« Il y aura des créations de postes ? A l’école primaire , oui ». Le 18 septembre, sur Europe 1, JM Blanquer a annoncé des créations de postes pour l’enseignement primaire dans le budget 2018. Il n’en a pas fixé le volume. Et n’a pas évoqué le cas de l’enseignement secondaire alors que le gouvernement doit supprimer 50 000 emplois de fonctionnaires d’Etat.
Le ministre n’a pas donné d’indication sur ces créations de postes au primaire. Mais le programme du candidat Macron prévoit la création de 5000 postes en 2018 pour faire face au dédoublement des CP et CE1 de l’éducation prioritaire. Depuis l’échéance a été reportée d’un an et les dédoublements doivent être mis en place pour la rentrée 2019. JM Blanquer doit trouver 9 500 postes pour l’assurer. Selon le nombre de postes qui sera créé , le destin des maitres surnuméraires sera plus ou moins assuré. Avec 5000 créations de postes en deux ans, même la suppression de l’ensemble des maitres surnuméraires, qui a déjà été engagée à cette rentrée, n’arriverait pas à couvrir les 4500 postes restants.
Le ministre n’a rien dit du maintien du volume global des emplois dans l’éducation nationale et des postes du second degré. Mais la réforme du lycée, qui va intervenir dès la rentré e2018, pourrait permettre de supprimer des postes massivement.
D’autres réformes se préparent. Interrogé sur ses idées en éducation, JM Blanquer n’a pas tiqué à l’idée du recrutement des enseignants par les chefs d’établissement et de leur rémunération au mérite, idées défendues dans ses livres sur l’école. » L’ensemble des professeurs en ont un peu assez d’un système réglé par la machine et les points… Les professeurs éprouvent le besoin qu’on prenne en compte ce qu’ils sont », a-t-il répondu, laissant ouverte la perspective d’une évolution des statuts.