Par Fred Yvetot et Blandine Raoul-Réa
Il est comme ça des « jouets » de Noël qui nous changent la vie. C’est sûr, l’iPad est l’événement de cette fin d’année 2010. Nouveau média ? Nouveau support ? Quels impacts entre cette tablette et la presse ? On se pose la question de ce nouveau mode d’accès à la presse, accès payant. Est-ce qu’Apple va sauver la presse ? Les lecteurs vont-ils se réadapter à payer pour accéder à du contenu ? Toutes ces questions, il semble évident que les titres se les posent, se les sont posées (voir l’interview pour le magazine Sport Auto). Y aller ou pas… en tout cas cela implique de réfléchir à quelle plus-value proposer pour un contenu payant. La richesse des possibilités qu’offre l’iPad -notamment du point de vue des images- interpelle. C’est sûr, elles sont absolument magnifiques et d’un rendu incroyable et c’est certainement le point d’entrée des titres. Très certainement cela imposera une nouvelle façon de travailler aux journalistes.
Au-delà du contenu, on a voulu se poser la question de l’in(ter)dépendance des médias face à Apple qui valide ou pas l’entrée d’un titre dans son Apple Store. Une drôle de façon de « vendre son titre »… Le dossier est complet et certes déjà incomplet aussi. Alors en attendant d’ouvrir vos cadeaux de Noël et peut-être de découvrir un iPad dans un bel écrin… prenez le temps de réfléchir à ces questions, preuves que les médias cherchent, évoluent, … trouvent ?
Bonne lecture
Plantons le décor
Un petit retour en arrière s’impose : quel était le contexte à l’époque où l’iPad n’existait pas et comment se portait la presse ? Pas très bien visiblement, à tel point qu’en octobre 2008, les Etats généraux de la presse sont lancés, instance créée pour réfléchir aux difficultés économiques de la presse et pour tenter de la sortir de la crise. Car depuis le développement d’internet et l’apparition des journaux gratuits, la presse écrite se porte au plus mal. Elle doit chercher un nouveau modèle économique sur lequel elle puisse se reposer. A la suite de ces assises, est paru un ouvrage collectif La presse après les Etats généraux, signalé sur le site du Clemi de Créteil, un bon ouvrage pour avoir une vue d’ensemble sur le problème : il fait le point sur l’évolution de la presse et propose des mesures pour la soutenir. Ce compte-rendu de lecture est d’autant plus intéressant que, sur fond de crise, il donne des pistes de travail avec les élèves et notamment avec ceux de bac pro.
En octobre 2009, la cinquième Table ronde Prime Time cross-média portait sur le même sujet : la presse en crise ! Différents acteurs de la presse écrite y ont débattu de la difficulté de la presse depuis l’arrivée du numérique. Décidément, c’est un sujet qui inquiète ! Alors que faire ? Miser sur le participatif, travailler sur le contenu, trouver le moyen de fidéliser les lecteurs, faire émerger la qualité, monétiser les contenus, diffuser sur le web et/ou le papier… Des idées sont lancées, mais cela ne donne pas la solution miracle.
Et puis sept mois plus tard… l’iPad est arrivé, annoncé comme le messie, la solution à tous les problèmes. Fantastique ! Les magazines et journaux étaient dans les starting-block : l’iPad promettait des merveilles, la presse allait enfin sortir la tête hors de l’eau et allait reconquérir les lecteurs. L’Observatoire des médias prévoyait alors des changements pour la presse, à court et moyen termes. Tout d’abord et pour aller au plus vite, les éditeurs feraient un simple copier-coller de leur édition papier. Mais cela ne suffirait pas, il leur faudra ensuite introduire plus d’interactivité, de l’audio, de la vidéo… Seuls les éditeurs disposant de moyens financiers pour réaliser ces contenus iPad, auraient accès à ce « nouveau territoire de création » et pourraient développer une nouvelle façon de consommer l’information. Autant dire que bon nombre de rédactions devaient être en effervescence…
Compte rendu sur le CLEMI Créteil
http://clemi.ac-creteil.fr/interactif/spip.php?article154
Table ronde Prime Time cross-média (vidéo)
http://www.strategies.fr/actualites/medias/124846W/quels-nouveaux-modeles-economiques[…]
L’Osbservatoire de médias
http://www.observatoiredesmedias.com/2010/01/28/ipad-dernier-espoir-pour-la-presse-en-ligne
Que peut faire la presse avec l’iPad ?
Mais comment la presse peut-elle s’emparer de l’iPad ? Certaines voix disent que les éditeurs ne doivent pas calquer le papier sur la tablette. Eric Mettout, de l’Express, ne croit pas au pouvoir de l’iPad, parce qu’il sera tout d’abord difficile d’abandonner le côté pratique du papier, parce qu’ensuite faire un journal sur iPad coûte cher (et les rédactions n’ont pas forcément les moyens de développer une édition spécifique) et parce qu’enfin, l’iPad ne résoudra pas le problème de la concurrence de l’information gratuite disponible sur le web. Il y a avant tout un travail à faire sur le contenu. Le combat n’est pas gagné d’avance.
D’autres voix pensent que le contenu est, certes, important mais qu’il faut aussi penser aux nouvelles habitudes des lecteurs qui picorent l’information par-ci par-là, construisant ainsi leur propre journal… la fameuse « culture de la gratuité » ! Benoît Raphaël, co-fondateur du Post, site d’information participatif, voit de nombreux avantages dans l’iPad et pense qu’il ne faudra pas rester au format « journal dans son entier » mais au contraire créer des applications qui donneront accès à une information en réseau (applications élégantes, agréables, simples à utiliser, proches de la vie). En vendant un magazine sur iPad, ce n’est pas « tant le contenu que l’on va vendre, que l’usage appliqué à ce contenu facilité par l’interface ».
A ce sujet, le long, long, très long billet de Silvère Mercier, le « bibliothécaire bibliobsédé des bibliothèques » est fort intéressant, bien qu’il nécessite de rassembler tous nos neurones pour bien suivre le fil de sa pensée. Pour examiner l’iPad, il se place du côté de l’utilisateur, de son expérience, de ses usages, de ses pratiques. L’utilisateur a changé ses pratiques face à l’information avec l’arrivée du web et des ses nombreux contenus, avec les nouveaux appareils, la multiplication des écrans, les applications, etc…. Et cela tombe bien que les pratiques des usagers évoluent car l’iPad est un outil personnalisable, adaptable et transformable et qui permet, en plus, une consultation agréable des contenus. Il devient donc important de soigner l’interface, l’ergonomie et le graphisme : l’iPad offre de nombreuses possibilités, que l’on n’imagine même pas ! Alors pour développer des applications sur iPad, il va falloir travailler sur l’univers qui sera proposé aux utilisateurs, le penser sérieusement et faire preuve d’imagination. L’interface et le contenu sont étroitement liés, et pour avancer dans la bataille, les éditeurs ne doivent pas les opposer, tout comme ils ne doivent pas opposer contenu et habitude des utilisateurs. Il va falloir être créatif !
Le blog d’Eric Mettout
http://blogs.lexpress.fr/nouvelleformule/2010/05/28/lipad_le_messie_et_la_presse_r/
Demain tous journaliste ? Le blog de Benoît Raphaël
http://benoit-raphael.blogspot.com/2010/03/les-mirages-de-lipad.html
Bibliobsession, le blog de Silvère Mercier
http://www.bibliobsession.net/2010/08/30/lipad-ce-phamakon
Le roi Apple
Mais avec l’iPad, un souci, et de taille, guette la presse : le pouvoir pris par Apple qui impose son mode de fonctionnement et de paiement pour la presse. Car pour installer des applications, il faut passer par l’Apple Store (le magasin en ligne où s’achètent les applications pour iPad). Sur son site, l’équipe d’iGénération, spécialisée dans tous les produits Apple, a publié plusieurs articles sur les relations entre les éditeurs de presse et la firme… instructif !
Premier point important : la firme devient l’intermédiaire incontournable entre la presse et les lecteurs. Lorsque la vente se fait par l’Apple Store, la firme récolte toutes les informations personnelles des acheteurs et les garde pour elle. La communication est donc coupée : le journal n’a plus la possibilité de connaître son lecteur, de connaître son avis, de cibler ses actions… Les gars du marketing se creusent la tête et Apple garde précieusement tous ses trésors de données…
Deuxième point important : la firme perçoit un pourcentage sur les ventes des numéros. Car, dès lors qu’il y a achat via l’Apple Store, Apple reçoit 30% du prix de vente. Sur le site du Figaro, Cecile Denuit explique très bien comment les éditeurs de presse sont pieds et poings liés par la politique tarifaire d’Apple. Certains comme Libération ou le Figaro contournent le système en proposant des abonnements via leur site, sans que la firme américaine ne dise quoi que ce soit. Mais sa tolérance a des limites et Apple a déjà tapé sur les doigts de certains autres magazines ou journaux.
Enfin troisième point important, et non des moindres, Apple se réserve le droit de choisir les applications mises à disposition sur son magasin en ligne et surtout d’en rejeter certaines. Sur Rue89, on apprend dans un billet d’un internaute nommé Gastlag, qu’un précédent a déjà eu lieu avec une application pour iPhone. En décembre 2009, Mark Fiore, caricaturiste américain s’est, en effet, vu refuser son application sur l’Apple Store au motif que ses animations allaient à l’encontre d’une section de l’« iPhone Developer Program License Agreement ». Un contenu peut donc être refusé si Apple le juge désobligeant ! Depuis, Mark Fiore a reçu le prix Pulitzer du dessin de presse, et Apple a levé sa censure. Qu’en aurait-il été si ce caricaturiste n’avait pas été récompensé pour son travail ? Et pourquoi ne pas faire la même chose avec les applications ipad ?
Deux articles, sur le site iGénération
http://www.igeneration.fr/ipad/presse-sur-ipad-un-nouveau-chapitre-va-s-ouvrir-23562
http://www.igeneration.fr/ipad/presse-apple-et-les-journaux-se-regardent-en-chiens[…]
Les journaux piégés par la politique tarifaire d’Apple (D. Denuit )
http://www.lefigaro.fr/medias/2010/05/14/04002-20100514ARTFIG00593-les-journaux[…]
Réactions sur Rue 89 (Gastlag)
http://www.rue89.com/2010/04/18/amoureux-dapple-la-presse-francaise-discrete[…]
Sport Auto : une aventure qui roule sur l’iPad
Sport Auto est un magazine spécialisé automobile comme son nom l’indique. Son application a été la première application iPad d’un magazine automobile en France et la seule à ce niveau d’interaction… alors on a voulu leur demander ce qu’il y avait eu derrière. Quel travail ? Quelle nouvelles façon d’envisager le titre ? Rencontre.
Blandine Raoul-Réa : L’iPad est arrivé avec toutes ses possibilités. Sport Auto a décidé d’aller vers ce support. Considérez-vous que vous avez contribué à créer un nouveau Sport Auto ou seulement une “extension” ?
Stéphane Desclouds : Non je n’ai pas fabriqué un nouveau Sport Auto ni une extension, j’essaie de développer des outils et d’installer un rythme de production multimédia, pour que Sport Auto puisse rester le leader des magazines automobile de passion, que ce soit en version papier, web, mobile ou encore tablette.
Le papier est un merveilleux support qui a permis à la presse (sans oublier les livres) d’éduquer, d’informer et de faire rêver… Internet, les tablettes, les téléphones portables, nous permettent aujourd’hui de recevoir la même information, avec des délais de parution ultra réduits, des coûts de production réduits et avec des possibilités de formats infinies (vidéo, 3D, animations etc..).
Blandine Raoul-Réa : Pourquoi fallait-il selon vous aller vers l’iPad ?
Stéphane Desclouds : L’iPad est la première tablette qui permet une utilisation simple du point de vue du consommateur, et une commercialisation simple (avec l’Apple Store). C’est le meilleur laboratoire aujourd’hui.
Blandine Raoul-Réa : Comment avez-vous pensé la complémentarité des 2 supports ou des 3 supports si on considère aussi le site ?
Stéphane Desclouds : Pour chaque support, il faut considérer l’audience, la façon de consommer de l’information, la fréquence d’utilisation et équilibrer (économiquement) la production de l’information. Un jour… quand les journalistes seront prêts et que l’économie de chaque support le permettra, la production sera commune, avec de l’information gratuite (l’actu traitée rapidement), et de l’information payante (les enquêtes, les analyses, les vidéos etc..).
Blandine Raoul-Réa : En quoi est-ce une nouvelle façon de penser le numéro du magazine ? Quels sont les problèmes auxquels vous êtes confronté ?
Stéphane Desclouds : Il y a trop de possibilités et beaucoup de problèmes techniques à gérer. Nous devons développer un outil de production qui permette de produire pour l’ensemble des supports simultanément. Apprendre de nouveaux métiers comme la vidéo…
De plus les périodicités sont souvent organisées autour du poste de fabrication (photogravure, imprimerie et distribution), et souvent peu compatibles avec une production digitale.
Blandine Raoul-Réa : Comment s’est passé le dépôt du dossier chez Mc ? Quelles conditions faut-il remplir ? Quels délais entre le dépôt et son acceptation ? Y a-t-il eu des allers retours ? Vous a-t-on demandé de modifier quoi que ce soit ?
Stéphane Desclouds : Pour déposer une application chez Apple, il faut avoir un compte (100 $) et il n’y aucune condition à remplir.
Les délais constatés d’acceptation des applications varient entre 2 et 4 semaines, et les allers retours sont fréquents. Soit Apple trouve des bugs, soit il nous oblige à utiliser des outils intégrés pour que ce soit plus facile à gérer pour eux.
Blandine Raoul-Réa : Diriez-vous que l’application pour iPad est un nouveau média de Sport Auto ? En quoi cela a-t-il modifié les pratiques des journalistes ? Quelle est la spécificité de votre travail par rapport à ce média ?
Média = Moyen de diffusion, de distribution ou de transmission de signaux porteurs de messages écrits, sonores, visuels (presse, cinéma, radiodiffusion, télédiffusion, vidéographie, télédistribution, télématique, télécommunication, Internet etc.).
Stéphane Desclouds : Si nous partons de cette définition, l’iPad n’est pas un nouveau média. Mais il est une nouvelle façon de consommer et d’accéder à l’information.
Les journalistes devront apprendre un nouvelle façon d’organiser leur travail, pour que leurs articles puissent être multimédia et multi-supports.
Ce serait un petit peu long de lister chaque spécificité de mon travail, les supports se multiplient, chaque mois de nouvelles manières de consommer apparaissent… Mais nous devons être capables à court et à moyen terme, de diffuser notre production d’information sur l’ensemble des Médias et des supports… un travail passionnant !
Lien vers le site de Sport Auto
http://www.sportauto.fr/
Lien vers la page Facebook de Sport Auto
http://www.facebook.com/sportautomag
Apple-éditeurs de presse : match en cours
En fait, la chronique de Cécile Aspe, sur France Info, résume bien la situation actuelle de la presse : les éditeurs de presse doivent s’adapter à l’iPad, sont confrontés au problème de la culture de la gratuité de l’information, et ont des relations particulières avec Apple qui leur font perdre de l’argent et les éloignent de leurs lecteurs. Pour sortir de ce système infernal, elle voit une solution : développer les abonnements sans passer par le fameux Apple Store.
Les éditeurs de leur côté tentent de trouver une solution en négociant avec Apple. Début décembre 2010, c’était toujours en vain : Apple ne voulait pas abandonner ses 30% et n’acceptait de donner que quelques informations mineures sur les lecteurs. Les éditeurs ont alors commencé à se serrer les coudes, à travailler ensemble et à s’organiser. Comme l’annonce Delphine Denuit, sur le site du Figaro, le Syndicat de la presse quotidienne régionale a créé son application « Presse régionale », pour occuper l’espace et s’affranchir un peu d’Apple. Il s’agit d’un kiosque numérique accessible depuis l’iPad qui permet de choisir et d’acheter son quotidien régional. Le syndicat de la presse quotidienne nationale réfléchit également à un tel projet pour la fin de l’année.
Toujours sur le site du Figaro, Enguérand Renault explique la stratégie du nouveau groupement d’intérêt économique (GIE) créé pour contrer Apple, mais aussi Google et Facebook. Ce groupement réunit cinq gros quotidiens nationaux et 3 « news magazines » et a lui aussi développé son kiosque numérique « e-Presse Premium ». Visiblement les éditeurs de presse s’unissent et mutualisent leurs moyens (financiers notamment) pour construire un kiosque qui deviendrait incontournable. Avec ce kiosque, ils ont l’espoir de gagner du pouvoir dans la négociation avec Apple. De son côté, Apple pourrait bien être plus souple dans la négociation car la concurrence arrive avec le modèle ouvert de Google et les nouvelles tablettes « Androïds ».
Chronique de Cécile Aspe, sur France Info
http://www.france-info.com/chroniques-le-plus-france-info-2010-05-28-l-ipad-va-t-il-sauver[…]
La presse régionale crée son kiosque en ligne (D. Denuit)
http://www.lefigaro.fr/medias/2010/09/20/04002-20100920ARTFIG00732-la-presse[…]
La presse lance son kiosque numérique (E. Renault)
http://www.lefigaro.fr/medias/2010/11/29/04002-20101129ARTFIG00590-la-presse[…]
Des pistes ?
Parallèlement à cela, quelques agrégateurs de contenus font leur apparition et pourraient tirer leur épingle du jeu. Le site Presse Citron en présente un, Flipboard, mais il en existe d’autres. Il s’agit d’applications qui récupèrent les flux auxquels vous êtes abonné et qui les restituent sous forme de journal ou de magazine. Les lecteurs auraient donc l’avantage d’avoir des informations adaptées à leurs besoins et à leur profil tout en ayant une application ergonomique et agréable, comme sur le web mais avec le confort d’utilisation de l’iPad.
Ce type d’application paraît idéal pour les lecteurs dont parle Narvic du site Novövision. Cet ancien journaliste de la presse quotidienne régionale, en faisant part de ses réflexions sur l’arrivée de l’iPad, décrit le profil du lecteur d’informations sur le Web. Selon lui, la crise de la presse n’est pas due à la «culture de la gratuité» (Internet et journaux gratuits), mais à l’impossibilité de la presse à conquérir un lectorat habitué à une information vite faite et vite lue. La presse quotidienne d’information politique et générale n’intéresse tout simplement pas ces lecteurs perdus et l’iPad ne permettra pas de conquérir ce lectorat qui n’est plus dépendant des choix d’une rédaction. Ce sera d’autant plus vrai avec l’utilisation de ces agrégateurs comme Flipboard. Ces applications pourraient bien empiéter sur le développement et la réussite de la presse sur iPad. Mais elles pourraient aussi donner quelques idées aux éditeurs pour améliorer leur kiosque numérique : pourquoi ne pas proposer ce même type de service à partir d’informations payantes ? Pourquoi ne pas créer une application qui piocherait des articles dans les journaux des différents partenaires, en fonction du profil de l’utilisateur ?
Le site Presse Citron
http://www.presse-citron.net/flipboard-un-magazine-ipad-sur-mesure-qui-va-chercher[…]
Le blog Novövision
http://novovision.fr/l-ipad-et-la-presse-l-aveu-d-un
Et nous, que pouvons-nous faire avec l’iPad ? Et avec la presse? Et avec les deux ?
Tout d’abord, iPad ou pas iPad dans nos CDI, nous pouvons toujours travailler la presse avec nos élèves, comme d’habitude ! En octobre 2009, le Café Pédagogique proposait, à l’occasion du nouveau programme du bac Pro, des pistes ou supports de travail sur l’éducation aux médias. Ce tour d’horizon est toujours valable et on peut toujours trouver des idées pour aborder l’éducation aux médias avec nos élèves, munis d’une feuille de papier, d’un ordinateur, ou d’un iPad, peu importe.
Mais pour ceux qui ont la chance de détenir le précieux objet au CDI, le CDDP 92 a publié, en ligne, un Guide des usages pédagogiques de l’iPad. Ce guide aide à la prise en main de l’appareil (cela pourrait être utile…), indique des applications gratuites, des ressources pédagogiques en ligne et présente quelques idées d’usages pédagogiques de l’iPad.
Et pour utiliser l’iPad avec les élèves, le blog iPad et pédagogie du CRDP du Limousin peut aussi servir. Il donne accès à des pistes de travail, des ressources et des applications pouvant être utiles au collège comme à la maison. Le blog est tout neuf, laissons-lui le temps de se développer et il pourra devenir une vraie petite mine d’or pour trouver des idées d’applications, par disciplines ou domaines (Français, Géographie, Histoire…) et par coût (Gratuit, Payant, Version limitée).
Et puis si l’on veut se pencher sur les applications presse plus particulièrement, pour « remplir » nos iPad, le site La Presse sur iPad recense et présente les titres de presse disponibles (France ou international, magazines ou quotidiens) ainsi que les kiosques numériques. C’est un site très pratique pour connaître toute l’offre et faire ses choix.
Et enfin, si vous n’êtes pas convaincu par l’appareil ou si vous hésitez, François Guité, un enseignant à Quebec, a recensé les avantages et inconvénients de l’iPad à l’école, matériels et techniques ou pédagogiques. Il les a aussi clairement repris dans un schéma pour avoir une bonne vue d’ensemble du sujet. Comme il le dit si bien, l’iPad le « tarabuste ». Il faut dire qu’il est persuadé des bienfaits et de la nécessité de l’éducation aux nouvelles technologies : « la multiplication des nouvelles technologies ne fait que commencer. De plus en plus, citoyens et travailleurs devront composer avec une variété de TIC. Dans un contexte d’accélération du progrès, l’adaptation à la technologie devient une compétence. […] Par conséquent, il est de la responsabilité de l’école de préparer les élèves à la diversité des outils ».
Dossier média sur le site du Café pédagogique
http://cafepedagogique.net/Documents/106_CDI_Media.htm
Guide des usages pédagogiques de l’iPad par le CDDP 92
http://blog.crdp-versailles.fr/mncddp92/public/guide_usages_pedago_ipad_cddp92.pdf
iPad et pédagogie, blog par le CRDP du Limousin
http://ipad.crdp-limousin.fr
http://pressesuripad.com
http://pressesuripad.com
Ipad à l’école : avantages et inconvénients : le texte (F. Guité)
http://www.francoisguite.com/2010/07/ipad-a-l%E2%80%99ecole-avantages-et-inconvenients/
Ipad à l’école : avantages et inconvénients : le schéma (F. Guité)
http://www.francoisguite.com/wp-content/uploads/2010/07/iPadEcoleLarge1.jpg