Colloque « PROMOUVOIR L’APPRENTISSAGE DES LANGUES EUROPEENNES MOINS ENSEIGNEES : POLITIQUES ET METHODOLOGIES »
Du 7 au 9 avril 2003 à DIJON
ENESAD – Tour Erasme – Campus Universitaire Montmuzard
Ce colloque « Lingua » est issu d’une idée du Groupe de Portugais de L’Inspection Générale et de l’Agence nationale Socrates. L’IUFM de Bourgogne a coordonné le projet. Ont coopéré dans la mise en place de ce projet l’Università per Stranieri de Sienne, en Italie, la Universidade Nova, Faculdade de Ciencias Sociais e Humanas, de Lisbonne au Portugal, l’Institut d’Enseignement Technologique de Thessalonique, en Grèce, le Ministère de l’Education de Roumanie, à Bucarest, le Ministère de l’Education de Lituanie, à Vilnius.
L’Europe économique est (à peu près) faite, avec une monnaie unique. L’Europe linguistique et culturelle est entièrement à faire à l’heure actuelle : mais doit-on la faire sur un modèle culturel unique, sur la base d’une seule langue, au risque d’écraser toute l’originalité et la richesse de tant de peuples qui la composent ?
Lors de ce colloque chacun est venu apporter son expérience, et surtout l’espoir de voir se réaliser un jour une Europe Forte, capable d’opposer l’extrême richesse de son passé linguistique et culturel au pouvoir « écrasant » et « dévitalisant » d’une référence sociolinguistique « unique »…
Toutes les langues sont des « grandes » langues, elles ont toutes un système grammatical, syntaxique, morphologique très complexe et elles sont toutes l’expression d’une culture…
Les compétences linguistiques permettent aux peuples de comprendre d’autres cultures plutôt que de se sentir menacées par elles, laissant le champ libre à la tolérance et à l’amitié…
Bien sûr il est déraisonnable de rêver parler ou même comprendre toutes les langues de l’Union Européenne… Mais parler, lire et écrire une seule langue étrangère ne suffit pas… Ceux qui ne connaissent pas d’autre langue seront considérés comme les illettrés du siècle précédent. La politique européenne dans ce domaine est claire : Tous ceux qui quittent le système éducatif obligatoire doivent être capables de communiquer dans au moins deux langues européennes en plus de leur langue maternelle et doivent avoir la possibilité de renforcer ce savoir tout le long de leur vie…
Les travaux du colloque qui a duré trois jours, étaient orientés autour de trois aspects :
– Les bonnes pratiques de promotion de la diversité des langues
– Le rôle des autorités nationales, régionales et locales dans l’accroissement de la demande
– Quelle action auprès des élèves / étudiants et de leurs parents pour leur faire prendre conscience
Plusieurs allocutions, tables rondes, conférences et ateliers ont été présentés par des responsables éducatifs européens.
Lors de ce colloque le message a été très simple : apprendre des langues cela doit être aisé, drôle, utile et tout le monde peut y arriver