Pédagogie
Bruno Robbes : L’autorité éducative dans la classe
« L’autorité ne va plus de soi. La relation d’autorité chez les enseignants est un poste d’observation privilégié de cette remise en cause… Pour nous l’exercice de l’autorité enseignante relève de la mise en oeuvre de savoirs dans l’action et notre travail vise à mettre au jour ces savoirs ». Dans une édition renouvelée de « L’autorité éducative dans la classe » (ESF Sciences humaines), Bruno Robbes (CY Cergy Paris Université) attaque le mythe de « l’autorité naturelle ». Il critique aussi l’abandon de l’autorité par certains enseignants. Et il dessine, à travers 12 situations concrètes, les outils d’une autorité s’exerçant dans la classe. Dans cet entretien, il présente sa conception de l’autorité éducative.
Zoé Yadan : Conseil de discipline : la parole des parents
Zoé Yadan, doctorante sous la direction d’Anne Barrère à l’université Paris Descartes, prépare une thèse sur le vécu de parents de milieu populaire dont l’enfant a fait l’objet d’une sanction disciplinaire au collège. Dans un article de la Revue française des affaires sociales (2019/4), elle dresse une typologie des parents face au jugement du conseil de discipline. Parce qu’au final, » les parents peuvent être bouleversés et sanctionnés au même titre que l’enfant ».
Bien-être : Bernard Charlot : Oui, il faudrait penser le bonheur d’apprendre …
« Les enseignants sont-ils « heureux »? Certains le sont vraiment, car ils vivent leur travail comme une vocation, un défi, un combat quasi personnel contre l’ignorance, la superstition etc. Mais c’est une minorité. Tous, du moins je l’espère, vivent ces moments intenses, d’émotion et de plaisir, où, soudain, une lumière s’allume dans les yeux d’un élève qui vient de comprendre ». Professeur émérite de sciences de l’éducation, Bernard Charlot est internationalement reconnu pour ses recherches et publications sur le rapport des jeunes à l’école et au savoir. Il vient de publier « Éducation ou barbarie » chez Economica. Dans cet entretien, il réfléchit à ce que pourrait être un « bonheur d’apprendre » et un « bonheur d’enseigner ».
Bien-être : François Durpaire : L’Histoire mondiale du bonheur, une autre manière d’apprendre l’Histoire
Quelle place tient le bonheur dans l’enseignement de l’histoire ? François Durpaire publie une « Histoire mondiale du bonheur » (Cherche Midi), rédigée avec plus de soixante historiens, anthropologues, philosophes, psychologues autour d’une réflexion sur le bonheur à travers l’Histoire. Nous l’interrogeons sur les conséquences de cette Histoire pour l’enseignement de l’histoire.
Décrochage : La situation s’améliore selon la Depp
« Au cours des douze dernières années, les parcours des élèves dans l’enseignement secondaire se sont profondément transformés. Les sorties sans diplômes ont décru de moitié et plus des trois quarts des élèves deviennent aujourd’hui bacheliers », note la Depp dans une nouvelle Note d’information. « Sous l’effet de la baisse des redoublements et de la réforme du baccalauréat professionnel de 2009, ces améliorations se sont accompagnées d’un raccourcissement de la durée de scolarité dans toutes les voies d’enseignement. Ces évolutions ont permis aux élèves entrés en sixième avec les acquis les plus fragiles de sortir plus souvent qualifiés du système éducatif ». Le raccourcissement est lié à la baisse du nombre des redoublements et àla réforme du bac pro. Au final, même les sortants sans diplôme arrêtent leurs études à des niveaux de formation plus élevés.
Mettre en place un quart d’heure de lecture
« Depuis la rentrée 2018, les Ministères de la Culture et de l’Education Nationale encouragent vivement tous les enseignants à s’engager dans un dispositif comparable à ces quarts d’heure lecture. Il s’agit de dédier, chaque jour ou une fois par semaine, 10 à 20 minutes de lecture plaisir individuelle sur le temps de classe. » Le site académique de Créteil propose des ressources pour installer le quart d’heure dans son établissement.
Expérience : Des oraux d’orientation en 2nde
Apprendre à expliquer son projet d’orientation pour lui donner du sens ? Travailler les compétences orales tout au long des années lycée ? Au lycée de l’Iroise à Brest, les 2ndes ont été amené.es non seulement à rédiger leur projet personnel d’orientation, mais à le présenter devant un.e adulte (enseignant.e, parent.e, chef d’établissement). L’expérience, originale, s’est avérée formatrice. « A l’heure où les modalités du grand oral commencent à se dessiner, explique Claire Berest, professeure de lettres, l’Ecole doit s’emparer de tous les moyens dont elle dispose pour préparer les élèves à cette prise de parole, préparation « d’autant plus essentielle que les épreuves orales, valorisant essentiellement les compétences sociolinguistiques liées à la socialisation familiale, risquent fort d’être socialement discriminantes » comme le dit Pierre Merle. Ce projet tend, modestement, à y contribuer. »
L’HEBDO PREMIER DEGRE
Evaluations de CP – CE1 : Entrée dans le productivisme
A quoi servent les évaluations nationales ? Très critiquées dans leur conception dès 2018, puis sur leur utilisation par l’Inspection en 2020, les évaluations nationales de CP et CE1 font l’objet de deux Notes de la Depp. Toutes deux illustrent les finalités de ces évaluations : une excellente machine à imposer des pratiques pédagogiques et un bel outil pour soigner une popularité politique.
La Classe Plaisir : Dis, maîtresse, pourquoi avec toi on peut s’aider ?
Cette question que m’a posée un élève de CP cette semaine m’a interpellée. J’ai dû quitter ma classe et mes projets sur l’année pour une autre façon de travailler, une autre façon d’accompagner les élèves vers l’émancipation. Je suis remplaçante, essentiellement affectée à la journée. Je propose une bulle créative dans un emploi du temps souvent bien rodé. Ce matin-là, j’avais provoqué la surprise en demandant aux élèves, lorsque nous nous sommes présentés, de me dire ce qu’ils aimeraient faire au cours de cette journée que nous avions à partager.
Maths ludiques pour la maternelle
Goupil et les canetons, Sudoku, Embouteillages : autant de façons d’initier aux mathématiques en maternelle proposées par l’Irem de Lyon. » Le zip « Goupil et les canetons » permet l’approche des notions d’intérieur et d’extérieur, de dedans et de dehors. Jeu à 4 joueurs. Le zip « Castel Clever » est un jeu (épuisé) qui permet de travailler, avec des difficultés de niveau croissantes, la logique et le repérage. Les jetons et les solutions sont données en fin de document. Jeu à 1 joueur ». Etc.
Le plan de travail
» Voilà comment je m’y suis prise pour mettre en place ce dispositif cette année ». Sur Tablettes et Pirouettes, Delphine revient sur ses tatonnements à propos des plans de travail. Elle montre où elle en est et comment elle a mis en place les plans cette année.
Impact positif de Narramus selon une nouvelle étude
La méthode d’enseignement explicite de la compréhension de textes portée par R Goigoux, Narramus, a bien un effet positif sur les enfants, explique Isabelle Roux-Baron (Université de Clermont) dans un article publié par la revue Repères (n°59). Elle souligne les effets du rappel de récit et du questionnaire ainsi que de l’importance accordée au lexique.
Concours : Nouvelle chute des postes dans le premier degré
Alors que le ministre parle sans cesse de la « priorité au primaire », les chiffres des postes mis aux concours 2020 démentent ces propos. Pour la 3ème année on enregistre une baisse sensible des postes offerts. Certaines académies sont particulièrement touchées.
Education artistique en Rep : Des dispositifs de domination ?
L’éducation artistique et culturelle en Rep vise t-elle essentiellement à transmettre les normes de comportement des dominants ? C’est la lecture que font Rémi Deslyper (ISPEF) et Florence Eloy (ESCOL) dans les Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs (Hors série n°7), de deux dispositifs très en vogue : « Orchestre à l’école » et « Démos ». Tous deux interviennent essentiellement en Rep et Rep+. Pour les auteurs, « l’Education artistique et culturelle (EAC) vise plus largement à concourir au développement individuel et à la formation du citoyen. À rebours de cette conception salvatrice de l’EAC, et à partir de l’étude de deux dispositifs d’éducation musicale par la pratique orchestrale, nous entendons montrer dans cet article que l’ambition transformatrice de l’EAC peut être analysée comme une entreprise d’imposition de normes de comportement dominantes à des populations dominées et peu familières de ces dernières ». Civiliser les pauvres ?
JP Delahaye : Pour une éducation fraternelle
« Quelle fraternité réelle existe-t-il dans nos collèges quand une étude du CNESCO de 2015 montre qu’en classe de troisième, 45 % des collèges pratiquent une ségrégation scolaire active et 25 % des formes de séparatisme social en mettant en place des options ou des parcours spécifiques qui permettent à certains citoyens de protéger en quelque sorte leurs enfants de la fréquentation de tous les autres. Comment prétendre à une citoyenneté partagée par la jeunesse quand une partie d’entre elle se rend très vite compte que le collège qui l’accueille n’a pas été pensé pour tous mais uniquement pour les élèves qui sont programmés pour la voie générale du lycée. Comment expliquer que, chaque fois que l’on veut élargir la base sociale de la réussite on soit immédiatement accusé de nivellement par le bas par ceux qui veulent garder les positions acquises par leur classe sociale ? » Dans la revue Tréma, JP Delahaye réfléchit à ce que devrait être la fraternité à l’Ecole aujourd’hui. Il montre aussi que pour que la fraternité vive il faut d’autres choix budgétaires et appelle à une éducation fraternelle.
MOOC Les Provinces : développer la coopération entre élèves
« Parce que vous pensez que la coopération est un enjeu central de l’école aujourd’hui, et parce que vous souhaitez l’intégrer davantage dans vos pratiques, ce Mooc 2 sur l’apprentissage coopératif est fait pour vous ! » Lancé par un réseau Rep+ de Cherbourg, conçu et animé par des enseignants de terrain ce Mooc s’adresse à ceux qui veulent « échanger et réfléchir avec nous à la mise en place de travaux de groupes efficaces et d’un climat de classe serein fondé sur l’entraide ». Il s’agit de « s’enrichir mutuellement » annonce Hélène Dardagnon, professeure de lettres et responsable du Mooc. Le Mooc permet cette année deux parcours : un parcours de formation autonome et un parcours de formation balisé avec une déclinaison semaine après semaine. Vous pouvez dès maintenant vous inscrire…
Inégalités sociales : Deux notes de la Fcpe
Comment traiter des inégalités sociales à l’école de façon succincte mais problématisée ? La FCPE publie deux Notes de Pierre Merle et Marie Duru-Bellat qui relèvent ce défi et offrent, aux parents et aux acteurs de l’Ecole, deux textes courts mais riches.
L’HEBDO LETTRES
Stéphanie Tardy : Travailler le français en ligne avec LearningApps
LearningApps est un site suisse qui propose de créer et faire des exercices interactifs et ludiques. Professeure de français au collège Jean Monnet à Courçon en Charente-Maritime, Stéphanie Tardy en expérimente des usages intéressants tant ils font des élèves les maitres du jeu. Par exemple, dans le cadre de l’étude d’un roman de Lois Lowry, ses 5èmes sont amenés à concevoir en groupe des activités (quizz, jeu du pendu, mots croisés…) qui seront ensuite présentées à la classe et testées par les autres élèves. Implication, collaboration, autonomie, mémorisation, valorisation : le bilan est jugé très positif. Et le dispositif parait transférable dans bien des domaines : une piste de travail pour favoriser l’engagement des élèves même en cas d’enseignement à distance ?
Françoise Cahen : Editons les autrices !
Affirmer le droit des femmes à être éditées, lues, reconnues, étudiées : et si les élèves rendaient visibles des écrivaines ignorées par l’histoire littéraire ? Les 2ndes de Françoise Cahen à Alfortville ont mené un travail d’édition numérique de « Riquet à la Houppe » de Catherine Bernard, écrit un an avant Perrault. Les élèves se sont réparti le texte, ont modernisé l’orthographe du 17ème, défini les mots difficiles, inventé questions et tests de lecture, associé images et musiques… La séquence s’achève sur une comparaison des 2 contes : « Alors que dans le conte de Perrault, c’est Riquet le héros, qui apparaît d’ailleurs en premier, c’est Mama, le personnage féminin, qui domine incontestablement dans le conte de C. Bernard. Alors que la morale de Perrault encourage les femmes belles et stupides à épouser les hommes laids et intelligents, le conte de C. Bernard présente une vision très noire du mariage. Les élèves constatent donc que l’histoire littéraire a retenu une version du conte qui n’est pas sans incidence sur l’image des femmes et du mariage. »
Comment enseigner le français à distance ?
Internet plus que jamais espace d’apprentissage du français ? IAN lettres dans l’académie de Grenoble, Laila Methnani suggère quelques outils et activités possibles pour « assurer une continuité pédagogique efficace dans le cas d’un confinement de stade 3 », par exemple l’écriture collaborative sur pad, la production et le partage d’enregistrements audio, des comptes rendus de lecture via l’ENT. Le site de la Mission Laïque Française propose des pistes comme la création de vidéos avec Adobe Spark, l’utilisation des ressources d’Eduthèque ou les exercices du Cartable fantastique. Ticeman a testé AgoraQuiz Education : « une plateforme permettant aux élèves de créer des quiz, de les jouer à la façon de défis contre leurs propres camarades, avec l’organisation très discrète des enseignants. Tout cela en respectant le RGPD et en offrant un système de niveau et de progression basé à la fois sur les activités des élèves et les attendus des enseignants. » Rappelons combien les enseignant.es n’ont pas attendu une épidémie pour faire vivre la français sur la toile à travers des sites et des blogs qui partagent séquences, cours, fiches, activités, créations d’élèves : des exemples inspirants sont disponibles dans le dossier de rentrée 2019 du Café pédagogique.
Leçon active de grammaire en 2nde
Lucie Jouanne, enseignante au lycée Corneille de La Celle Saint-Cloud, propose une intéressante séquence d’accompagnement personnalisé en 2nde autour des relations au sein de la phrase complexe. Au menu : activités de production de phrases, de manipulation et de catégorisation pour faire d’élèves à l’expression faible un groupe d’experts, capables de construire une leçon de grammaire pour leurs pairs. Et le bilan interroge : « la « Leçon de grammaire » n’a-t-elle pas tout intérêt à s’appuyer sur un corpus qui permette aux élèves de se questionner de façon naturelle et dynamique sur la langue qu’ils parlent et écrivent, afin de pouvoir les aider à l’améliorer ? N’est-ce pas dans un second temps que nous pourrons les convier à réactiver leurs connaissances et leurs compétences en les invitant à se frotter à la langue littéraire ? »
Les professeurs de philosophie contre le Grand Oral
« Cette épreuve est inadéquate », écrit l’Appep, une des associations de professeurs de philosophie. « Pour la première partie, en effet, il est exigé des candidats qu’ils s’expriment debout et sans notes. Cette absence totale de support les conduira, pour pallier le stress et les éventuels trous de mémoire, à réciter un discours préalablement écrit et appris par cœur, ce qui est une dénaturation de l’oral. Pour la deuxième partie, l’échange avec le jury devrait permettre un échange fructueux entre le candidat et le jury autour des connaissances disciplinaires acquises par le candidat. Mais la grille d’évaluation prévoit seulement deux items sur cinq portant sur les connaissances et l’argumentation, les trois autres portant sur la «?qualité orale?», la «?prise de parole en continu?» et «?l’interaction?». Ainsi, cette épreuve apparaît principalement comme une épreuve de maintien, qui évalue des compétences purement rhétoriques et comportementales. Loin de valoriser l’oral au baccalauréat, qui devrait associer la forme et le fond, cette épreuve le décrédibilise ». L’Appep demande que des heures soient données dès la première pour préparer vraiment un grand oral.
Alerte sur la philosophie en série technologique
Regardes ma discipline couler..0 La réforme du lycée, engagée avec une baisse des dotations horaires des établissements, remet en cause les dédoublements fréquents pour l’enseignement de la philosophie en série technologique. « Une nouvelle dégradation s’annonce divisant encore une fois par deux le reliquat des horaires dédoublés », dénonce un communiqué commun Snes Fsu, Fo, Snalc, Cgt, Sud, Appep, Sopphi et Acireph. « Moins d’un quart des dédoublements survivront à l’effet combiné des réformes depuis 7 ans ».
L’HEBDO SCIENCES
SOS Mme Pistil et « Princesse Chlorophylle » pour mémoriser les SVT
Comment mémoriser facilement le nom des minéraux du métamorphisme ? Ou retenir sans erreur le cycle de Calvin ? Anne Aumond, enseignante de SVT et Johanna Chaudeau, enseignante de SVT au collège Suzanne Lacore de Paris ont créé un site internet regroupant des « histoires pour apprendre ». Les enseignantes, aussi artistes, se servent de moyens mnémotechniques pour faciliter la mémorisation des notions complexes de SVT. Les histoires de Madame Pistil et Princesse Chlorophylle attendent donc collégiens et lycéens pour réviser avant les examens.
L’APBG alerte sur le choix contraint des lycéens
L’APBG, association professionnelle des professeurs de SVT, regrette que « l’on continue à distiller un discours suggérant plutôt des choix stratégiques de sélection que des choix logiques et raisonnables » au cycle terminal du lycée. Dans une lettre adressée aux ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, elle rappelle que les engagements de la charte signée avec la plateforme Horizon 2021 s’accompagnaient d’une charte qui ne correspond « souvent en rien à la réalité du terrain ». Les classes prépa BCPST, les filières santé et même les licences SVT ne préconiseraient même pas le choix de la spécialité SVT … « Il est urgent d’agir pour que nos élèves aient réellement le choix de leurs spécialités en terminale et non pas un choix contraint », conclut l’association.
SVT et réalité virtuelle
Le site académique de Créteil publie deux articles sur la réalité virtuelle en SVT. Damien Bourbon, Justin Zallio et Jean PRévost montrent comment organiser une séquence avec réalité virtuelle. » on observe une mise au travail rapide avec la curiosité pour le nouveau matériel utilisé. Il se met en place un esprit d’émulation et non de compétition puisque chacun va à son rythme et a du temps pour évoluer dans cet univers virtuel. Au cours des séances, aucun élève n’est resté en marge et chacun est reparti avec une trace écrite », notent-ils. Jean Prévost revient sur la réalité virtuelle à propos du volcanisme. » Le professeur peut leur montrer une caldeira, leur expliquer son origine, les faire approcher d’un lac de lave et de sources chaudes, leur désigner le cratère et les vapeurs qui s’en échappent. Ils voyagent, découvrent, observent, comparent. Avec leur casque de réalité virtuelle sur les yeux, ils s’exclament, montrent de leur main, disent : « regardez ça là-bas ! » »
Maths : La réforme du lycée vue par Le Petit Vert
« Au-delà de la disparition d’un véritable examen national égalitaire que beaucoup regrettent, se pose à nouveau la question de l’évaluation en elle-même. Se pose aussi la question de la gestion du fonctionnement de cet examen d’un genre inédit. À côté de l’usine à gaz des spécialités de Première, s’installe une centrale « Seveso » du contrôle continu. À la première étincelle, c’est tout le quartier qui saute », écrit Gilles Waehren, dans Le Petit Vert 141, la revue de l’Apmep Lorraine. « Tant qu’à faire une évaluation en contrôle continu, autant qu’elle s’appuie sur les résultats du bulletin de chaque élève. Ces épreuves à répétition qui vont émailler près de 18 mois de la vie d’un.e lycéen.ne ne sont qu’une source de stress pour les élèves et leurs professeurs ». La revue propose de nombreuses et savoureuses séquences pédagogiques que nous vous laissons découvrir.
Maths en Zik à Créteil
« Dans le cadre de l’année des mathématiques 2020, l’académie de Créteil propose à tous les élèves de cycle 3 un concours de chansons mathématiques intitulé « Maths en zik », écrit el site académique. « Les élèves sous la conduite de professeurs volontaires sont invités à produire des chansons qui mettent en scène des notions mathématiques. La chanson peut être élaborée par un élève, un groupe d’élèves ou par une classe entière. Les groupes seront mixtes de préférence. Ils peuvent également être « interdegré » (CM1, CM2, 6e). Les chansons permettront aux élèves d’exposer en musique une leçon de mathématiques. »
L’HEBDO SCIENCES HUMAINES
Emmanuel Demy : Avec Louis XVI sur les réseaux sociaux
« Mon objectif c’est qu’ils comprennent ce qu’est une révolution et le rôle des acteurs ». Professeur d’histoire-géographie au collège Rep+ des provinces, à Cherbourg, Emmanuel Demy utilise un réseau social, Edmodo, pour faire travailler ses élèves sur la Révolution française. Avec l’aide du professeur documentaliste, Aurélien Chatelais, c’est une vision plus complexe de l’histoire qui s’impose aux élèves.
Assurer la continuité pédagogique en histoire-géo
Ca tombe bien ! Le site académique d’Amiens, une académie touchée en premier par les fermetures d’établissements, recense des outils pour assurer la continuité pédagogique en histoire-géo. Le site encourage vivement à utiliser la classe virtuelle. Il donne quelques exemples de cours à distance et des conseils via des pdf. Mais il n’y a pas que les professeurs qui doivent faire l’apprentissage de la classe virtuelle…
Histoire-géo : Mises au point sur les nouveaux programmes
Le pôle de compétences Histoire-Géographie a préparé -à destination des enseignants de lycée de l’académie de Clermont-Ferrand- des mises au point scientifiques sur quelques grandes notions géographiques transversales ou des personnages/acteurs historiques remarquables des programmes de Seconde, Première ou de spécialité. Parmi les sujets abordés : la transition, la forntière, Louise Michel etc.
SES : Report du Printemps de l’économie
» Le virus a donc réussi quelque chose de magique malgré lui : nous obliger à faire le Printemps à l’automne ! » Le Printemps de l’économie est obligé de reporter sa 8ème édition qui devait démarrer fin mars. Elle aura lieu à l’automne. L’équipe reste confiante en l’avenir.
L’Apses dénonce la soumission de l’Education nationale « aux lobbies privés »
« Le Système concessif autoroutier, bien souvent décrié, est en réalité un outil puissant au service de la mobilité et de l’aménagement du territoire. L’exemple de la société Vinci permet d’analyser et d’approfondir le modèle économique de la concession. » Cette phrase tirée d’une étude de cas proposée sur le site Melchior fait bondir l’Apses, association des professeurs de SES. Ce site est « une émanation du Programme Enseignants-Entreprises, qui s’inscrit dans une convention de partenariat signée entre l’Institut de l’Entreprise et le ministère de l’Éducation nationale », souligne l’Apses. ET dans ses dirigeants on trouve Pierre Coppey, Directeur général délégué de Vinci chargé « définir l’orientation des actions menées en fonction des besoins ». Pour l’Apses, « sous couvert de proposer des activités pédagogiques à destination des lycéen.ne.s, le programme Enseignants-Entreprise se transforme en opération de communication au profit du groupe Vinci… L’Apses donne d’ailleurs un autre exemple au profit de Total, autre entreprise participant à Melchior. L’Apses « dénonce ces tentatives répétées d’influence des élèves de sciences économiques et sociales par des lobbies privés peu scrupuleux. L’association s’insurge contre le procédé consistant à promouvoir des supports pédagogiques introduisant des biais majeurs dans l’étude des phénomènes et empêchant de ce fait les élèves d’acquérir une connaissance scientifique de ces sujets, et ce, avec la caution de l’Éducation nationale. En effet, il est pour le moins étrange que le ministère de l’éducation noue un partenariat officiel avec un groupe de pression dont la fonction est de promouvoir les intérêts des grandes entreprises auprès du grand public et des pouvoirs publics. Un tel mélange des genres conduit à confondre l’intérêt des entreprises partenaires et l’intérêt général, comme l’attestent ces deux exemples. Il est incompatible avec le respect de la rigueur scientifique qui doit présider à la mise en œuvre des programmes. »
Rémi Jeannin : Le Printemps de l’économie pour la classe
Grand événement des sciences économiques, le Printemps de l’économie est aussi une aubaine pédagogique. Le Printemps est organisé par deux professeurs de SES. Pierre Pascal Boulanger, professeur au lycée Turgot de Paris, préside l’association organisatrice Les Economiques. Rémi Jeannin, professeur au lycée H Berlioz de Vincennes, est vice-président. La 8ème édition du Printemps réunira, du 24 au 27 mars de grands économistes, des acteurs sociaux et politiques. Durant 4 journées, au Cnam, à Dauphine, au lycée Turgot, des conférences et des tables rondes prestigieuses se succèdent. Le Printemps attend 10 000 participants dont moitié de scolaires. Rémi Jeannin présente l’événement.
Jeux vidéo et histoire : Le cas Kingdom Come Deliverance
» Si le jeu de Warhouse Studio permet d’offrir quelques balades dans des seigneuries médiévales dès le début du jeu et donc sans trop de difficultés d’installation, l’un des chapitres m’avait toujours particulièrement intéressé: celui pendant lequel nous devons nous mener une vie de moine dans le Monastère de Sausau, reconstitué pour l’occasion », explique Romain Vincent sur son blog. Mais » les développeurs du jeu portent une vision assez orientée de l’Europe médiévale. Légitimer ce jeu vidéo en le scolarisant peut poser problèmes », estime t-il.
Le mur de Berlin façon « livre dont vous êtes le héros »
» A l’initiative de Laurent Fillion, professeur de l’académie, un collectif d’enseignants issus de plusieurs académies (Lille, Reims, Versailles, Lyon, Besançon) s’est constitué pour réaliser un « livre dont vous êtes le héros » dans le contexte de Berlin, au moment de la chute du mur », écrit le site académique lillois. Cette approche ludique fait découvrir par les collégiens le Berlin de la guerre froide le long de la quête d’un fils pour retrouver son père.
Histoire : Un jeu sur la Méditerranée au 12ème siècle
Proposé par Romain Gavalda, professeur à Romorantin, ce jeu de rôle est destiné aux élèves de seconde. Ils doivent présenter un personnage et ses actions.
L’HEBDO LANGUES
Raphaëlle Cassar : Apprendre l’anglais avec le cinéma
« Le but c’est qu’ils se rendent compte de ce qu’ils savent en anglais ». Au collège Do Mistrau de Suze-la-Rousse (Drôme), Raphaëlle Cassar mise sur le cinéma pour faire parler les élèves et leur faire prendre confiance en eux. Un travail de longue haleine qui donne du sens au cours d’anglais.
Anglais : Fêter la Saint Patrick
La Saint Patrick arrive le 17 mars et on sait l’importance de ce jour dans le monde anglo-saxon. Des enseignants partagent leurs ressources pédagogiques pour travailler ce thème en classe sur le site de Cyril Dussuchaud. On y trouvera des applications pour travailler le vocabulaire, un dossier de 9 pages pour les 6èmes, des activités et même un escape game.
Participer et faire participer
» Comment la notion de participation est-elle définie ? Quels en sont les enjeux pour les élèves et les enseignants ? » Le site de Toulouse rend compte d’un article de C Charlot et Y Reuter sur la participation en classe. » Cet article apporte donc des réponses concernant la pratique de la participation, laquelle représente un véritable défi pour les enseignants. En effet, sa définition demeurant largement incertaine contribue à rendre ses enjeux flous et ses bénéfices implicites. L’étude permet principalement d’établir quels sont les déclencheurs et les freins à la participation (facteurs extérieurs au monde scolaire, relations entre pairs au sein de la classe), les attentes des enseignants vis-à-vis de cet outil d’apprentissage primordial qu’est la participation mais aussi l’importance et l’impact des appréciations sur la participation contenues dans les bulletins. «
EPS
Laurent Michel : Le « co-teaching » pour former les enseignants d’EPS ?
Comment aider et accompagner au mieux son professeur stagiaire ? Vaste question que chaque tuteur s’est souvent posée sans pour autant constater de changement sur les séances suivantes… Laurent Michel, enseignant d’EPS et formateur à l’INSPE pousse la réflexion avec une thèse autour du coteaching pour voir les leviers possibles du développement du stagiaire et du tuteur.