Annoncé en février dernier, le « Contrat pour l’Ecole » a été dévoilé mardi 31 mai par la ministre de l’éducation de la Communauté française de Belgique. Cette réforme vise, elle aussi, à lutter contre l’échec scolaire. Mais deux particularités méritent notre attention. D’une part, pour améliorer l’Ecole elle mobilise les enseignants en revalorisant leur fonction. D’autre part, à la différence de la loi Fillon, elle annonce sa volonté de lutter contre la ségrégation scolaire.
Alter Educ publie un copieux dossier sur le Contrat. Il en rappelle les principaux points. Par exemple la politique de lutte contre les « écoles ghettos ». Elle prévoit d’aider les écoles qui accueillent des élèves exclus, de réguler les refus d’inscription en exigeant la tenue d’un registre séquentiel, et d’empêcher les établissements de se débarrasser de leurs « mauvais » élèves à l’occasion d’un redoublement ou d’un changement de cycle. Par exemple la limitation à 20 du nombre d’élèves au premier cycle du primaire.
Le dossier soumet le projet aux regards de chercheurs. Ainsi pour Vincent Dupriez, » il y a une telle inégalité de maîtrise des compétences à la sortie du primaire que l’on placerait les professeurs du premier degré dans une position très difficile » en instituant immédiatement un tronc commun. Mais « non seulement, le CE parle peu de tronc commun mais l’organisation d’un réel phasage n’est pas explicitée ». On aurait dû « suivre de près une cohorte d’élèves, identifier très vite les problèmes, accompagner les enfants et les écoles qui éprouvent des difficultés… et surtout prévoir les étapes ultérieures au primaire qui semblent oubliées » .
Le dossier
Rappel : le Contrat dans Le Café 63