvres doit avoir sa définition limitée à 400 x 400 pixels et avoir une résolution de 72 DPI.
Pour bénéficier de cet accord, les établissements doivent veiller à ce que les moteurs de recherche de leur réseau permettent l’accès aux travaux pédagogiques ou de recherche et non un accès direct aux extraits d’œuvres protégées (par exemple une photographie, une peinture, une sculpture).
B.O. sur l’utilisation des œuvres cinématographiques :
http://www.education.gouv.fr/cid50451/menj0901120x.html
Intégralité des textes sur Educnet :
http://www.educnet.education.fr/textes/reglementaires/aspects-[…]
Site de dictées
Un nouveau site d’orthographe a vu le jour : Porthor. Il met à disposition des dictées à destination d’élèves, francophones ou non, qui souhaitent progresser en orthographe. Trois dictées sont en accès gratuit permanente et l’internaute dispose d’une période d’essai gratuite de sept jours. Au total, ce sont 50 préparations de dictée et 50 dictées actuellement disponibles pour des abonnements dont le prix varie en fonction du nombre de postes (abonnement d’un an reconduit gratuitement jusqu’en 2015 – en espérant que le site survive, évidemment). L’accent est mis tant sur la mémoire du raisonnement que sur la mémoire visuelle ; une attention particulière est portée aussi aux règles élémentaires de typographie. Les dictées tiennent compte des rectifications orthographiques.
Bémol : si le projet est séduisant de prime abord, l’aspect payant peut rebuter. Par ailleurs, l’utilisation en autonomie de ce site par les élèves requiert de leur part une bonne maîtrise de l’outil informatique. Il faudrait, en effet, que l’élève utilise le site pour écouter les dictées tout en maniant le logiciel de traitement de texte. Dans ces conditions, difficile de se concentrer sur les fautes d’accord.