S’exprimant à Arras le 2 septembre au lycée professionnel Savary Ferry, N Vallaud Belkacem est revenue sur les mesures de rentrée concernant le lycée professionnel. Rien de neuf si ce n’est un recadrage de la mesure phare : la période d’essai en seconde professionnelle.
Lycée professionnel et avenir du pays
» Beaucoup de l’avenir de notre pays se joue ici : la lutte contre les inégalités, la mixité sociale, et parfois la mixité tout court, l’insertion professionnelle des jeunes, la promotion des valeurs de la République… », a expliqué la ministre dans son discours devant les enseignants du lycée.
Elle a rappelé le report du CCF de la seconde à la première professionnelle, les pôles de stage, les 10 000 places promises en BTS entre 2017 et 2022 pour les bacheliers professionnels, l’expérimentation de l’accès en BTS par décision du conseil de classe de terminale.
Rien de nouveau sauf ces précisions sur la mesure la plus déstabilisante pour les lycées professionnels : la période d’essai installée en 2de professionnelle dès cette rentrée. Les élèves peuvent d’ici la Toussaint demander à être réorientés s’ils ne se plaisent pas en 2de professionnelle.
« Il ne s’agit pas d’un droit nouveau.. »
» Nous savons tous, vous et moi, que l’orientation et son appropriation par les jeunes jouent un rôle clef dans leur motivation et dans leur capacité à réussir leur parcours’, explique N Vallaud Belkacem. » Des élèves, qui se sont manifestement trompés d’orientation pourront en changer, au plus tard aux vacances de la Toussaint. »
« Ce changement pourra se faire soit à leur demande, soit sur proposition de l’équipe pédagogique, et dans tous les cas avec l’accord de l’élève et de l’équipe pédagogique et en fonction des capacités d’accueil disponibles des établissements scolaires.
« Il ne s’agit donc pas d’un droit nouveau ouvert à tous. Le droit nouveau, c’est celui de faire une demande. Mais cette demande doit ensuite enclencher un dialogue avec l’équipe pédagogique pour comprendre pourquoi l’élève ne se sent pas à sa place… Cette réorientation, qui pourra se faire au sein de l’enseignement professionnel, mais aussi vers la voie générale ou technologique, est donc une décision collective, réfléchie, en lien avec l’élève et sa famille », a précisé la ministre.
Il était apparu dès le début que cette mesure allait poser problème faute de nouveaux moyens dans les filières les plus recherchées par les élèves. Il est fréquent que les élèves n’obtiennent pas la filière demandée et les académies ont mis au point des procédures de filtrage en fin de 3ème.
Maintenant il va falloir expliquer aux familles que ce droit est juste une opportunité d’exprimer un désir qui restera dans la plupart des cas insatisfait. Bon courage…
F Jarraud
Le lycée professionnel réintroduit dans le discours ministériel