Par Frédérique Yvetot
La lecture de loisir chez les jeunes décline et notamment à partir du collège, c’est ce qu’affirme Sylvie Octobre, sociologue chargée d’études sur les jeunes au DEPS (département des études, de la prospective et des statistiques au ministère de la Culture) dans un entretien sur le site LePoint.fr.
33,5 % des enfants de 11 ans disent lire tous les jours pour leur plaisir, ils ne sont que 18% à 13 ans, 14 % à 15 ans et 9 % à 17 ans. Sylvie Octobre explique que cette baisse de la lecture loisir n’est pas une nouveauté, c’est un phénomène générationnel observé depuis les années 60 : « On lit moins aujourd’hui qu’hier ».
Pour ses loisirs,chaque génération lit moins que la précédente (le développement d’Internet, des réseaux sociaux, des moyens de communication y sont peut-être dernièrement pour quelque chose…). Cette baisse est une catastrophe ? Oui bien sûr, mais elle est à nuancer car il apparaît que, pour le travail, chaque génération lit plus que la précédente. Eh oui ! La lecture est devenue un moyen important et essentiel, de récolte d’informations.
Par la même occasion, l’activité de lecture a évolué, elle n’est plus uniquement composée de « lectures linéaires et cumulatives » (du début d’un document à sa fin) et concerne aussi les « lectures circulaires et itératives » (par l’hypertexte, on passe d’un paragraphe à un autre, d’une page à une autre, d’un document à un autre…). Comme le dit si bien Sylvie Octobre, « la lecture est un muscle » et ces deux types de lecture ne mobilisent pas le même muscle. La difficulté des enfants à faire une lecture linéaire vient du fait qu’il leur faut mobiliser « un autre muscle que celui qu’ils utilisent d’ordinaire pour lire ».
L’entretien sur LePoint.fr
http://www.lepoint.fr/culture/la-lecture-passe-temps-inavouable-11-09-2012-1504778_3.php