« Des contrats aidés, on en a besoin mais pas autant que dans le passé ». La petite phrase de JM Blanquer sur France info le 6 septembre, ne risque pas d’apaiser les maires et les enseignants qui font face aux difficultés crées par la disparition subite des contrats aidés. Les problèmes commencent tout juste à émerger. Au fur et à mesure que les contrats s’arrêtent la machine éducative se bloque…
« Sans emploi aidé l’école se désorganise » titre la Nouvelle République dans son édition de Vendôme (Loir et Cher). Dans cette ville moyenne, Aurélie ne vient plus à l’école. Et on se rend compte qu’elle était indispensable. E contrat aidé, elle aidait administrativement le directeur, elle accompagnait les élèves lors des sorties, elle prenait en charge des groupes d’élèves en bibliothèque ou tout simplement elle ouvrait la porte quand un parent sonnait. « C’est une désorganisation que l’équipe enseignante va devoir gérer », écrit la Nouvelel République.
A Sanssac l’Eglise (Haute Loire) le conseil municipal a appris le 31 août qu’un contrat n’était pas renouvelé, explique La Montagne. Il a fallu réorganiser les services et ce sont maintenant le maire et deux élus qui font le service tous les jours à la cantine…
» S’agissant de l’aide administrative aux directeurs d’école, nous dénonçons sa disparition. Cette aide a été mise en place il y a plus de dix ans pour répondre aux besoins exprimés par les directeurs depuis très longtemps. Depuis, elle n’a cessé de diminuer alors que les tâches administratives, elles, n’ont cessé de se multiplier. Les écoles, et les directeurs en particulier, ne peuvent accepter que les dernières mesures de l’été signent sa fin, alors qu’il faut au contraire pérenniser ces missions », écrit le Se Unsa dans une lettre adressée au ministre le 6 septembre. Le syndicat dénonce » la froide diminution des contrats aidés ». Il appelle les directeurs à prioriser les tâches destinées aux élèves et à faire le reste s’ils en ont le temps.
Lancée par la Cfdt et de nombreuses associations, une pétition appelle à garder les emplois aidés.