Dans une lettre adressée le 13 septembre aux présidents des groupes parlementaires des deux assemblées, le Snpden, premier syndicat des chefs d’établissement, s’appuie sur le syndicat des commissaires de police (SCPN unsa) pour demander la création de zones fumeurs dans les lycées.
« Pour pouvoir protéger nos élèves face au risque terroriste – et d’ailleurs de pouvoir, avec le concours des associations de lutte contre le tabagisme, mener auprès des lycéens fumeurs des actions de prévention plus efficaces – il nous apparaît indispensable que la loi nous en donne les moyens. C’est l’objet de la demande conjointe du SNPDEN et du SCPN, Monsieur le Président, qu’une proposition de loi émanant des parlementaires permette, pendant la durée de l’état d’urgence, de pouvoir prendre les dispositions nécessaires : « Pour la durée de l’état d’urgence et pour éviter les attroupements devant les établissements, des zones spécifiques peuvent être aménagées dans les espaces de plein air au sein des lycées en dérogation à l’alinéa 3 de l’article R. 3511-1 du Code de santé publique ». »
Le syndicat entend ainsi répondre à la contradiction dans laquelle se trouvent les chefs d’établissement entre l’interdiction de fumer dans les établissements et l’interdiction de faire des attroupements devant la porte des lycées.
En avril dernier un proviseur a été condamné pour avoir autorisé à fumer dans son établissement. Cela avait contraint la ministre à rappeler que la loi Evin s’applique bien dans les lycées. Peut être celle ci avait-elle été crée d’ailleurs dès le départ pour gêner les fumeurs ? La France est en effet le seul pays développé où la consommation de tabac repart à la hausse chez les jeunes. L’absence d’une vraie politique de lutte contre le tabac coûte 80 000 vies humaines chaque année et 120 milliards à la collectivité.